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fév 18, 2018 - parentalité    2 Comments

5 points pour aider nos enfants à apprendre

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Imaginez que vous êtes en train d’écouter une émission de radio sur un sujet qui vous passionne. Tout à coup, quelqu’un vous dit:

« Attention, écoute bien, car tu seras interrogé sur ce sujet »

Pensez-vous que vous allez ensuite écouter votre émission avec autant de plaisir qu’auparavant, et que vous allez en retenir le contenu?

Cet exemple nous permet de mesurer la pression que l’on met à nos enfants ou à nos élèves lorsqu’au cours d’un apprentissage nous attirons leur attention sur une future évaluation.

Cette pression déconnecte l’enfant/élève/étudiant du plaisir d’apprendre, et réduit ses chances de réussir. Car un mental sous pression n’est pas disponible pour recevoir des informations: une grande partie de son énergie est consacrée à gérer la panique.

En fait, le plaisir (auquel j’associe l’enthousiasme et la curiosité) est le principal moteur de l’apprentissage, et la pression un frein.

De plus, l’apprentissage relié au plaisir se fait plus en profondeur et la mémorisation à long terme est réelle, alors qu’une leçon apprise sous l’emprise de la pression ne restera mémorisée qu’en surface. Tout simplement parce que le sens de l’apprentissage est dévié: si j’apprends pour avoir une bonne note à mon évaluation, mon cerveau n’a absolument aucune raison de garder en mémoire des informations qui seront considérées comme désormais inutiles une fois l’évaluation passée. Par contre, si j’apprends dans le plaisir, mon cerveau, en bon épicurien, gardera précieusement dans un tiroir accessible les informations qui m’auront procuré du bien-être.

 

Pour que l’apprentissage soit un plaisir pour nos enfants,

voici quelques pistes:

1- Identifier nos blessures par rapport aux apprentissages, et en prendre la responsabilité

  • Si je suis constamment inquiète par rapport à la scolarité de mes enfants, je risque de faire du moment des devoirs une épreuve pour eux et pour moi. Pour éviter cela, je peux guérir mes blessures liées à la scolarité avec mon thérapeute préféré.

 

  • Parfois, les blessures liées à l’école se manifestent de la manière inverse: l’enfant s’inquiète pour ses devoirs, et demande du soutien, et le parent répond: « mais qu’est-ce qu’on s’en fiche des devoirs, c’est pas important, laisse tomber! » Cette attitude rebelle par rapport à l’école provient elle aussi d’une blessure et n’est pas au service de l’enfant, qui est soucieux de ses progrès.

 

2- Avoir une attitude positive et curieuse face aux apprentissages

  • Jusqu’à ce qu’ils atteignent un certain âge, nous sommes des exemples pour nos enfants. Si nous gardons enthousiasme et curiosité face au défi que représente un nouvel apprentissage, nous donnons une chance à nos enfants d’être inspirés par notre attitude.

Par exemple, si dans le cadre de mon travail je dois apprendre l’anglais, et que mon enfant m’entend dire: « Oh là là, comment je vais faire, apprendre l’anglais, à mon âge, non mais tu imagines, je vais pas y arriver! », il y a peu de chances pour qu’il intègre qu’apprendre une nouvelle langue est follement enthousiasmant.

  • Pour ce qui est de leurs propres défis, nous pouvons les encourager et leur insuffler notre enthousiasme.

« Les multiplications à deux chiffres? J’adore! Tu peux me montrer quelle méthode tu as apprise? »

 

3- Jouer!

Chaque leçon peut être l’occasion de débrider notre créativité. Les mots deviennent vivants, on peut inviter l’enfant à les intégrer dans des dessins pour en retenir l’orthographe, la géographie s’apprend dans l’espace, les multiplications s’apprennent avec une petite chanson, etc…

 

4- Relativiser l’importance des notes

Lorsque notre enfant nous fait signer un devoir, si nous regardons juste la note, nous lui donnons un pouvoir qu’elle ne devrait pas avoir: celui d’apporter une valeur au travail effectué.

Prendre le temps de lire le devoir, de regarder avec l’enfant en premier lieu toutes les réponses exactes et de les valoriser (surtout si l’enseignant s’est focalisé sur ce qui ne va pas), puis les points à améliorer, vérifier s’il a compris ses erreurs, donnera du sens à ce moment.

Et si, affectés par une mauvaise note de notre enfant, nous sommes tentés de lui mettre la pression, nous pouvons revenir au premier point!

 

5- Avoir confiance

  • Je vois parfois des parents qui saisissent la moindre occasion d’apprendre quelque chose à leurs enfants, considérant que toute expérience doit être rentabilisée d’une manière pédagogique :

-Maman, il neige!

-Oh, super! Tu sais que pour que la neige se forme, trois conditions doivent être réunies, qui sont: 1) des températures proches de 0°, 2) La présence de vapeur d’eau, 3) La présence de minuscules particules volatiles! tu as bien compris?

  • J’ai aussi parfois entendu des spécialistes dénigrer certains jeux, considérés comme moins stimulants pour le cerveau que d’autres

Ah, elle joue aux playmobils? Vous devriez plutôt lui acheter des légos car ils permettent à l’imagination de s’exprimer davantage.

Ces deux attitudes dénotent pour moi d’un manque de confiance en la capacité de l’enfant d’expérimenter le monde à son rythme et à sa manière, et d’une volonté, quelque part de « le forger » selon nos propres critères.

D’autre part, si les temps de jeu sont eux aussi soumis à un souci de résultat, la détente et le repos qu’ils sont censés nous apporter deviennent caduques.

Bien entendu, je ne prône pas de laisser l’enfant jouer aux jeux vidéos à volonté parce que c’est cela qui l’attire le plus… Ces jeux ont à mon avis un statut particulier qui mérite qu’on s’y arrête plus longuement lors d’un prochain article.

Cet article vous a-t-il appris quelque chose? Avez-vous autre chose à nous apprendre sur ce sujet? N’hésitez pas à laisser un commentaire!

à bientôt,

La Fannette

 

 

Morosité saisonnière: 4 astuces pour l’endiguer

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Nous sommes nombreux à être concernés par le manque d’entrain en hiver. Cette année, particulièrement, les jours de pluie qui se succèdent et les trop rares apparitions du soleil derrière les nuages ne nous aident pas à nous en sortir, et à faire le plein de sérotonine (cette hormone de la bonne humeur favorisée par la lumière).

Nous n’avons plus qu’à nous aider nous-mêmes pour garder le sourire!

Pour cela…

  • Cocooning, oui, molluscing, non

Si on ne se prend pas une petite journée sous la couette avec un bon bouquin ou devant une super série en hiver, quand le fera-t-on?

Quand il fait froid dehors, il fait doux se chouchouter, accueillir avec bienveillance cette part de nous qui a tant besoin de douceur et de réconfort.  A chacun cependant de sonder les limites entre se chouchouter et se ramollir dangereusement: car attention, de la mollesse à la déprime, il n’y a qu’un pas! Pour ma part, je m’accorde une journée de ce genre par semaine au maximum, et si jamais je fais un écart sur ce point, je veille à ne surtout pas enchaîner deux journées cocooning d’affilée, car ensuite la pente est trop dure à remonter. A l’inverse, je sais que si j’enchaîne mes journées sans souffler, je finirai par le payer… tout est question d’équilibre.

  • Faute de sérotonine, bienvenue aux dopamines et aux endorphines!

L’activité physique régulière permet la libération dans le corps d’hormones bienfaisantes. Même si cela représente un effort de commencer, une fois le rythme installé, cela devient de plus en plus facile. Marcher, courir, nager, sauter sur un trampoline ou danser, le choix est illimité, et chacun peut trouver une activité à sa portée.

  • Musique, couleurs, pensées, place à la bonne humeur…

La musique que nous écoutons, les couleurs que nous portons, les pensées que nous laissons tourner dans notre tête, tout cela représente une nourriture quotidienne que nous donnons à notre inconscient. Si nous voulons sortir de la grisaille émotionnelle, à nous de faire des choix conscients, qui correspondent exactement à ce que nous désirons. S’il est facile de choisir une musique entraînante à écouter en voiture, une veste orange plutôt qu’une grise, cela demande plus de vigilance de surveiller ses pensées. Mon conseil en cas d’afflux de pensées déprimantes: reliez-vous à votre corps, respirez en conscience, puis visualisez la meilleure version de votre journée (ou du projet en cours).

  • Gratitude quotidienne, et la vie devient sereine!

La gratitude est un merveilleux accélérateur de bonheur, bienvenu en cette saison… et il n’est pas besoin d’avoir gagné à la loterie pour l’éprouver. Il pleut? quelle chance j’ai d’avoir un parapluie! ou d’avoir un abri bien au chaud! Comme ça fait du bien d’imaginer les nappes phréatiques en train de faire des réserves! Bref, avec ce qui tombe, on n’a pas fini de se réjouir!

Et vous, quelles sont vos astuces anti-déprime? N’hésitez pas à laisser un commentaire!

à bientôt,

La Fannette