osons changer pour de vrai
Le printemps est là, qui fait bourgeonner en chacun des velléités de vrais changements durables, oui, cette fois-ci c’est la bonne je vais y arriver, dès demain c’est sûr je serai un autre homme, une autre femme, ça c’est sûr. Mais alors, pourquoi chaque demain ressemble si tragiquement à chaque aujourd’hui, malgré notre immense désir de changer? Comment faire pour enfin récolter, dans notre jardin intérieur, les fruits que l’on aspire à goûter depuis tant d’années?
Gardons cette image du jardin. Mettons que dans ce jardin, nous ayons, depuis des années, semé des radis, quasiment exclusivement. Mais voilà, les radis, on en a assez. Un peu ça va, trop c’est trop. Si l’on prend le temps de faire le point sur ce jardin et sur ce qu’il nous apporte, quelles sont nos satisfactions et nos insatisfactions? Puis posons-nous LA question:
« qu’est-ce que j’ai envie de vivre? »
Et si l’idée, c’est de récolter des haricots, des carottes et des framboises, comment s’y prendre ?
1-Identifier les bénéfices que je trouve à ne pas changer
Si nous avons, pendant un certain temps, continué à semer tant de radis alors qu’une part de nous n’en pouvait plus, c’est qu’on avait des avantages à cela. Ces avantages sont les bénéfices que l’on retire de notre situation.
Par exemple: je sais faire pousser des radis, je n’ai jamais expérimenté autre chose. Je suis limitée par ma peur de l’inconnu, j’ai besoin de confort et de sécurité. Si je veux diversifier mes plantations, il va falloir que je prenne le temps d’écouter cette part de moi qui a peur du changement, et de la rassurer sur ma capacité à respecter son rythme.
2-Désherber
D’autres obstacles peuvent me freiner dans mon désir d’évolution. Certains de ces obstacles sont aisés à identifier et à transformer.
- Les pensées décourageantes
Lorsque je me surprends à me dire « non, vraiment, autant rester dans les radis, je vais pas y arriver, et je suis nulle, et tout et tout », il est important, pour ne pas laisser le découragement me gagner tout entière, que je sois consciente que seul un aspect de moi est dans cette énergie. Je peux faire évoluer cette pensée vers: « un aspect de moi est en proie au découragement ». Dès lors, je peux prendre la distance nécessaire pour accueillir cet aspect, cette part de moi, la prendre par la main avec bienveillance, et la rallier au projet en lui rappelant pourquoi je souhaite passer aux courgettes et aux framboises. (Voir point n° 3)
- L’entourage
Parfois, pour des raisons légitimes qui leur appartiennent, les autres me découragent de changer. Ils trouvent peut-être, eux-aussi, des bénéfices à ce que je sois en overdose de radis. Changer en profondeur ne peut se faire sans quelques ajustements dans nos relations. C’est d’ailleurs souvent la souffrance générée par des schémas relationnels qui vient stimuler chez nous ce grand désir de changement. Au fur et à mesure que l’on prend conscience de ces schémas, on est amené à faire le point avec nos proches et à affirmer nos nouvelles limites.
- Les croyances limitantes
On a parfois l’impression qu’à chaque tentative d’évoluer, on se cogne sur le même plafond. Ce plafond est quadrillé de croyances limitantes qui visent à nous protéger depuis des années. Dans notre jardin, on peut les visualiser comme des plantes qui ont été utiles autrefois mais qui continuent de pousser et d’envahir l’espace. Pour transformer ces croyances, il est nécessaire de prendre le temps de creuser en profondeur et l’aller en extraire les racines. Pour cela, vous pouvez lire cet article: 5 étapes pour transformer ses croyances limitantes
3- Garder à l’esprit le « pourquoi »
Pour entretenir un jardin, il faut de la persévérance, de la patience, de la confiance. Les radis ne se laissent pas déraciner si facilement. Pendant un certain temps, ils vont revenir à la charge avec leur lot d’arguments réconfortants. Le découragement nous guette à chaque orage.
Dans ces moments de défi, nous pouvons prendre le temps de nous relier à ce qui motive notre envie de changer, et nous poser à nouveau LA question: qu’est-ce que j’ai envie de vivre?
4- Semer et entretenir
Je suis prof (radis) et je souhaite devenir écrivain (courgettes). Si j’enlève mes radis avant d’avoir semé mes courgettes, je n’aurai plus rien à manger. Mais si je laisse les radis prendre toute la place, je n’aurai pas d’espace pour semer des courgettes. Autrement dit, si je démissionne pour me mettre à écrire, je ne gagnerai pas ma vie, et si je laisse mon travail de prof envahir mon agenda à grands renforts de corrections et de préparations, je n’aurai pas le temps d’écrire.
Je peux par exemple enlever un radis sur cinq et mettre une courgette à la place. Ce qui donnerait concrètement: une fois par semaine, je donne la priorité à l’écriture, et je m’autorise à corriger mes copies seulement quand j’ai écrit un paragraphe.
Je peux, petit à petit, instaurer des moments incontournables à la suite d’habitudes déjà prises. Ajouter une carotte à côté d’un radis. Par exemple, après chaque lavage de dents, j’imagine un dialogue entre deux de mes personnages, et si une belle idée me vient, je la note aussitôt.
5- Avancer à petits pas
Dans un jardin, on ne laisse pas tout en plan à partir du moment où l’on a semé les graines. Chaque jour, on entretient. Semer une habitude, c’est juste prendre la décision de l’adopter. L’entretenir, c’est l’adopter au quotidien, quoi qu’il arrive. C’est pourquoi, si l’on veut avoir le courage de persévérer, il vaut mieux avancer à petits pas.
6- Mesurer les changements déjà effectués
Même si parfois on aimerait que les choses aillent plus vite, prendre quelques minutes de temps en temps pour observer les changements, même minimes, de notre vie, permet de booster la détermination à poursuivre.
Admirer notre jardin régulièrement et célébrer notre œuvre est un carburant au courage.
7- Visualiser
Pratiquer quotidiennement la visualisation, c’est semer des graines de possible dans notre vie.
Visualiser, c’est imaginer notre objectif atteint, et ressentir pleinement le bien-être procuré par cet accomplissement. C’est une forme de gratitude anticipée. Comme le cerveau s’appuie sur le ressenti, la visualisation permet d’habituer tout notre être à cette nouvelle version de nous-même que nous projetons.
Nous pouvons aller plus loin en incarnant cette visualisation, chaque fois que possible, dans les actes de notre quotidien: faire comme si… faire comme si notre objectif était déjà atteint, faire comme si nous étions déjà cette nouvelle version de nous-même que nous désirons devenir, faire comme si les besoins que nous cherchons à satisfaire étaient déjà satisfaits.
8- Ne rien attendre
Lorsque nous cultivons un jardin, tout notre soin va dans l’entretien, et nous savons qu’un jour ou l’autre les résultats seront là. Si tous les jours on vient gratter là où l’on a semé pour vérifier que nos graines germent bien, nous allons saboter le travail de la nature. De la même façon, si nous nous focalisons sur nos résultats, nous risquons de cultiver impatience et exigence, et cela fera obstacle à notre réussite.
J’espère que ces clés vous seront utiles. Si vous souhaitez vous faire accompagner sur ce chemin du changement, de nombreux programmes existent sur internet. J’apprécie particulièrement …
et
et pour les mamans,
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Si des méthodes ou des astuces pour oser changer vous viennent à l’esprit, n’hésitez pas à laisser un commentaire!
Au plaisir de vous lire à mon tour,
La Fannette
Un article particulièrement inspirant je trouve!
J’utilise moi-même volontiers le parallèle avec la nature/cultures mais je n’avais jamais fait cette analogie.
Merci Caroline pour ce commentaire encourageant. Et que vivent les analogies et les métaphores qui sèment du sens dans notre vie…
Coucou, je te souhaite de cultiver la courgette perpétuelle
Merci Cécile, rien de tel que la courgette perpétuelle pour avoir la banane et garder la pêche!