Archive from octobre, 2015

10 croyances qui tuent l’amour

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Je suis un peu remontée quand je lis des listes de « tue l’amour » dans le genre « porter des socquettes qui font des marques aux mollets » ou « se curer les dents à la fin du repas« . Tout ça est absolument insignifiant, j’en suis la preuve vivante puisque ma relation de couple résiste à mes frasques « anti glamour » depuis plus de vingt ans.

Trêve de plaisanterie… pour moi, le véritable « tue l’amour » est beaucoup plus sournois qu’un petit bout de salade coincé entre les dents. Et plus tenace, aussi. Il consiste en une croyance, le plus souvent ancrée depuis l’enfance, qui joue le rôle de lunettes déformantes, et transforme l’élu de notre cœur en boulet, ou en monstre, ou en débile profond, ou en dieu infaillible, selon les cas.  En tout cas, le danger de ce genre de croyance réside dans le fait que l’on projette sur l’autre quelque chose qui nous appartient en propre: notre croyance. Cette dernière peut aussi s’appliquer à notre manière de voir l’amour, ou la vie conjugale.

Voici un petit tour d’horizon (non exhaustif) des croyances « tue l’amour », agrémentées de suggestions:

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la météo intérieure: comment la gérer?

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« Pourquoi ce creux de vague, alors que tout allait si bien ? »

« Pourquoi cette sensation de dépendance affective, alors qu’il y a trois jours je me sentais autonome et bien dans mes pompes ? »

« Que vient faire là cette tristesse, j’ai tout pour être heureuse ! »

Se poser ce genre de questions revient au même que de s’interroger sur la météo… pourquoi ce froid, alors qu’hier il faisait si bon, pourquoi la pluie, pourquoi le vent ?

On est d’accord: il est totalement inutile de se poser ce genre de question (quand on n’est pas passionné de météorologie). Déplorer le temps qu’il fait est une pure perte d’énergie. Il en est de même pour nos petits commentaires sur notre météo intérieure. Se lamenter sur une mélancolie qu’on ne peut expliquer ne fait qu’ajouter une chape de plomb sur notre ciel déjà couvert.

Mais alors que faire? Comment sortir de cet état?

1- Dans un premier temps, cesser de culpabiliser sur le fait d’être triste. En effet, on peut avoir tendance à croire qu’il faut absolument être gai, heureux, drôle, et que si l’on est maussade, on va gâcher la vie de notre entourage. A force d’entendre parler de la pensée positive, de l’optimisme, du « bon côté des choses », on finit par s’imaginer qu’il n’y a plus de place pour la tristesse, le chagrin, la mélancolie. Ce qu’on oublie, c’est qu’appliquer les principes de la pensée positive ne signifie pas se mentir, faire semblant, culpabiliser d’être mal… mais plutôt accueillir ce qui est avec bienveillance. Donc, accueillir notre météo intérieure, aussi maussade soit-elle, les bras ouverts.

2- Ensuite, lâcher l’idée de vouloir sortir de cet état. Si l’on est triste, même si l’on ne peut l’expliquer, c’est qu’une part de nous appelle à être entendue: il ne s’agit pas de la fuir ou de l’ignorer, sinon, elle reviendra, toujours plus tenace. Ecoutons-la plutôt, et si les larmes veulent couler, ne les retenons pas.

3- S’appuyer sur nos prises de conscience, sur notre expérience, pour passer le cap. Par exemple, lors de mon dernier coup de blues, ce qui m’a portée, c’est de me rappeler que chaque fois que je dégringole dans un creux de vague, je finis par trouver un trésor: donc, si je plonge, c’est que j’ai quelque chose à aller chercher tout au fond. Cette idée m’aide à accepter l’inconstance de ma météo intérieure.

4- Demander du soutien. Dans notre réseau d’amis ou notre famille, nous avons des personnes ressources, qui sont souvent ouvertes à nous aider, à condition qu’on le leur demande clairement.

5-Garder nos bonnes habitudes. Quand tout va bien, c’est le moment de poser et d’ancrer des rituels qui contribuent à notre bien-être: manger sainement, bien boire, prendre des temps de « respiration » dans la journée, exprimer sa gratitude régulièrement… ainsi, quand on traverse un creux de vague, si l’on se tient à nos rituels, il nous sera plus facile de retrouver la pêche.

Ces cinq attitudes me permettent de traverser mes « averses » intérieures beaucoup plus facilement que par le passé.

Si vous connaissez et appliquez d’autres postures, n’hésitez pas à les partager en commentaire !

à bientôt,

La Fannette

Pourquoi je m’engage envers mon enfant intérieur

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Quand j’étais adolescente, j’avais hâte d’être majeure, afin de pouvoir choisir ma vie.  Aller où je veux, quand je veux. Choisir avec qui je veux vivre. Me sentir libre, enfin. Et puis, j’ai été majeure.

Me suis-je sentie libre? Peut-être, un temps, et puis… non.

Alors, je me suis dit que lorsque je quitterais ce garçon, je me sentirais libre, enfin. Alors, j’ai quitté ce garçon.

Me suis-je sentie libre? Peut-être, un temps, et puis… non.

Alors, je me suis dit que lorsque je gagnerais ma vie, je me sentirais libre, enfin. Et j’ai commencé à gagner ma vie.

Me suis-je sentie libre? Peut-être, un temps, et puis… non.

Oui… j’exagère un peu. il y a eu des moments de liberté: ce jour-là, lorsque j’étais couchée sur un rocher très doux et très chaud, à côté d’une rivière. Rien d’autre n’existait que cette rivière, ce rocher, et cette sensation que oui, c’était ça, la vie, et pas autre chose. Tous ces moments de plénitude et de tendresse, lorsque, jeune maman, je laissais dormir mon bébé contre moi. Et puis les moments de création, où je me laisse aller, où plus rien d’autre n’existe que cette histoire que je suis en train d’inventer, cette chanson  que je suis en train de composer, avec ou sans comparses.

Tous ces moments ont une chose en commun: dans ces moments-là, il n’y a plus de temps. Plus rien n’existe que cet instant pur et précieux que je suis en train de vivre. Cet instant qui rassemble en lui-même autant d’insouciance que de conscience, autant de densité que de légèreté. Cet instant qui rassemble en moi celle que je suis, celle que j’étais et celle que je serai. Cet instant, enfin, qui laisse place à mon être atemporel.

Ces derniers jours, j’ai compris une chose: il n’y a pas de temps. Je suis allée à la rencontre de mon enfant intérieure, car une blessure m’y a conduite. J’ai pris conscience de la pérennité des cages intérieures que je m’étais construites pour me protéger. Je pouvais toujours devenir majeure, quitter ce garçon, gagner ma vie, déménager des dizaines de fois, passer d’une cage à l’autre, éternellement. Cela ne pouvait rien résoudre: la seule cage à quitter réellement, c’est celle qui dépasse le temps, celle qui a été construite avec un amour infini, pour protéger la vie, par une enfant qui n’avait pas d’autre choix. Et le seul être réellement capable de défaire cette cage, c’est encore cette enfant. Heureusement, le temps n’existe pas: cette enfant est là. Et heureusement, cette fois, cette enfant n’est pas seule: je suis là.

Je ne peux pas continuer d’avancer sans elle: elle a les clés de la liberté, de la créativité, de la spontanéité.

Elle ne peut pas continuer d’avancer sans moi: j’ai les clés de l’écoute, de l’amour inconditionnel, et j’ai les bras pour l’accueillir.

Pourquoi je vous partage tout ça ?

Parce que cet engagement que je prends avec moi-même, je le prends aussi avec vous : j’ai envie de contribuer à ce que tous ceux qui le souhaitent puissent renouer avec leur enfant intérieur, guérir  leurs blessures passées, et libérer leur potentiel.

C’est pour cela que j’ai commencé à plancher sur un programme sur ce thème, et qu’en attendant qu’il soit prêt, je vous propose de télécharger les 12 clés pour renouer avec votre enfant intérieur (c’est là, à droite !)

Et vous, comment est-ce que vous prenez soin de votre enfant intérieur ?

N’hésitez pas à laisser un commentaire !

A bientôt

La Fannette

 

 

anti burn-out : le code de l’écoute

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Tenir compte du code de la route, si l’on a un tant soit peu de bon sens et d’instinct de survie, c’est facile: on comprend bien que les panneaux sont au service de notre vie, qu’ils existent pour nous préserver de tout accrochage ou accident, et donc, on s’applique à respecter les indications qu’ils nous donnent.

Alors… pourquoi est-ce qu’on a tant de mal à respecter le code de l’écoute ? Celui qui a pour but de nous préserver du burn-out en nous envoyant de signaux pourtant flagrants ?

Peut-être que nous nous sommes rendus sourds à ces signaux, à force de focaliser sur l’efficacité, la rentabilité, et de rêver de notre étiquette de « superman »…

mais il n’est pas trop tard !

Voici le code de l’écoute, impossible à oublier : les panneaux sont en fait les mêmes que ceux du code de la route !

 

 

 1. Prendre soin de soi: une priorité

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Imaginez que vous êtes sous la douche, vous avez de la mousse plein la tête, et votre fille vient tambouriner à la porte de la salle de bains en vous disant: « Maman, tu peux me prêter ta crème anti-rougeurs, steuplé dépêche après faut que je parte ! »… si vous êtes tentée de vous précipiter sur le placard qui est sous le lavabo, en mettant de l’eau partout, et en laissant couler la mousse dans vos yeux, pour satisfaire votre fille qui est pressée la pauvre… il est temps d’écouter les besoins que vous cherchez à satisfaire…

imaginons ce genre de réponse:

-Je cherche à satisfaire mon besoin de tranquillité: une fois qu’elle aura la crème et qu’elle sera partie, je pourrai finir ma douche tranquille.

Oui… sauf que la tranquillité, c’est maintenant. Et je ne vois pas en quoi c’est tranquille de laisser couler la mousse dans ses yeux, et de patauger sur le carrelage. Surtout quand on pense que votre fille va revenir trois minutes après pour vous demander le sèche cheveux, puis la pince à épiler, et enfin votre avis sur sa tenue.

Ce panneau vous invite à satisfaire en priorité votre besoin prioritaire.

Il est très facile à voir: vous ressentez de l’agacement, de l’irritation, ou bien tout simplement, vous sentez que vous n’êtes pas disponible.

Ce sentiment est légitime, et c’est un signal ! Il signifie: reste en lien avec TES besoins !

 

 2. Repos !

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Celui-là, vous ne pouvez pas ne pas le voir: il va chercher à se manifester par tous les moyens possibles et imaginables:

Sentiments: vous en avez ras le bol, vous avez la sensation d’être au bout du rouleau, vous n’en pouvez plus, vous avez envie de tout envoyer balader.

Corps: vous tombez malade dès que vous avez un jour de congé, vous avez la migraine, vous vous faites mal.

événements: rien ne se passe comme vous voulez: la voiture tombe en panne, les documents que vous avez mis une demi-journée à classer sont introuvables, etc…

Le message est clair: on se pose, on se repose, on arrête de vouloir tout faire, tout bien, on se met en mode « économie d’énergie », et on attend le signal de la reprise…

 

 3. C’est le moment de surfer…

vous avez la priorité

 

…que voilà. Vous vous sentez léger, enthousiaste, plein d’inspiration, les événements s’enchaînent avec fluidité: c’est le moment d’avancer dans vos projets !

Saisissez les opportunités qui se présentent, et mettez-vous en vitesse de croisière, tout en restant à l’écoute. Profitez de cette veine de bonne énergie jusqu’au prochain ralentissement.

 

4. Dans le respect du rythme.

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Fatigue, douleurs, lassitude… tout ceci est à notre service. Ce sont les indicateurs de nos limites. Il est inutile et contre productif d’ignorer ces signaux. Si nous respectons nos besoins de sommeil, de repos, de détente au quotidien, nous n’en serons que plus efficaces.

 

 5. Flexibilité !  

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Lorsqu’on croise ce genre de panneau sur la route, on sait bien que d’aller tout droit nous emmènerait droit dans le décor.

De même il peut arriver que les choses ne se passent pas exactement comme on l’avait prévu, et qu’il faille faire des détours pour arriver à notre objectif. Si les événements nous disent clairement qu’il est inutile d’insister, alors lâchons. Par exemple, on essaye de passer un coup de téléphone, et notre appel échoue plusieurs fois d’affilée: ce n’est pas le moment. S’obstiner est une pure perte d’énergie.

 

 

 6. Non c’est non !

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Parfois même, on s’entête dans une voie qui n’a pas de sens. Cette fois, notre intuition nous mettra en garde continuellement. Ce « non » intérieur est impossible à ignorer. Mais attention: il est parfois difficile à accepter, car notre mental a souvent de bonnes raisons de convoiter la voie que notre être profond refuse. Lorsqu’on a cette sensation de « non » intérieur, il est urgent de se poser, et de s’écouter en profondeur. Pour cela, vous pouvez lire l’article: quatre outils pour apprivoiser sa boussole intérieure.

 

J’espère que ce « code de l’écoute » est parlant pour vous. N’hésitez pas à le compléter, en mettant en commentaire les signaux que vous avez repérés.

Bonne route à tous !

 

La Fannette