Les petits jeux de l’ego: 2- critiquer, juger, étiqueter…

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  • Très pratique, le jugement permet de dénigrer chez les autres ce que l’on ne veut pas voir chez soi. Ne voir qu’à l’extérieur les défauts insupportables fait partie des stratégies préférées de l’ego pour fuir l’introspection et la prise de responsabilité. Et plus l’ego s’insurge contre telle abomination extérieure, plus il nourrit l’illusion qu’il est indemne de ce qu’il condamne.

Maintenant que nous l’avons vu venir, avec ses gros sabots, nous sommes prévenus:

-Je critique et condamne avec virulence toute forme de violence? Il serait peut-être temps pour moi d’accueillir ma propre violence, avant qu’elle ne s’exprime à mes dépens.

-Je ne supporte pas les personnes qui se mettent en avant à la moindre occasion, cela me fait bondir, et frémir d’agacement? Il n’y aurait pas, à l’intérieur de moi, une part qui cherche la reconnaissance des autres? Quand j’aurai vu et accepté cette part, elle ne cherchera plus la reconnaissance de manière insidieuse. Elle s’exprimera au grand jour, avec simplicité.

-Je déteste tel ou tel côté de mon compagnon, de ma compagne? Sur quelle part de moi ce qui m’agace fait-il miroir?

Pour aller plus loin sur ce point, vous pouvez lire cet article.

 

  • Le jugement nous permet également de fuir la responsabilité de nos ressentis, en nous donnant l’illusion que c’est l’autre qui a un problème.

Mais le problème, justement, c’est que si l’on reste sur le plan du jugement, on n’a aucune prise sur ce qui arrive. C’est l’autre, le « manipulateur », le « menteur », le « lâche », qui nous fait subir les conséquences de ses tares.

Prenons un exemple:

L’ami d’Emilie lui a dit qu’il ne pourrait pas la voir ce soir-là, parce qu’il avait du travail. Or, en marchant dans la rue, elle l’a aperçu dans un café, attablé avec une autre fille.

Si Emilie laisse son ego gérer le problème, voici ce que cela peut donner:

« Quel menteur! Il m’a manipulée! Il m’a trahie! Il n’est pas digne de ma confiance! » Emilie est une victime, son ami est un gros méchant qui a le pouvoir de la rendre malheureuse, elle ne fera plus confiance à un homme, la page est tournée.

Si elle choisit de se relier à son ressenti:

« Je n’en reviens pas! Je suis abasourdie! Je tombe des nues! J’ai une grosse boule dans la gorge et j’ai envie de pleurer! J’ai peur… j’ai besoin d’être rassurée sur la réciprocité de notre lien. » A partir de la connexion à ses besoins, Emilie reste dans son pouvoir, elle va se donner les moyens de clarifier la situation avec son ami.

 

  • Parfois, le jugement nous évite de prendre le risque d’évoluer ou de nous ouvrir.

Quand une personne prend le risque de vivre différemment, de sortir de sa zone de confort, on peut la dénigrer, de manière à mettre le couvercle sur la part de nous qui aimerait faire de même, et à nous rassurer sur le fait que nous avons bien raison de rester dans notre cocon. Là encore, l’ego est très performant pour trouver des étiquettes qui finissent par faire office de barrage à toute velléité d’ouverture.

C’est ainsi que:

Faire l’école à la maison, c’est du gros n’importe quoi,

être végétarien est dangereux,

faire du stop c’est de la folie,

… etc…

Donc, la prochaine fois que vous aurez un jugement sur une chose qui ne fait pas partie de votre quotidien (comme « regarder des émissions de téléréalité, c’est de la lobotomisation consentie »), demandez-vous:

de quoi est-ce que je me protège en cultivant ce jugement ?

 

à bientôt pour un nouveau petit jeu de l’ego !

N’hésitez pas à laisser un commentaire !

La Fannette

 

 

 

 

Les petits jeux de l’ego: 1- vouloir avoir raison

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Cet article inaugure la série des « petits jeux de l’ego », dont le but est…

  • de mettre en lumière les stratégies qu’adopte notre adorable ego pour nous mener par le bout du nez,
  • de contrer ses tentatives tout en le rassurant.

 

Vouloir avoir raison…

quelle tentation ! Surtout quand on est persuadé jusqu’à la moelle que l’autre a tort!

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’avoir raison ou tort est un débat qui se situe uniquement sur le plan des croyances et de l’ego, et non pas sur le plan du vivant.

Souvent, l’enjeu n’a rien à voir avec le sujet du débat.

Prenons un exemple :

-Un débat oppose des parents, les uns sont persuadés que les punitions sont nécessaires, et au service des enfants, les autres affirment qu’elles ne font qu’humilier et abaisser, et ne résolvent rien.

Si l’on se place sur le plan des croyances et de l’ego, on peut argumenter très longuement, et finalement se sentir coupés les uns des autres. Si l’on choisir de se placer sur le plan du vivant, et donc d’exprimer ses sentiments et ses besoins, on peut se rejoindre.

Voici ce que cela pourrait donner, à partir de notre exemple:

1) Les personnes qui participent à l’échange se placent sur le plan de l’ego.

-Je n’arrive pas à comprendre que vous utilisiez la punition. De plus en plus d’études prouvent que c’est inutile et néfaste, et que les enfants sont plus enclins à coopérer quand ils se sentent respectés.

-Où veux-tu en venir? tu crois que je ne respecte pas mes enfants, parce que je leur mets des limites?

-En un sens, tu ne les respectes pas. La punition les humilie, et ne les met pas du tout en face de leur responsabilité.

-Et toi, tu crois que tu respectes tes enfants, en les laissant tout faire? Ils n’ont aucun cadre, franchement je les plains.

-Tu confonds punition et cadre. C’est complètement différent. Et tu vois bien que, contrairement aux tiens, mes enfants savent résoudre leurs conflits sans venir nous faire suer toutes les cinq minutes, comme les tiens.

etc, etc… jusqu’à la rupture.

La discussion va devenir de plus en plus aigre, surtout si on vient la pimenter avec des reproches et des accusations puisées dans des souvenirs forcément subjectifs. Résultat: les acteurs du dialogue se sentent coupés les uns des autres, en colère, et continuent de ruminer une fois la discussion close. Ils se voient comme des ennemis, posent des étiquettes les uns sur les autres (les laxistes et les violents).

2) Les personnes qui participent à la discussion se placent sur le plan du vivant (ce que j’observe, ce que je ressens ici et maintenant, les besoins que je sens vivants, l’ouverture à ce qui est vivant pour l’autre).

-Quand je te vois mettre ta fille au coin, vraiment je me sens triste, j’ai de la peine pour elle. C’est tellement important pour moi que chacun soit accueilli tel qu’il est, avec bienveillance. Comment tu prends ce que je te dis?

-Je suis archi vexée. Je fais tout mon possible pour éduquer ma fille selon mes valeurs, et quand tu me dis ça, justement, j’ai vraiment besoin d’être accueillie telle que je suis, avec bienveillance ! Est-ce que tu réalises que tu es en train de me juger?

-C’est difficile pour toi d’accueillir ce que je te dis ?

-Ben oui, tu juges ma façon d’éduquer ma fille, quand même ! J’aimerais bien t’y voir, toi, avec une gamine hyperactive qui fait bêtise sur bêtise !

-Tu aimerais que je prenne la mesure de ce que tu vis avec elle?

-Oui, j’aimerais bien, moi aussi, recevoir la bienveillance que je suis sensée toujours offrir à mes enfants. J’en peux plus, je suis au bout du rouleau, et pour moi, mettre ma fille au coin parce que je pète un câble devant ses déboires est un moindre mal, étant donné mon état intérieur. J’ai plus envie de me féliciter de ne pas l’avoir giflée, que de me blâmer de l’avoir punie, tu vois.

-Oui, en fait, pour toi la coupe est pleine, tu as un énorme besoin d’empathie?

-Carrément, je suis complètement à bout, et j’aimerais mieux des encouragements plutôt que des jugements!

etc, etc… jusqu’à la résolution.

On voit bien que l’ego n’est jamais loin, et tente de nous reprendre le jeu des mains… (surtout pour la personne qui a le plus besoin d’empathie). L’enjeu est justement de revenir, régulièrement, à l’ici et maintenant, ce qui est vivant pour moi, ce qui est vivant pour toi. Et très vite, on se rend compte qu’en face de soi, on n’a pas un ennemi, mais un être humain vulnérable, comme nous, qui a besoin d’être accueilli avec bienveillance, comme nous.

Bien sûr, tout n’est pas rose, le plan de la communication authentique n’est pas celui des bisounours. De même que ce qui est vivant n’est pas uniformément rose…

finalement, le choix devant lequel on se trouve est le suivant:

je préfère…

rester en lien avec une idée, ou rester en lien avec la vie ?

Que vous inspire cet article? N’hésitez pas à laisser un commentaire!

à bientôt,

La Fannette

Choisir la joie… est-ce facile?

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Chaque fois que je prends une décision, je suis testée par la vie.

Exemple: mon intention pour les prochains mois, c’est de trouver des activités professionnelles joyeuses et plaisantes pour moi, suffisamment lucratives pour que je puisse gérer mon quotidien en toute légèreté.

Je me suis donc lancée dans les activités périscolaires, et je propose des ateliers « contes » pour les écoles primaires et maternelles. Ce qui équivaut à un mi-temps.

J’ai décidé de consacrer l’autre mi-temps à mes projets d’écriture et à la diffusion de mes spectacles.

Il y a deux jours, le rectorat m’appelle pour me proposer un poste de prof… (mon boulot alimentaire de ces dernières années, que j’ai décidé de quitter)… poste qui couvrirait un mi-temps et qui serait totalement compatible avec mon travail en périscolaire…

Magnifique test. Mené de main de maître : une tentation extrême pour moi: concordance des horaires et attrait financier pèsent lourd dans la balance !

Mais: ce boulot s’inscrit-il dans l’intention sur laquelle je me suis centrée? Non! archi méga NON !

Stress garanti, course à la montre, énergie en perdition, renoncement, bref, lorsque je me recentre sur mon intention, la balance est claire !

C’est ce qui n’est pas facile: renoncer aux anciens schémas, aux chemins qui ont nourri certains besoins mais qui assèchent ceux que nous avons pris maintenant la décision de satisfaire.

Mais quand je me relie à la confiance en la vie, je peux faire ce choix: je sais que je serai accompagnée sur mon chemin.

Je remercie la vie pour ce test qui ne fait qu’affermir davantage mon intention, et me fait prendre conscience que choisir un chemin, c’est s’exposer à refuser, se positionner, s’affirmer jour après jour.

Je prends conscience également que mon choix de la joie m’invite à lâcher des sécurités devenues obsolètes pour moi.

Si je lâche, j’aurai les mains libres pour accueillir les cadeaux de la vie !

Et vous, avez-vous été testé par la vie suite à une décision ?

N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire !

à bientôt !

La Fannette

La fraîcheur de l’enfance: comment la préserver ?

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-Pourquoi on doit aller à l’école?

-Mais à quoi ça sert d’apprendre la grammaire?

-Pourquoi on détruit la forêt?

-Pourquoi on mange des animaux?

Ces questions peuvent passer pour naïves, anodines, voire inutiles pour certains. Pourtant ce sont de vraies questions, qui peuvent nous connecter au sens véritable de l’existence. Et ces questions, ce sont les enfants qui les posent.

Si l’on répond…

-Tu comprendras quand tu seras plus grand.

-Ce sont des problèmes d’adultes. Va jouer.

-Je ne sais pas. C’est comme ça et c’est tout.

… alors on passe à côté d’une remise en cause, d’une réflexion authentique, d’une connexion avec la vie et avec notre enfant.

Ce que j’appelle la fraîcheur de l’enfance est cette capacité à se relier à la vie, et cette inclinaison à la respecter. Pour moi, la fraîcheur de l’enfance fait partie de notre patrimoine spirituel, et il est important de la préserver.

 

L’ennemie n°1 de cette fraîcheur, de cette pureté, c’est la dualité.

Dès lors que l’on pose des repères en terme de dualité (ce qui est bien, ce qui est mal, les gentils, les méchants, le beau, le moche, les enfants sages, les enfants pas sages, etc, etc…), on brouille notre capacité à accueillir la vie telle qu’elle est, et l’on propose à notre enfant des ancrages qui sont déconnectés de la vie.

 

Que peut-on faire pour préserver la pureté de l’enfance,

ou la retrouver en soi?

De nos jours, les pratiques invitant à se relier à l’unité sont innombrables. Voici quelques propositions.

  • La Communication Non Violente: elle invite à se relier au vivant en soi et en l’autre, plutôt qu’à un règlement extérieur. Elle propose d’échanger à d’agir à partir du plan des besoins (et non à partir du plan des pensées). Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article, et visiter ce site.

 

  • Certaines pédagogies alternatives, comme l’approche Montessori, qui favorise l’enthousiasme dans l’apprentissage, et respecte le rythme de chacun. Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici.

 

  • Les jeux coopératifs, qui favorisent une vision gagnant/gagnant. On trouve des explications pertinentes et des exemples sur ce site.

 

  • Les contes, les histoires qui nous relient à notre nature profonde, dans lesquels il n’y a plus de notion de gentil ou de méchant.

À ce propos je ne peux que vous conseiller le journal de Fanette et Filipin, qui paraît chaque saison, avec ses histoires, ses illustrations plus magnifiques les unes que les autres, ses astuces de bricolage et de cuisine, ses chants et ses jeux, tout cela en lien avec la nature et avec la fraîcheur de l’enfance. Dans « le coin des parents » du dernier numéro, vous pourrez retrouver mon article « Education : de la bienséance à la bienveillance ».

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Pour en savoir plus sur cette revue, c’est par ici !

Toujours dans ce chapitre contes et histoires, retrouvez mes livres par ici !

 

Si vous avez d’autres suggestions pour préserver la fraîcheur de l’enfance, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

 

à bientôt,

La Fannette

 

 

 

Rentrée : 6 phrases à éviter

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1. Au lit! Demain, c’est la rentrée, ça rigole pas!

Euh… et si on faisait plutôt rimer « rentrée » avec « rigoler »… ? non?

Restons de bonne humeur et dédramatisons: si notre enfant se relève 10 fois la veille de la rentrée parce qu’il n’arrive pas à s’endormir, peut-être est-ce parce qu’il appréhende un peu, ou qu’il est trop impatient. Pas de panique, il rattrapera son sommeil en retard, passer dix minutes de plus avec lui pour une dernière histoire ou un câlin à rallonge n’est pas du temps perdu!

2. Ne mets pas ces habits, il ne faut pas les salir, c’est pour la rentrée!

Et si on s’habituait plutôt à ses habits quelques jours avant? Après tout, on sera le même qu’aujourd’hui, le jour de la rentrée. Si on veut que cette journée soit « cool », autant être détendu, dans des habits dont on a l’habitude… (surtout pour les plus petits: l’école bouleverse déjà tellement de repères…)

3. Tu n’as pas oublié tes tables de multiplication au moins?

Ce genre de question indique l’état de stress dans lequel je me trouve, moi, parent. Si je veux éviter de transmettre mon stress à mon enfant, le mieux est que je me pose de mon côté pour écouter ce qui se joue pour moi, et accueillir ma part inquiète.

4. Malheureusement tu es obligé d’aller à l’école, parce que je ne peux pas te faire l’école à la maison…

Vous avez une mauvaise opinion de l’école, mais vous faites tout de même le choix d’y inscrire votre enfant? Lui n’a pas à subir votre dilemme intérieur. S’il sent que vous traînez des pieds pour l’emmener à l’école, comment peut-il s’y épanouir? Quel que soit le choix face à l’instruction, il est important de l’assumer pleinement, et de montrer à son enfant que l’on fait confiance aux personnes à qui on le confie.

5. Travaille bien, écoute bien la maîtresse, etc…

Quand vous partez au boulot, imaginez qu’on vous dise: « sois efficace, rentabilise bien ta journée, obéis au patron, etc »… Effectivement, ce n’est pas ce qu’on a envie d’entendre… on opterait plus volontiers pour « passe une bonne journée! », alors pourquoi priver notre progéniture de cette phrase agréable?

6. Ah, non, pas de caprices, on ne pleure pas!

Les pleurs ne sont pas des revendications… juste une soupape à émotions. Si je prends le temps d’écouter mon enfant pleurer avant de le laisser dans la classe, bien sûr, la séparation sera un peu plus longue, mais le message important qu’il entendra derrière mon écoute en vaut la peine: mes émotions sont légitimes, j’ai le droit d’être triste.

Effectivement, en tant qu’adulte, j’ai aussi le droit d’être triste de voir mon enfant pleurer, et vouloir écourter ce moment peut-être une façon de me protéger… à court terme: puisque si je sens que mon enfant contient ses larmes, je risque d’avoir moi aussi la boule au ventre! Accueillir les appréhensions de l’enfant, et les siennes propres, quelques jours avant la rentrée, peut déjà contribuer à alléger ce moment.

 

Si vous pensez à d’autres phrases, ou si celles que je vous ai proposées vous font réagir, n’hésitez pas à laisser un commentaire!

Au plaisir,

La Fannette

 

 

 

août 21, 2016 - développement personnel    7 Comments

je change de vie, je change de disque

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Vous avez envie de voir un film. Vous vous installez confortablement devant votre télévision, et vous mettez en route votre lecteur de DVD. Argh, celui-ci vous débite un film d’épouvante. Vous n’avez pas envie de voir ça, oh, non. Vous préfèreriez un beau film, genre voyage initiatique, qui vous donne des frissons partout et vous inspire. Allez-vous rester planté, engourdi, hypnotisé devant le film d’épouvante? Oh, non. Vous allez changer de DVD. Vous allez choisir celui qui correspond le mieux à ce que vous voulez exactement… et vous allez passer un merveilleux moment.

Vous avez envie de vivre la vie de vos rêves. Vous vous installez confortablement en vous, et vous passez en revue la vie qui est la vôtre. Certaines choses vous agréent, d’autres non. Vous n’avez pas envie de continuer à subir ces choses-là, oh non. Vous préfèreriez une belle vie, genre voyage initiatique, qui vous donne des frissons partout et vous inspire. Allez-vous rester planté, engourdi, hypnotisé, à subir ces schémas qui vous dérangent? Oh, non. Vous allez changer de disque. Vous allez trouver celui qui correspond le mieux à ce que vous voulez exactement… et vous allez vivre une vie merveilleuse.

Facile à dire, vous me direz. Je suis bien d’accord avec vous. Pourtant, ça a l’air tellement simple dans les vidéos de David Laroche ! (Ah, oui, j’ai oublié de vous dire: je viens de regarder le dernier WUC de David, intitulé Comment reprogrammer son esprit et obtenir ce que vous voulez, et c’est ce qui m’a inspiré cet article, d’ailleurs. Si vous voulez regarder la vidéo de David, c’est ici.)

Bon. Comment fait David? (oui parce que lui, il y arrive.)

1. Il sait ce qu’il veut comme film.

Si vous ne savez pas exactement à quoi ressemble la vie de vos rêves, peut-être que ça vaut le coup de vous poser, et de faire quelques plans sur la comète. (Pas de « comment je vais faire pour réaliser ça ou ça », l’étape 1 consiste justement à préciser ce que je ferais, ce que je serais, si tout était possible.)

2. Il cherche, le plus souvent possible, à se sentir comme sa version du futur.

Comment je me sens en tant que Fanny du futur, qui a édité son bouquin, qui joue son spectacle trois fois par semaine devant tout plein de cœurs battants et d’yeux pétillants, qui écrit encore et encore avec un plaisir infini? OOOOh, c’est assez chaudoudoux, comme sensation!

3. Il agit comme son « moi » du futur agirait, le plus souvent possible.

Comment marche, parle, mange, respire votre moi du futur? C’est sur des « petites » choses de ce genre que le changement de disque commence à opérer…

4. Il se donne l’autorisation d’être ce « moi » du futur.

Pour moi, cela signifie lâcher les croyances qui me maintiennent dans des limites qui me compriment, et ouvrir le champ des possibles.

Par exemple, tous les hommes de la famille de Christian Junod ont fait faillite. Christian aurait pu se dire que ce n’était pas la peine d’essayer de monter quelque affaire que ce soit, puisque de toutes façons il ferait faillite. Il a préféré ouvrir le champ des possibles, et il a analysé sa relation à l’argent, puis il a écrit un livre sur la relation à l’argent, qui fait partie des meilleures ventes de son éditeur!

(je l’ai lu, très intéressant, je vous le conseille.)

Donc il a bien fallu qu’à un moment, Christian s’autorise à avoir une relation paisible à l’argent, pour être en mesure de publier ce livre et d’obtenir le succès que l’on sait.

5. Il se pose des questions PUISSANTES.

Des questions inhabituelles, qui incitent le cerveau à créer de nouvelles connexions. Des questions qui interrogent, justement, le champ des possibles. Comme par exemple: « Qu’est-ce qui rendrait ma vie plus belle? » « Et si telle ou telle chose était possible? » etc.

6. Il visualise ce qu’il veut.

Il paraît que la partie du cerveau qui permet de voir est la même que celle qui permet de visualiser.

Cela signifie que plus je visualise, plus j’habitue mon cerveau à ce que je veux réellement ; plus je visualise, plus la vie de mes rêves se rapproche de ma vie habituelle.

Bon. Je ne sais pas où vous en êtes avec tout ça, mais pour moi, c’est clair: je change de disque, et je vous tiendrai au courant de l’impact de cette petite manipulation sur ma vie.

N’hésitez pas à laisser un commentaire!

Au plaisir,

La Fannette

Trois mots en in: la formule qui rend nos rêves… inajournables!

 

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Ouiiii, on nous a souvent dit que pour réaliser nos rêves, tout était question de volonté, que « quand on veut, on peut », que si l’on a la motivation, on peut déplacer des montagnes…

Bof. Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais en tout cas pour moi, ça marche pô.

J’ai beau me faire des to-do lists du tonnerre, me botter les fesses, me promettre mille et une récompenses, je bouge pô.

Enfin, c’était comme ça jusqu’à ce que je découvre cette merveilleuse formule des trois mots en in, qui m’a changé la vie, et que voici:

1) intention

Commencer la journée avec une intention, c’est lui donner une direction, une impulsion, comme on donnerait de l’élan à une balle: inutile ensuite d’y repenser toute la journée, de l’accompagner d’exigences et de pression. L’élan a été donné, ensuite, il n’y a plus qu’à laisser faire. Il est aussi important de donner cette impulsion que de la lâcher ensuite.

L’intention peut être concrète et précise, comme:

Aujourd’hui je termine d’organiser la semaine de vacances.

ou en rapport avec ma vie intérieure:

Aujourd’hui j’accueille ce qui est avec bienveillance et détachement.

2) invitation ou inspiration

Du moment que j’ai donné une impulsion vers mon rêve avec mon intention, la vie va subtilement m’inviter à faire des choses qui sont au service de cette intention. Et de quelle manière est-ce que je recevrai les invitations de la vie? Je me sentirai inspirée, tout simplement, par un hasard, un signe, ou une intuition. A certains moments, je me retrouverai devant des choix à faire, ce sera le moment pour moi je me ré-aligner avec mon intention.

3) intuition

Mon choix de me servir de la formule des trois mots en in pour avancer vers mes rêves suppose que je donne plus d’importance à mon intuition qu’à mon mental. Souvent, le mental s’exprime en « il faut absolument faire ça », quand l’intuition, elle, se manifeste plutôt par des « tiens, et pourquoi pas…? »

Mon intuition me dirigera vers mes rêves sans exigence: si je ne l’écoute pas, tant pis. Si délibérément, je choisis de l’ignorer, tant pis. Je serai de toute façon invitée à nouveau sur mon chemin, inlassablement, du moment que je maintiens cette habitude d’affirmer mon intention.

 

Petit exemple personnel:

Mon intention:

  • J’ai l’intention de terminer un livre avant la fin de l’été.

 

Mes invitations:

  • Je suis réveillée tous les matins à 5h00 (le chien aboie, ou ma fille fait un cauchemar, ou la pluie fait plic-plouc…),
  • dans la journée, mon entourage s’occupe sans me solliciter,
  • je rencontre des personnes qui me proposent des retours et qui m’encouragent.

 

Mon intuition:

  • Elle se manifeste, dans ces moments, en me glissant un petit: pourquoi pas profiter de ce moment? Pourquoi ne pas parler de ton livre à telle personne?

Parfois je l’écoute, parfois non (surtout quand il s’agit de me lever le matin, argh).

 

En tous les cas, je me sens soutenue et accompagnée pour avancer sur mon chemin. Les seuls obstacles que je rencontre sont intérieurs: le mental qui parfois refuse de laisser la place, et la procrastination qui par moments me transforme en limace.

Je vous raconterai, dans un prochain article, comment je suis venue à bout de ces deux obstacles. (Car j’ai l’intention d’en venir à bout!)

Peut-être utilisez-vous déjà cette formule des trois mots en in? Sinon, est-ce qu’elle vous tente? N’hésitez pas à laisser un commentaire!

Au plaisir,

La Fannette

 

 

 

 

 

Faire des efforts… pour ou contre ?

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J’ai entendu des avis très partagés sur « l’effort ». Certains vous diront: hors de question de faire des efforts, tout doit être fait avec plaisir! D’autres rétorqueront: sans effort, on n’arrive à rien!

Ayant expérimenté plusieurs formes d’efforts, j’ai envie de vous donner ma position sur cette question…

Je divise les efforts en deux catégories:

-ceux qui sont au service de l’épanouissement global de l’être,

-et ceux qui au contraire contribuent à nous enfermer dans des schémas qui nous tirent vers le bas.

Je les appellerai donc les efforts POUR la vie et les efforts CONTRE la vie.

  • Je fais un effort contre la vie lorsque je me force à faire quelque chose à partir d’une peur.

 

Par exemple:

-Kalie n’a aucune envie d’aller au mariage de Mélody. Elle aimerait rester seule ce weekend. Mais si elle n’y va pas, que va-t-on penser d’elle ? Elle pense qu’elle doit y aller, elle va se forcer même si elle sent bien que ce faisant elle ne se respecte absolument pas.

-Charles n’aime pas son job. Il ne prend aucun plaisir à faire son travail. Tous les matins, se lever pour aller travailler lui demande un effort phénoménal. Il le fait pourtant, car il craint de manquer d’argent, il craint de ne pas trouver un autre emploi, il craint qu’on dise de lui qu’il veut le beurre et l’argent du beurre, etc…

-Bernard est en surpoids. Régulièrement, il se met au régime, car il a peur qu’on se moque de lui à cause de son gros ventre. Lorsqu’il prévoit d’aller à une fête, il se met au régime quinze jours avant pour avoir l’air présentable le jour J. Ensuite, il se remet à manger comme quatre, jusqu’à l’invitation suivante.

De plus en plus, j’essaye d’éradiquer de ma vie ce type d’efforts, qui en fait desservent les besoins qu’ils prétendent combler:

-Kalie a besoin de reconnaissance et d’amour, c’est ce qui la pousse à aller à ce mariage (que va-t-on penser d’elle=peur de ne pas être aimée, reconnue), mais reconnaît-elle ses besoins? fait-elle preuve d’amour envers elle en s’infligeant cela?

-Charles aspire à de la stabilité, de la sécurité, et de la reconnaissance. Il satisfait ces besoins en apparence: il jouit d’un confort matériel notoire. Mais il ne parvient pas à en profiter, puisque ce confort dépend de son job. Du jour au lendemain, il peut tout perdre: il est perpétuellement inquiet.

-Bernard aspire à être aimé. Il veut se sentir accepté, accueilli parmi ses amis. Mais… s’accepte-t-il? s’accueille -t-il tel qu’il est? Non, puisque pour lui, l’amour qu’il reçoit dépend de son aspect physique.

Ces efforts, nous les faisons envers et contre nous-mêmes, pour ne pas avoir à prendre le risque d’assumer pleinement qui nous sommes.

  • Je fais un effort pour la vie lorsque je me force à faire quelque chose à partir d’un élan, d’une inspiration, d’une intuition.

 

Par exemple:

-Lors d’une réunion de l’association des parents d’élèves, plusieurs personnes ont proposé à Tiphaine de prendre le poste de présidente de l’association. Tiphaine sent que ce serait juste pour elle, et que ça l’aiderait à évoluer sur plusieurs plans. Mais une part d’elle n’a pas envie, car elle a besoin de confort et de tranquillité. Elle ne veut pas quitter sa bulle. Comme elle sent que c’est juste, Tiphaine accepte le poste, tout en étant consciente que cela lui demande un réel effort.

-J’ai posé l’intention claire de finir un livre avant l’automne. Régulièrement, je suis réveillée à cinq heures du matin par un événement quelconque: le chien qui aboie, ma fille qui fait un cauchemar, etc. Parfois, je me lève, et j’écris, car je me sens invitée à agir dans le sens de mon intention de cette manière. Cela me demande un effort, et en même temps j’éprouve de la gratitude d’être soutenue dans mon projet.

Ce type d’effort m’aide à sortir de ma zone de confort pour devenir une meilleure version de moi-même.

 

  • Comment différencier un effort contre la vie, d’un effort pour la vie?

 

-Souvent, lorsque l’on fait un effort contre la vie, on ne ressent ensuite aucune fierté, aucun plaisir. Notre attention sera plutôt focalisée sur l’extérieur, par une grande demande de reconnaissance:

Après tout ce que j’ai fait, je pourrais quand même recevoir un merci!

Souvent, nous ressentirons de l’amertume car au fond de nous, nous sentons que nous ne nous sommes pas respecté.

Si nous décidons de ne pas faire cet effort, nous ressentons un soulagement.

-Un effort pour la vie demande une grande motivation, une grande énergie, et parfois nous oblige à réellement nous dépasser. Quand nous l’avons fait, nous éprouvons de la gratitude envers nous-même: nous ne cherchons pas de reconnaissance extérieure. De plus, nous ressentons avec plaisir une intense connexion à la vie.

Qu’est-ce que j’ai bien fait de me bouger pour venir à cette fête!

Si nous décidons de ne pas faire cet effort, nous avons l’impression d’être passé à côté d’une occasion d’avancer.

 

Est-ce que cette différenciation vous parle? Quels sont les efforts pour la vie que vous vous félicitez d’avoir faits? Laissez vos témoignages en commentaire!

à bientôt,

La Fannette

juil 25, 2016 - développement personnel    6 Comments

Les journées sans… comment faire avec?

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La journée « sans », c’est celle qui commence avec la tartine qui tombe du mauvais côté comme par hasard juste au moment où l’on réalise , oh, là là, qu’on doit partir emmener les enfants à leur stage de rollers dans 5 minutes chrono, c’est celle qui s’amuse à cacher nos clés de voiture dans la doublure de notre sac,

c’est celle qui nous enveloppe d’une errance vaseuse du matin au soir et qui nous fait dire « gheu? » d’une voix pâteuse au lieu de « que puis-je pour votre service? » d’une voix délicieusement enjouée,

c’est celle qu’on a soigneusement ficelée dans une to-do list implacable et millimétrée à la seconde, mais qui se rebiffe à grands coups d’imprévus chronophages, et qui finit par nous mettre tellement de mauvaise humeur qu’on en devient vulgaire!  « …T…, quelle journée de M…!!! »

Combien de fois ai-je répété cette phrase, dans mon ancienne vie, lorsque je ne connaissais pas encore ces…

4 astuces imparables pour mater les journées « sans »

en deux coups de cuiller à pot

que voici:

1. Pas d’acharnement!

Vous avez essayé par trois fois de passer ce coup de fil: la première fois, ça sonnait occupé, la deuxième fois, votre téléphone a beugué, la troisième fois, quelqu’un d’autre a appelé au moment où vous alliez composer le numéro…

Le message est clair: il est inutile d’insister, ce n’est pas le meilleur moment pour appeler cette personne! Si cela ne fonctionne pas, ce n’est pas que les événements se liguent contre vous, bien au contraire: tout est fait pour vous guider vers ce qui est au service de votre épanouissement.

Acceptation et lâcher-prise sont de mise…

2. Envoyer le mental faire une bonne sieste …

Donc, le coup de fil, ça marche pas, ok, voyons sur ma wonder to do list XXL ce que j’ai à faire aujourd’hui… Ah, oui, réparer mon vélo. Je sens bien que je n’ai pas envie, mais bon, c’est sur la liste, alors. Mais… QUI m’a piqué ma boîte à outils? et QUI a posé tout ce fouillis devant MON vélo? et comment ça se fait que comme par hasard, au moment où je dois réparer mon vélo, le facteur m’apporte un colis? HEIN ?

… ok… on a dit, « pas d’acharnement », je lâche.

Mais alors, toute ma liste va y passer? et je vais finir par glandouiller  sous la couette ?

Oui, gentil mental, toi, tu vas aller sous la couette, tranquillement.

Mais attention au piège: si je suis trop assimilée à mon mental, je vais me précipiter moi aussi sous la couette, et passer ma journée à ruminer et à culpabiliser.

Or, ne pas faire ce qui est prévu ne signifie pas ne rien faire. Comme le travail du mental est de veiller à ce que nous fassions ce qui est prévu, dans l’ordre prévu, de la manière prévue, effectivement, il ne nous sera pas bien utile pendant cette journée qui prend des directions totalement déviantes par rapport au programme… Alors, oui, rassurons-le sur le fait qu’il nous sera utile un autre jour, mais que cette journée-là est dédiée à expérimenter l’instant après instant, et que par conséquent, il peut se mettre en vacances!

3. Se laisser inspirer, instant après instant.

J’ai compris: si rien ne se passe comme prévu, et comme je le souhaite, c’est que cette journée a quelque chose à me dire. Quelque chose que pour l’instant je ne vois pas. Sans doute quelque chose qui me fera du bien…

  • C’est le moment d’imaginer que je suis totalement libre: je n’ai pas ce dossier à rendre, je n’ai pas cette lettre à terminer, ce coup de fil à passer, ce vélo à réparer…

 

  • C’est le moment de prendre un temps pour moi: un temps de méditation, ou de promenade, ou de danse… en tout cas, un temps de retrouvailles avec moi-même, qui me permettra de me connecter, à nouveau, avec ce qui fait sens, avec ce qui me donne envie d’avancer, et avec mon intuition.

 

  • Peut-être qu’après ce temps, je me sentirai invité(e) à passer ce coup de fil, ou bien à faire totalement autre chose. En tout cas, je pourrai me mettre en mouvement à partir d’un endroit ancré en moi, sans exigence et sans pression.

 

4. Je me relie à mon intention.

Depuis quelque temps, j’ai pris l’habitude de me relier à une intention chaque matin. Ensuite, je l’oublie, avec la confiance qu’elle me guidera vers ce qui est bon pour moi.

Par exemple, un jour j’ai formulé l’intention: « je découvre la vie avec curiosité comme un tout petit enfant, je me relie à mes sensations »

Pendant la journée, j’ai été très stimulée par un petit événement et je me suis retrouvée aux prises avec des émotions très intenses et désagréables. Après un temps d’écoute, je me suis rendu compte que c’était mon enfant intérieure qui souffrait, une vieille blessure s’étant réveillée. Lorsque mon intention du matin m’est revenue à l’esprit, ce moment de la journée a pris tout son sens pour moi: je me suis rendu compte que je m’étais retrouvée dans mon tout petit enfant, que j’avais pu explorer avec curiosité ce qui m’arrivait, en me reliant, dans mon écoute, à mes sensations. Sans que mon mental intervienne, mon intention m’a guidée vers cette blessure à accueillir. Le conflit qui m’a amenée à finalement écouter mon enfant intérieure était au service! Dans mon ancienne vie, je m’en serais servie pour déplorer une …T… de journée de M….! et je serais passée à côté de l’occasion de réconforter mon enfant intérieure!

L’intention formulée le matin me permet de mettre la journée sous le signe d’une direction globale, et de faire confiance que tout ce qui adviendra sera au service. 

Si le cœur vous en dit, partagez en commentaire votre intention du jour, et/ou votre manière de gérer les « journées sans »!

Au plaisir,

La Fannette

Parentalité: arrêtons de confondre bienveillance et perfection!

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  • Est-ce quelque chose de violent d’imposer à un enfant de manger à table avec toute la famille?
  • Est-ce que je suis bienveillante si je dis « non » à ma fille lorsqu’elle veut aller jouer chez sa copine un jour où cela ne m’arrange pas?
  • Est-ce que je peux interdire les jeux vidéos à mon fils, et me considérer comme une bonne mère?

 

Ce genre de questions est récurrent chez bon nombre de parents qui ont à cœur d’élever leurs enfants avec bienveillance et respect.

On ne peut que saluer cette intention qui est au service de l’épanouissement des jeunes générations.

Ceci dit, parfois, quand j’entends certaines de ces questions, je me demande si parfois, à force de vouloir faire « bien », on ne crée pas de la crispation autour de cette question de l’éducation bienveillante.

Certaines personnes qui se présentent comme des spécialistes de l’éducation bienveillante vous donneront la liste précise de ce qu’il faut faire, et de ce qu’il ne faut pas faire, pour apporter à nos enfants le terreau de bienveillance  dont ils ont besoin pour s’épanouir.

On vous dira par exemple:

  • vouloir réduire le temps que votre adolescent passe devant un écran est une atteinte à sa liberté.
  • obliger un petit enfant à manger à table avec le reste de la famille est préjudiciable pour son épanouissement.
  • Voici ce qu’il faut faire, voici ce qu’il ne faut pas faire.

etc…

Je vous le dis clairement:

  • pour moi, dicter aux parents ce qui est violent ou bienveillant contribue à les déconnecter de leur confiance en eux, de leur propre bon sens, et même de leurs enfants.

En effet, si je permets à mon enfant de choisir son heure de coucher, parce que j’ai lu quelque part que c’était bon pour lui, tout en ignorant mes signaux intérieurs qui m’indiquent une autre marche à suivre…

je suis bel et bien déconnectée de moi, et de mon enfant!

Nous nous retrouvons devant un paradoxe assez tragique, finalement:

Nous voulons contribuer à ce que nos enfants soient écoutés, respectés dans leurs besoins, à ce qu’ils aient les clés pour se connaître et pour qu’ils sachent prendre soin d’eux… et pour cela, nous nous déconnectons de notre cœur, en cherchant à l’extérieur des réponses toutes faites.

Voilà l’exemple que nous leur donnons: « les réponses ne peuvent pas se trouver en moi, il faut que j’aille demander à des spécialistes ce que je dois faire dans ma situation »!

C’est pour cela que je fuis comme la peste toute méthode basée sur des listes d’actions à éviter ou à favoriser*.

Car non seulement ces stratégies concrètes…

  • ne prennent pas en compte la situation  particulière de chacun,
  • mais en plus elles nous confortent dans l’idée qu’il y a des bons et des mauvais comportements, encourageant par là-même une vision dualiste du monde, basée sur les jugements.

Mais alors, faut-il rester tout seul dans son coin, avec ses problèmes, et réagir au coup par coup, sans se donner ne serait-ce qu’une ligne de conduite?

J’y viens…

Il me semble que d’adopter une ligne de conduite en lien avec nos valeurs profondes peut nous aider à ancrer ces dernières au quotidien, et nous évitera bien des fois de tomber dans les écueils de la violence… à condition que cette ligne se base sur l’écoute de nos repères intérieurs plutôt que sur l’obéissance à des repères extérieurs!

De nombreuses pratiques peuvent nous aider à cultiver cette écoute. Celle que je connais le mieux est la Communication Non violente, axée sur une sensibilité aux sentiments et aux besoins en présence.

 

  • Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez lire cet article.
  • Si vous souhaitez en savoir plus sur la Communication Non Violente appliquée à l’éducation, vous pouvez lire ce livre: être parent avec son coeur, de Inbal Kashtan

 


Si vous souhaitez réagir à cet article, n’hésitez pas à laisser un commentaire!

La Fannette

*Bien entendu, je ne remets pas en cause les garde-fous élémentaires qui protègent les enfants des maltraitances et des violences ordinaires.

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