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nov 2, 2020 - actualité, expérience    No Comments

Informations, mensonges et propagande

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Il y a quelque temps,  au volant de ma voiture, je roulais derrière un camion et j’observais en rêvassant ses portières arrières. Je m’amusais à voir autre chose que des portières de camion. Grâce à quelques éléments présents à l’arrière de ce camion, phares, poignée, plaque d’immatriculation, publicité adhésive… je vis un visage. Au début il me fallut faire un effort pour conserver l’information « visage » dans mon esprit. Puis je ne vis plus que ce visage, et plus du tout deux portières arrières de camion. Je finis par doubler ce véhicule et me retrouver derrière un autre camion. Et là, à nouveau je vis un visage. Je me fis alors la réflexion que quelques éléments épars, que j’avais choisis de mettre ensemble, me permettaient de ne plus voir des portières, mais une nouvelle réalité: des visages. Je m’imaginai alors en train de débattre avec quelqu’un sur la réalité visible; cette personne verrait des portières de camion, et moi je verrais des visages. Et nous pourrions nous disputer des heures sur ce sujet, sur cette réalité vue par nos subjectivités différentes. Et finalement, j’en vins à me demander en vertu de quoi l’information « voici des portières arrières de camion » serait plus fidèle à la réalité que « voici des visages »?

Aujourd’hui, j’ai envie de vous offrir ma vision  actuelle de la relation entre réalité et information. Avant de commencer mon propos je prends une petite précaution, dictée par ce dont j’ai pu être témoin ces derniers mois en terme de partage d’opinions:

Je vous avertis par avance qu’il s’agit de mon interprétation, étayée à partir de mon expérience, de mes prises de conscience et de mes lectures. Tout ce que vous allez lire ci-dessous est le fruit de mon regard subjectif sur les choses. Les affirmations contenues dans cet article reflètent la solidité de mes convictions, et non une volonté de vous convaincre de quoi que ce soit.

Ceci étant dit, voici l’idée:

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10 bonnes raisons de passer du temps à jouer

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Jouer n’est pas une activité puérile ou dérisoire. Bien au contraire, c’est une manière plaisante de développer nos capacités et d’étendre le champ des possibles dans de nombreux domaines de notre vie. Car les qualités que nous développons en jouant s’ancrent de manière durable dans notre cerveau, et sont disponibles ensuite pour vivre avec plus de facilité et de légèreté les challenges qui se présentent à nous. Autrement dit…

jouer nous permet de passer à un autre niveau dans la vraie vie!

  • Jouer aide à lâcher prise et à faire confiance.

Prenons un un grand classique : le Rubik’s Cube. Pour obtenir une face, on ne prend guère de risque, mais ensuite, pour aller plus loin, on va devoir accepter de rompre, pendant un moment, la stabilité à laquelle on était arrivé. Sinon, impossible de poursuivre ! Plus on jouera, plus notre cerveau s’habituera à remettre en cause ses repères, et associera cette instabilité au plaisir du jeu. Nous développerons ainsi notre capacité à prendre des risques pour progresser, et ceci dans notre vie de tous les jours.

  • Jouer développe la patience, la concentration et la persévérance.

Les parcours à bille comme le Perplexus nous aident à accepter l’échec et à en faire une aubaine pour notre curiosité : en effet, avant de réussir à franchir un cap difficile, nous allons faire de nombreux essais, analyser nos erreurs et en faire des occasions d’apprentissage. Nous allons également remplacer la notion d’échec par celle de défi, et muscler ainsi notre persévérance.

  •  Jouer encourage l’intelligence relationnelle et la coopération.

Tous les jeux d’équipe, qu’ils soient sportifs ou non, nous encouragent à élargir notre conscience au groupe, et à mettre nos atouts au service de plus grand que nous. Plus nous exercerons cette capacité en jouant, plus il nous deviendra facile d’être au service du collectif, de déléguer, et de co-créer.

  • Jouer fait travailler notre mémoire

Tous les « Mémos » et dérivés stimulent notre mémoire d’une manière légère et positive.

  • Jouer aiguise nos facultés de réflexion et d’anticipation

Dames, échecs, tarot, belote… il est rare que les jeux de société ne comportent pas une part de stratégie qui nous oblige à ramifier notre réflexion. Cette manière d’orienter nos pensées vers plusieurs possibles, d’élaborer des stratégies de plus en plus complexes au fur à et mesure de nos progrès est un véritable dopant pour notre cerveau!

  • Jouer nous permet de tester notre intuition

L’intuition est toujours présente dans notre vie, mais nous n’osons pas toujours lui faire confiance. Lui donner toute sa place dans le jeu nous permet de la roder sans prendre de gros risques, et de vérifier que nous pouvons compter sur elle.

  • Jouer nourrit les liens amicaux et familiaux

Si dans mes souvenirs de soirées, je devais sélectionner les meilleures entre les bonnes bouffes, les soirées ciné, ou les soirées jeux, j’opterais sans hésitation vers les soirées jeux, et je pense que je suis loin d’être la seule dans ce cas.  Lorsqu’on joue, on se retrouve en lien de manière instantanée avec notre enfant intérieur, et avec les enfants intérieurs des autres joueurs. Autrement dit, la connexion s’établit à un endroit où la légèreté, la spontanéité et l’authenticité sont de mise, ce qui est précieux pour nos relations.

  • Jouer alimente notre imagination

Certains jeux comme le « Dixit » nous emmènent sur des terrains que nous avons, pour certains d’entre nous, peu l’occasion de fouler dans nos vies quotidiennes: le terrain de l’imagination, des symboles, du métaphorique. Découvrir ces espaces en nous est précieux pour notre compréhension de nous-mêmes, et pour notre créativité qui s’en trouve décuplée.

  • Jouer nous relie à l’instant présent

Jouer est une activité gratuite, qui n’est soumise à aucune pression, à moins que nous en fassions une contrainte (si par exemple nous imaginons que nous avons le devoir de jouer avec nos enfants, et que nous n’en avons pas forcément l’élan). Lorsque nous jouons, généralement nous sommes pleinement et volontairement là, et nous goûtons le plaisir de l’instant. Plus nous ferons des activités qui nous relient à l’instant présent, plus nous vivrons en pleine conscience.

  • Jouer réveille notre enfant intérieur et nous donne l’occasion de guérir des blessures

Parfois, des schémas de fonctionnement bien ancrés jaillissent lorsque nous jouons. Par exemple, on ne peut s’empêcher de tricher, ou bien au contraire, nous avons peur que les autres trichent, et cela nous empêche d’être dans la légèreté. Si nous prenons le temps d’accueillir ce qui se joue pour notre enfant intérieur, nous tenons là une formidable opportunité de transformation.

Ce dernier point m’amène à attirer votre attention sur l’importance de prendre soin de son enfant intérieur au quotidien. Sur ce sujet, vous pouvez lire ou relire l’article « Pourquoi je m’engage envers mon enfant intérieur« .

Et comme Noël approche, mon Père Noël intérieur ne peut résister à l’envie de vous faire un cadeau…

Je vous offre le programme en 21 jours

« Retrouver la paix en prenant soin de son enfant intérieur »

Cette offre est valable jusqu’à fin décembre. (Même si vous n’êtes pas disponible actuellement pour ce programme, je vous conseille de vous inscrire, vous pourrez toujours vous plonger dans le programme quand vous en aurez le temps!)

Recevez  votre  programme

 

 

Si cet article vous parle, n’hésitez pas à laisser un commentaire!

 

Au plaisir de vous lire et d’échanger avec vous,

 

La Fannette

sept 10, 2017 - expérience    2 Comments

Sortir de la panique en trois pas de danse

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Bonjour à tous!

 

Voilà un moment que je ne suis pas venue vers vous, je m’excuse d’ailleurs platement de ce silence estival, qui pour moi bourdonnait très fort à mes oreilles tellement notre connexion me manquait. Que s’est-il passé? Tourbillon de la vie certainement, panique aussi peut-être un peu, et si ça se trouve, une difficulté inconsciente à passer le cap des 100 articles?

Bon, le principal, c’est que me vl’à, la panique, je suis en train de la quitter, en trois petits pas que je vous détaille ici:

 

Au préalable:

Je me distance, et je regarde ma panique: je vois à quel point elle me tient, m’agite et me déconnecte de mon pouvoir. Je prends le temps d’accueillir ce mouvement, cette agitation. Je prends conscience des films négatifs que je me fais. Je vois que quelque chose en moi veut se précipiter sur la première bouée venue. Consciente de l’état qui m’habite, je choisis de ne pas prendre de grande décision: car je le ferais à partir de la peur. Je choisis de faire de tous petits pas pour retrouver la sérénité.

 

Premier petit pas:

Je fais le point sur ce qui stimule ma panique actuellement. Si ma panique provient d’une accumulation de tâches, je liste simplement ces tâches. Je reste dans l’observation (si je note « j’ai TROP de choses à faire » ou « je suis débordée », je ne suis pas dans l’observation, je suis simplement en train de retourner dans la panique!). Si ma panique est stimulée par quelque chose de plus abstrait ou par des événements, je note ce que j’observe.

  • Exemple de liste de tâches:

 

-Vérifier les devoirs des enfants

-Acheter les dernières fournitures

-Faire réparer le frigo

-Ranger mon bureau

  • Exemple de liste d’observations:

 

-Quand je pense à mon compte en banque j’ai la gorge qui se noue

-Ma fille ne m’a pas parlé depuis hier matin, je ressens de la colère et de la peur

-J’ai fait le choix de démissionner et je ne l’ai pas encore dit à mon patron. J’appréhende sa réaction

 

Deuxième petit pas:

Je me passe une musique inspirante et agréable, et je regarde dans mon passé, tous les moments où j’ai été aidée par la vie.

  • Exemple:

 

Un jour on m’a proposé exactement ce dont j’avais besoin, sans même que j’aie eu à le demander. Un autre jour, j’ai choisi de faire confiance à la vie, de ne pas m’affoler, de lâcher le contrôle, et tout s’est organisé de manière fluide, presque magique.

Je respire profondément ces souvenirs, et je les actualise, je les généralise, j’en fais une loi: lorsque je lâche prise, lorsque je fais confiance à la vie, tout est facile.

 

Troisième petit pas:

Toujours sur cette musique inspirante, en face de chaque observation, je note ce que j’aimerais vivre: la version la plus fluide, la plus économique en énergie de ce que je peux imaginer.

  • Exemple:

 

-Vérifier les devoirs des enfants / Si les enfants  le souhaitent, je vérifie leurs devoirs. J’ai confiance qu’ils me demanderont de l’aide s’ils en ont besoin.

-Acheter les dernières fournitures  / Je trouve tout ce dont j’ai besoin, il n’y a presque personne au magasin, je suis de bonne humeur et je plaisante avec la caissière.

-Faire réparer le frigo / L’univers m’envoie la personne idéale pour cela, et je l’en remercie.

-Ranger mon bureau  / Quand j’en aurai l’élan, je rangerai mon bureau dans la légèreté et la fluidité.

-Quand je pense à mon compte en banque j’ai la gorge qui se noue / Je suis curieuse de savoir quelle opportunité va se présenter à moi pour que mon compte en banque se renfloue. Quel plaisir de savoir que l’univers est en train d’arranger mes affaires pendant que je me rends disponible pour accueillir ses cadeaux.

-Ma fille ne m’a pas parlé depuis hier matin, je ressens de la colère et de la peur / Je nourris la connexion avec ma fille de pensées positives. J’accepte le miroir qu’elle me tend et je prends le temps d’y jeter un œil.

-J’ai fait le choix de démissionner et je ne l’ai pas encore dit à mon patron. J’appréhende sa réaction / Je me remercie d’avoir pris une décision qui me libère. Cette décision est légitime, et je me réjouis d’être le patron de ma propre vie.

 

Chaque fois que la panique me reprend, je remets ma musique, je relis ma liste (au besoin, j’ajoute des observations et des phrases de visualisation) et je prends le temps de me passer la meilleure version de mon film.

 

Ces trois petits pas de danse m’ont permis d’appréhender la rentrée avec sérénité… Si vous faites l’expérience, laissez vos impressions en commentaire!

 

Et si vous connaissez d’autres astuces pour sortir de la panique,

n’hésitez pas à les partager!

Au plaisir!

La Fannette

Vivre l’insouciance MAINTENANT

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-Maman, ça te dit, on fait un gâteau toutes les deux?

-Oh, j’adorerais! ça va m’aider à lâcher un peu la pression… je finis ce dossier, j’en ai pour une demi-heure, après, on fait un gâteau.

Une demi-heure plus tard…

-Alors, on fait un gâteau?

-J’arrive, ma puce. On le fait vite fait, parce qu’après il faut que j’aille chercher ton frère à la piscine, et tu te rappelles que ce soir tes cousins arrivent, je dois ranger la maison…

Je pense que vous voyez où je veux en venir avec ce petit dialogue…

On a tendance à croire que ce qui nous empêche de vivre l’insouciance est notre emploi du temps trop chargé… Même si effectivement le fait de surcharger notre agenda influe sur notre état de stress, ce qui finalement a le plus d’impact réside dans notre manière d’être dans l’action.

On peut, en effet, à la fois être dans l’action et dans l’insouciance.  Il y a peu, alors qu’au volant de ma voiture, je pensais aux multiples tâches qui m’attendaient, et cette pensée venait me vriller le ventre d’un nœud d’angoisse. Je me suis dit:

« Quand je serai en train d’accomplir telle ou telle chose que j’ai à faire, je me sentirai tranquille, en fait. Il me suffit d’être réellement à ce que je fais pour me sentir légère et insouciante. »

Alors pourquoi ce nœud?

J’ai compris que le stress, l’angoisse, n’étaient que la conséquence d’une déconnexion: au lieu d’être pleinement à ce que je fais, je suis en train de penser à ce que j’aurai à faire ensuite, à tout ce qui me reste à faire, à tout ce que je n’ai pas encore fait, à ce que j’aurais dû faire, etc, etc.

Autrement dit, pour vivre l’insouciance au quotidien, il me suffit d’être pleinement à ce que je suis en train de vivre.

C’est pourquoi, au volant de ma voiture, je me suis finalement contentée d’être… au volant de ma voiture. Écoutant mon intérieur, appréciant la lumière, respirant calmement l’instant…

Cela peut paraître simple et facile de cultiver la présence à soi, mais pour la plupart d’entre nous, l’éducation que nous avons reçue ne nous a pas encouragés dans cette voie. C’est pourquoi nous pouvons nous appuyer sur des pratiques et des rituels qui nous aideront à vivre pleinement, et à respirer l’insouciance au quotidien.

Dans un prochain article, je ferai une petite liste de suggestions de pratiques pour rester à l’écoute de soi au quotidien.

Vous pouvez m’y aider en me laissant en commentaire votre rituel ou votre pratique de prédilection!

Au plaisir de vous lire,

La Fannette

 

 

 

 

 

 

 

 

fév 11, 2017 - expérience    2 Comments

Dialogue avec mon ((très) futur) arrière-petit-fils

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-Nanette ?

-Oui mon chéri ?

-Louna elle dit qu’avant, il y a très longtemps, on n’avait de l’argent que si on travaillait. Hein c’est pas vrai ?

-Si, c’est vrai.

-Mais non, Nanette, c’est pas possible ! Ça voudrait dire que si on voulait s’arrêter de travailler un an ou deux pour voyager, ou pour écrire un livre, ou pour apprendre de nouvelles choses, on gagnait rien, pas de sous, on pouvait pas s’acheter à manger ?

-C’est ça. Bon, il y avait des aides. Mais pour bénéficier des aides, il fallait prouver qu’on n’était pas capable de travailler, ou bien qu’on cherchait activement du travail. Souvent, les personnes qui gagnaient de l’argent sans travailler étaient mal vues. On cherchait à les faire culpabiliser.

-Mais Nanette, c’est pas possible ! C’est pas juste! Ça veut dire que les gens, ils travaillaient parce qu’ils étaient obligés de le faire !

-Pour beaucoup, oui.

-Mais ça veut dire qu’ils travaillaient pas pour le plaisir ? Ils travaillaient pour gagner de l’argent pour pouvoir manger, payer leur loyer, et tout ?

-Oui. Ça te choque ?

-Je peux même pas le croire. Ça me fait un truc dans le ventre, tu peux pas savoir.

-Si, mon chéri. Je crois que je sais ce que tu ressens : une boule dans le ventre, une peur, une sorte d’insécurité qui te prend parfois quand tu te laisses aller à des idées effrayantes comme : et si je perdais mon travail ?

-En fait, si on n’avait pas de travail, la peur arrivait, c’était une peur… comment dire… une peur de survie ! Ça c’est une grosse peur !

-Oui, tu as tout compris, mon grand. Cette grosse peur nous faisait parfois faire de grosses bêtises, comme de faire un travail qui nous rapportait des sous mais aucun plaisir, et qui petit à petit nous rendait maussades, parfois même malades.

-Mais c’est pas juste ! Parce que si tu arrêtais un travail qui te rendait malheureuse, tu avais peur de plus rien avoir !

-Oui, c’était plus difficile qu’aujourd’hui de quitter un travail. Mais on le faisait quand même ; on s’efforçait d’avoir confiance en la vie, et quand on avait confiance, souvent, on trouvait autre chose, de plus épanouissant. Mais ça, c’était quand on avait réussi à calmer ses grosses peurs.

-Alors les gens qui n’arrivaient pas à calmer leur peur, on pouvait leur faire faire tout ce qu’on voulait…

-Oui, la peur était un levier très puissant à cette époque. Il y avait une sorte de chantage : si tu n’étais pas content de ton travail, tu n’avais qu’à partir, d’autres seraient contents de prendre ta place. Si tu n’étais pas satisfait de ton salaire, même chose. On faisait croire aux gens que sans leur travail, ils n’étaient rien. Alors beaucoup étaient prêts à tout pour conserver leur poste. Parfois, ils allaient jusqu’au burn-out.

-C’est quoi le beurre naoute ?

-C’était une maladie liée au travail : quand une personne faisait tout ce qu’elle pouvait pour bien travailler, et qu’on lui disait que ce n’était pas suffisant, et qu’elle le croyait, et qu’elle finissait par dépasser ses limites pendant trop longtemps… elle craquait.

-Mais c’est pas croyable. Et de travailler pour l’argent, d’avoir peur de perdre son travail, de le faire sans plaisir, et tout, c’était un truc normal ?

-Oui, pour beaucoup d’entre nous, ça paraissait normal. On parlait du chômage aux enfants, dès le collège, on leur disait que s’ils ne travaillaient pas bien, ils ne trouveraient pas de travail intéressant.

-Tu veux dire que les enfants, ils travaillaient à l’école non pas pour le plaisir d’apprendre, mais parce qu’ils avaient peur, eux aussi ? Ils avaient peur de ne pas trouver du travail quand ils seraient adultes ?

-En gros, oui. Dès l’enfance, on pensait au chômage.

-C’est quoi en fait, le chaud mage ?

-Être au chômage, c’était ne pas avoir de travail. Comme le travail était une source de revenus, on se le disputait, il n’y en avait pas pour tout le monde. Depuis que le revenu universel est arrivé, le travail est mieux réparti, et c’est devenu un choix, non plus une obligation vitale ; on ne parle plus de chômage, maintenant.

-Mais du coup, s’il fallait travailler tout le temps pour se nourrir, on n’avait pas le temps de faire du bénévolat, de la coopération, du woofing, et tout ?

-Si, certains en faisaient, mais pour la plupart, c’étaient les jeunes qui n’avaient pas encore fondé de famille, ou bien les retraités. Mais cela n’avait rien à voir avec aujourd’hui : je vois bien que maintenant, les activités solidaires ont beaucoup plus d’importance dans la vie des gens. La valeur coopération a remplacé la valeur travail.

-Mais Nanette, comment vous avez réussi à changer les choses, les vieux de ton époque et toi ?

-Entre la peur et la confiance, petit à petit, on a été une majorité à choisir la confiance. Et puis, on a eu un choix collectif à faire : des élections. D’un côté, on avait quelqu’un qui nous proposait de continuer à avoir peur : peur de manquer, peur des autres, peur de partager… de l’autre, un candidat nous invitait à lâcher nos défenses, à avoir confiance en nos ressources intérieures, en notre créativité, en l’autre, en la vie. Et on a fait le bon choix.

-Tu sais quoi ? Je suis bien content que vous ayez changé les choses. Je te remercie. Et je remercie tous les vieux de ton époque, aussi. Tu leur diras ?

-Promis.

procrastination: 3 questions puissantes pour y remédier

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Dans mon dernier article, j’ai exploré les différences entre les résolutions, qui généralement ne tiennent pas sur la durée, et les intentions, qui une fois qu’on les a posées, nous guident sans relâche vers ce qui est important pour nous.

Le fait d’avoir des intentions plutôt que des résolutions ne nous dispense pas d’avoir des tâches à gérer, et d’être tentés parfois par la procrastination.

Voici trois questions puissantes à se poser pour transformer cette habitude de tout remettre à plus tard.

  • Quel est le sens de cette tâche ?

Le fait de se poser cette question permet dans un premier temps de valider l’utilité réelle de cette tâche.

Soit elle est au service d’une intention que j’ai posée à partir de mon être profond, auquel cas elle a du sens, soit elle est au service d’un schéma de fonctionnement (se sacrifier, faire plaisir pour être aimé, s’obstiner dans une voie pour des raisons dictées par l’ego…) et j’aurai du mal à l’accomplir tout en me respectant vraiment.

Bien entendu, mon conseil est de renoncer aux tâches dictées uniquement par l’ego, car d’après moi elles nous conduisent à  l’épuisement et nous éloignent de la réalisation de nos rêves.

Si ce que j’ai à faire est bien en lien avec une intention dictée par mon être profond, me rappeler cette intention ravivera ma motivation.

  • Quelle part de moi me détourne de mon objectif ?

Pour répondre à cette question, observez: que faites-vous quand vous procrastinez ? Souvent, c’est le même mécanisme qui revient: peut-être que vous mangez? ou bien vous lisez? vous surfez sur les réseaux sociaux? Et ensuite, vous vous maudissez d’avoir perdu du temps. En fait, une part de nous cherche à nourrir des besoins en lisant, mangeant ou surfant sur le net. Si l’on met la lumière sur ces besoins, et qu’on les reconnaît, on accepte pleinement cette part de nous, qui par conséquent cesse d’être envahissante.

Petit exemple: Lola est blogueuse. Elle partage des recettes de cuisine qui donnent envie aux enfants de manger de tout. Elle travaille aussi à l’usine pour gagner sa vie. Elle a posé l’intention de gagner de l’argent avec son blog, et de cesser de travailler à l’usine d’ici trois ans. Chaque fois qu’elle se met devant son ordinateur pour écrire une recette, elle joue finalement à un jeu en ligne. Pour transformer cette tendance, elle se met en lien avec son intention, et se rend compte que son comportement n’est pas au service de son projet. Mais cela ne suffit pas à la motiver. Elle écoute alors la part d’elle qui préfère jouer que d’écrire ses recettes. Elle réalise combien une part d’elle a besoin de jouer, de se détendre, d’être dans la légèreté et l’insouciance. Reconnaître cette part d’elle qui aspire à l’insouciance lui fait du bien, et cette part, mise en lumière, ne la mène plus à des comportements qui sabotent ses projets.

  •  Comment puis-je prendre soin de cette part ?

Reconnaître, accueillir et accepter cette part n’est souvent pas suffisant. Les besoins qu’elle cherche à nourrir sont vitaux, et il est important de les nourrir, et de le faire de manière consciente en prévoyant un temps spécifique pour cela.

Dans le cas de Lola, elle pourrait par exemple consacrer une demi-heure par jour à jouer, de 18h30 à 19h. Ainsi, la part d’elle-même avide de jeux et de légèreté de viendrait pas saboter son travail, car ses besoins seraient nourris régulièrement.

Ces trois questions peuvent transformer durablement vos habitudes.

Si vous avez d’autres astuces anti-procrastination, n’hésitez pas à laisser un commentaire!

Au plaisir de vous lire,

La Fannette

Choisir la joie… est-ce facile?

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Chaque fois que je prends une décision, je suis testée par la vie.

Exemple: mon intention pour les prochains mois, c’est de trouver des activités professionnelles joyeuses et plaisantes pour moi, suffisamment lucratives pour que je puisse gérer mon quotidien en toute légèreté.

Je me suis donc lancée dans les activités périscolaires, et je propose des ateliers « contes » pour les écoles primaires et maternelles. Ce qui équivaut à un mi-temps.

J’ai décidé de consacrer l’autre mi-temps à mes projets d’écriture et à la diffusion de mes spectacles.

Il y a deux jours, le rectorat m’appelle pour me proposer un poste de prof… (mon boulot alimentaire de ces dernières années, que j’ai décidé de quitter)… poste qui couvrirait un mi-temps et qui serait totalement compatible avec mon travail en périscolaire…

Magnifique test. Mené de main de maître : une tentation extrême pour moi: concordance des horaires et attrait financier pèsent lourd dans la balance !

Mais: ce boulot s’inscrit-il dans l’intention sur laquelle je me suis centrée? Non! archi méga NON !

Stress garanti, course à la montre, énergie en perdition, renoncement, bref, lorsque je me recentre sur mon intention, la balance est claire !

C’est ce qui n’est pas facile: renoncer aux anciens schémas, aux chemins qui ont nourri certains besoins mais qui assèchent ceux que nous avons pris maintenant la décision de satisfaire.

Mais quand je me relie à la confiance en la vie, je peux faire ce choix: je sais que je serai accompagnée sur mon chemin.

Je remercie la vie pour ce test qui ne fait qu’affermir davantage mon intention, et me fait prendre conscience que choisir un chemin, c’est s’exposer à refuser, se positionner, s’affirmer jour après jour.

Je prends conscience également que mon choix de la joie m’invite à lâcher des sécurités devenues obsolètes pour moi.

Si je lâche, j’aurai les mains libres pour accueillir les cadeaux de la vie !

Et vous, avez-vous été testé par la vie suite à une décision ?

N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire !

à bientôt !

La Fannette

Anti burn-out: 3 trucs de ouf

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OUCH… En ce moment, j’ai vraiment besoin d’un truc de ouf pour me préserver du burn out.

Heureusement que vous êtes là: vous partager mes trucs de ouf me permet de les faire ressurgir dans mon quotidien. C’est ouf, quand même: j’ai des baguettes magiques, et je les laisse dormir au fond d’un sac ! Tellement merci à vous…

Bon, voyons voir ces baguettes magiques, ces trucs de ouf, qui se rappellent à mon souvenir…

1. La respiration « ascenseur ». A pratiquer n’importe où, dès que le stress menace. Prendre de grandes respirations, et à chaque expire, descendre l’attention un peu plus bas dans le corps, jusqu’à atteindre les pieds, puis imaginer les petites racines qui partent des pieds et m’ancrent au sol.

Retour dans les baskets garanti.

 

2. Le mode « économie d’énergie ». A choisir plutôt qu’à subir.

Je m’explique: plutôt que d’arriver au bout du rouleau et de se mettre en arrêt, se mettre régulièrement en mode économique… ce qui veut dire: laisser un peu parler les autres, et les écouter en respirant tranquillement. Laisser un peu agir les autres, et les regarder faire. Déléguer, et faire confiance. C’est un truc de… OUF, ça va mieux…

3. L’EFT, (emotional freedom techniques). C’est une technique de libération émotionnelle que je suis en train d’apprivoiser, et je peux vous dire que ça me change la vie… Comme je suis novice en la matière, je ne vous en dis pas plus pour le moment et je vous laisse donner libre cours à votre curiosité…

Et maintenant, je vous laisse pour m’adonner à mon truc de ouf préféré: gros dodo.

Au plaisir de lire vos commentaires !

La Fannette

Identifier ses besoins: cinquième étape vers la paix

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Les besoins sont les leviers intérieurs qui nous poussent à nous mettre en mouvement vers le mieux être, vers l’épanouissement, vers la vie. Quoi que nous fassions, nous répondons à un besoin. Le fait d’identifier et de répondre à nos besoins de manière consciente nous permet de faire un pas vers la paix.

Voici pourquoi.

Lorsqu’un enfant crie alors qu’on lui demande de faire moins de bruit, il est en train de chercher à satisfaire un besoin. Il aimerait de l’attention, peut-être aimerait-il être rassuré, se sentir en sécurité. Pourtant, son comportement risque d’attirer notre agacement, et nous aurons de la difficulté à répondre à son besoin, si l’on ne prend pas le temps de l’identifier. Au contraire, nous risquons de croire qu’il cherche à nous importuner, et nous aurons alors tendance à le rabrouer… ce qu’il nous fera payer, à la première occasion. Et ainsi de suite. Ce scénario peut être décliné sur toutes les échelles possibles et imaginables. C’est en cela qu’il est facile de comprendre qu’identifier ses besoins contribue grandement à la paix.

Je vous propose trois petits exercices à caser dans votre quotidien, pour identifier les besoins.

1-La prochaine fois que vous sortirez une cigarette de votre paquet. Ou bien, que vous ouvrirez le frigo en passant devant. Ou bien, que vous vous rongerez les ongles. Ou bien, que vous vous servirez un « dernier petit verre »… posez-vous la question: quel besoin suis-je en train de chercher à satisfaire? Ai-je besoin de douceur? d’amour? ai-je besoin de sécurité? de repères? Prenez le temps de laisser résonner ces mots en vous. Lequel parle à votre corps ? Lequel avez-vous envie de respirer profondément, et de diffuser partout à l’intérieur de vous?

2-La prochaine fois que vous vous sentirez énervé(e), agacé(e), hors de vous… prenez le temps d’identifier le besoin qui n’est pas satisfait. Dites-vous « je suis énervé(e) parce que j’ai besoin de….. » et laissez venir un mot. Un seul. Puis respirez-le, diffusez-le à l’intérieur de vous.

3-La prochaine fois que quelqu’un vous dira une chose désagréable à entendre, prenez le temps de vous relier au besoin qui n’est pas satisfait chez cette personne. Dites-vous par exemple: « Si elle m’a dit cela, c’est sans doute qu’elle a besoin de….. » et laissez venir un mot. Puis observez: est-ce que ce qu’a dit cette personne est toujours aussi douloureux pour vous?

Quand vous aurez pratiqué l’un de ces exercices, n’hésitez pas à partager en commentaire le résultat de votre expérience…

à bientôt pour une nouvelle étape vers la paix !

La Fannette

Observer sans juger: une première étape vers la paix

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En ce moment, je fais un remplacement en tant que professeur de français. Vendredi, une élève faisait une présentation orale, dont le thème était: « si j’étais un personnage de conte, ou de la mythologie, qui serais-je, et pourquoi ? ». L. avait choisi Cupidon. « Car ainsi, disait-elle, je pourrais répandre l’amour entre les humains. Pas forcément l’amour des amoureux… mais l’amour… la paix, quoi. » A la suite de quoi ses camarades lui ont posé des questions. L’une d’entre elles a retenu mon attention: « Et sans être Cupidon, on peut faire quoi, pour répandre l’amour entre les humains? »

Le débat qui suivit fut très intéressant. Car bien sûr les élèves sont arrivés à la conclusion qu’ils étaient, eux-mêmes, des humains. Et que pour changer le monde, changer la part du monde dont on est responsable, c’est à dire soi, c’est un pas capital. Ils ont admis que parfois, oui, ils se faisaient la guerre entre eux. Et qu’ils aimeraient qu’il en soit autrement. Ils étaient même bougrement motivés à « ne plus chercher à se venger », « ne plus se mettre en colère », « ne plus insulter les autres »… et en même temps que j’admirais leur motivation, je prenais conscience du sens que cela pouvait avoir de transmettre des outils pour faire la paix en soi. Car on a beau être motivé, il ne suffit pas de décider de ne plus se mettre en colère pour atteindre le niveau de sagesse d’un grand lama.

Comme je me suis formée pendant dix ans à la Communication Non Violente, je vous propose, pendant les semaines qui viennent, d’explorer cet outil qui se veut plus un art de vivre qu’une habitude de langage.

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