Archive from mai, 2016

burn out: réagissez avant!

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Il y a quelque temps, j’ai échangé avec une personne qui avait traversé un burn out. Je retrace ici les étapes par lesquelles elle est passée… dans l’idée de nous aider à repérer, pour pouvoir l’éviter, l’abîme dans lequel elle est tombée, et d’où elle a dû repartir.

***

Le burn-out,

c’est quand vous rentrez du boulot éreintée,

et que plutôt que de vous poser sur le canapé,

vous attaquez la vaisselle de la veille

tout en répondant au téléphone

qui ne cesse de sonner

pendant que vos enfants se battent

pour la télécommande…

Le burn-out,

c’est quand vous passez dix heures sur un travail,

et que vous recevez pour toute récompense

une moue dédaigneuse,

un regard contrit,

un soupir exaspéré,

ou pire,

un silence robotique…

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mai 22, 2016 - parentalité    No Comments

parentalité « plafond » vs parentalité « couvercle »

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Nos enfants chercheront toujours à expérimenter ce que nous n’avons pas osé expérimenter.

Ils chercheront toujours à aller plus loin que là où nous-mêmes nous sommes allés.

Ils exploreront des contrées, au sens propre ou au sens figuré, dont nous n’imaginons même pas l’existence.

Face à cette soif de grandir, de découvrir et d’expérimenter de leurs enfants, beaucoup de parents se sentent paniqués, et choisissent, de manière inconsciente le plus souvent, ce que j’appelle…

l’option « couvercle »

Cette option permet de réfréner les curiosités de notre progéniture, en brandissant le maître mot: sécurité. Quand nous sommes dans cette attitude, tout ce que nous ne connaissons pas est considéré comme potentiellement dangereux. Notre devoir est donc d’en protéger nos enfants, et de les contenir dans un espace où nous avons nos repères et où notre contrôle peut s’exercer. Nous cherchons à maintenir nos enfants sous la coupe de nos propres peurs.

Par ce comportement, nous pouvons transmettre nos angoisses à nos enfants, et petit à petit, les amener à mettre un couvercle sur leur esprit d’aventure et de découverte.

Il peut arriver qu’au contraire, on ne rende l’inconnu que plus attrayant à leurs yeux, et qu’ils attendent que nous ayons le dos tourné pour faire leurs expériences… ce qui finalement ne contribue pas toujours à leur sécurité.

Bref, vous l’aurez compris, cette attitude n’est pas ma préférée, même si mes freins et mes peurs me poussent parfois vers elle.

Je préfère de loin…

l’option « plafond »

Cette option consiste à considérer, de manière consciente, que notre plafond (notre maximum) sera le plancher de nos enfants. L’époque à laquelle ils grandissent, l’éducation qu’ils reçoivent, et les outils qui sont à leur disposition n’ont rien à voir avec tout ce que nous avons pu vivre enfants. Leur dire « non, tu ne feras pas ceci parce que moi, à ton âge, je n’y pensais même pas » est totalement incohérent, car c’est occulter toutes les différences de contexte et d’environnement qui séparent leur enfance de la nôtre.

Lorsque nous avons conscience de cela, et que nous avons travaillé sur nos peurs, nous sommes alors capables d’aider nos enfants à garder confiance en eux, et à s’estimer suffisamment pour faire leurs expériences à mesure que leur curiosité les y invite.

Si vous souhaitez approfondir cette question, vous pouvez lire cet article du Monde.

Et vous, êtes-vous plutôt « plafond » ou « couvercle », ou un peu des deux ?

N’hésitez pas à laisser un commentaire !

à bientôt !

La Fannette

 

SOS enfants « ingrats »…

… 3 étapes pour

sortir d’un schéma relationnel toxique

avec nos enfants…

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J’ai envie d’explorer aujourd’hui le fossé qui se creuse parfois entre notre regard d’adulte et celui de nos enfants…

Combien de parents (dont moi, je l’avoue) se plaignent de « l’ingratitude » de leurs enfants ?

« J’ai l’impression de faire tout mon possible pour qu’il soit content, et ce n’est jamais assez »

« Plus on leur en donne, plus ils en veulent »

« Quand je pense à tout ce que je fais pour vous… »

Et combien d’enfants (dont moi, je l’avoue) se plaignent de « l’incompréhension » de leurs parents ?

« Personne ne me comprend ! »

« J’en ai assez, c’est toujours comme ça, on m’écoute jamais ! »

« C’est injuste ! »

Et puisqu’aujourd’hui je suis plus proche, chronologiquement parlant, de ma partie « parent », je vais aborder la question du point de vue de l’adulte, et tâcher de répondre à cette problématique:

Comment supporter, interpréter et accueillir « l’ingratitude » de nos enfants ?

Si je mets « ingratitude » entre guillemets, c’est que quelque part, je trouve ce terme quelque peu ingrat pour qualifier les revendications des enfants. Certes, ces revendications sont difficilement recevables quand nous voyons à quel point nous nous appliquons à les écouter,  à les comprendre, et à nous creuser la tête pour contribuer à leur épanouissement.

Mais en même temps, si ces revendications existent, c’est que l’insatisfaction est là, et sa seule présence la rend légitime.

Nous commençons à la nommer « ingratitude » quand nous imaginons nos actions dévouées d’un côté de la balance, et l’insatisfaction de nos enfants de l’autre côté. C’est ce qui cause notre frustration et notre colère: nous imaginons qu’il y a un lien entre nos actions et les bouderies de nos enfants. Dès lors, nous accusons nos enfants de leur peu de reconnaissance, nous considérons leurs revendications comme illégitimes, et nous finissons par leur en vouloir.

Comment faire pour sortir de ce schéma relationnel ?

étape 1: comment supporter cette situation…

  • Prendre de la distance et cesser de prendre le mécontentement de nos enfants contre nous.

 

Petit exemple: ma fille me demande de l’emmener chez une amie, et cela m’est impossible, donc je lui dis non. Ensuite, elle se renfrogne et ne m’adresse plus la parole pendant plusieurs minutes.

Si j’imagine qu’elle me fait la tête parce que je lui ai dit non, je risque de vouloir la convaincre à toute force que j’ai eu raison de lui dire non, en me justifiant, et en faisant la liste de toutes les fois où je lui ai dit oui, puis en lui reprochant son ingratitude. Ce qui risque de creuser un peu plus le fossé entre nous, car elle ne se sentira pas comprise, et moi non plus !

Si je me dis simplement qu’elle est déçue, et qu’elle a besoin de prendre le temps de digérer mon refus, je serai beaucoup plus empathique, et j’aurai moins de peine à supporter son silence et son visage fermé.

étape 2: comment interpréter cette « ingratitude » ?

Si mes actions ne sont pas à l’origine de l’insatisfaction de mes enfants, alors, de quel côté faut-il chercher?

  • Toute émotion est liée à un besoin (satisfait ou insatisfait), et non à une situation donnée… même si la situation a un rôle, puisqu’en tant que stimulus, elle réveille l’émotion en lien avec un besoin qui demande à être nourri.

 

Si je reprends mon exemple, je dois garder à la conscience que ma fille est déçue non pas à cause de mon refus, mais simplement parce qu’en cet instant un ou plusieurs besoins ne sont pas nourris chez elle. Il peut être apaisant pour la relation de se mettre en lien avec ces besoins, verbalement ou non. Dans le cas de mon exemple, il peut s’agir du besoin de soutien, ou du besoin de connexion (avec son amie), d’appartenance (si par exemple une fête est prévue et qu’elle imagine tous ses amis ensemble, tout en se voyant contrainte de rester à la maison)

étape 3: comment accueillir le mécontentement ?

  • Si le mécontentement de mon enfant fait remonter chez moi de la colère ou de la tristesse, même si je m’efforce de me convaincre que ce n’est pas contre moi, la première chose à accueillir est mon état intérieur, avant d’interférer avec mon enfant. Quels sont les besoins qui sont touchés ? (reconnaissance ? contribuer ? confiance ?). Mon enfant intérieur a-t-il quelque chose à me dire à ce sujet ? (Suis-je réveillée dans une blessure ? Mon enfant intérieur a-t-il besoin d’être réconforté ou rassuré ?) Pour vous aider dans l’accueil de votre enfant intérieur, vous pouvez télécharger les « 12 clés pour renouer avec son enfant intérieur » si vous ne l’avez pas déjà fait…
Recevez gratuitement 12 clés pour renouer avec votre enfant intérieur
Vos données restent confidentielles et aucun spam ne vous sera envoyé.

 

  • Je peux ensuite accueillir mon enfant, soit verbalement, soit en silence, suivant sa tolérance à l’empathie verbale (certains enfants ne supportent pas les reformulations, qui les mettent en lien de manière trop violente avec leur souffrance. Pour ces derniers, je conseille de les accueillir en silence, en leur offrant notre pleine présence.)

 

  • Si je vois que mon enfant s’enferre dans des croyances qui le mettent en position de victime, je peux prendre le temps, après l’avoir écouté, de l’aider à prendre conscience qu’il se passe et repasse un « mauvais disque », et qu’il peut choisir de se relier à ce qu’il reçoit de positif, afin de « changer de disque » (avant d’utiliser ce dernier point, vérifiez bien que votre intention est bien d’aider votre enfant à aller mieux, et non de le convaincre que vous êtes un bon parent…).

Même s’il m’arrive bien sûr parfois de m’embourber dans le piège de la justification et de l’argumentation, j’utilise régulièrement ces trois étapes  et j’ai pris conscience de leur impact sur la prise de responsabilité de chacun dans la relation.

***

J’espère que cet article a été utile pour vous.

Pour continuer à cheminer avec vous, et à vous proposer des articles qui vous donnent des pistes et des coups de pouce, il me serait très utile de savoir…

quelle est la plus grande difficulté relationnelle que vous rencontrez ?

Alors si vous en avez l’élan, et si vous souhaitez lire un article sur un sujet qui vous touche, n’hésitez pas à répondre à ma question en commentaire !

à bientôt,

La Fannette

5 suggestions de mon bébé intérieur pour lâcher le mental

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Aujourd’hui j’ai envie d’approfondir la question, au sujet du mental (souvenez-vous de mon article: Mental tyrannique: comment se libérer de son emprise?)

Sur cette question, j’ai réalisé que mon enfant intérieur était d’un grand secours:

-Avant de savoir parler et comprendre le contenu des mots, le bébé expérimente le côté sensuel du langage, et sa musique. Avant de parler au mental, le langage parle au corps.

  • Si je veux mettre mon mental au repos, je peux écouter de la musique, des chansons en langues étrangères (que je n’ai pas apprises), et laisser mon corps s’en nourrir.

 

-De même, avant de connaître la fonctionnalité des objets qui l’entourent, le bébé en appréhende, avec curiosité, les formes, les couleurs, les odeurs et les aspects.

  • Régulièrement, je tente l’expérience de regarder ce qui m’entoure avec des yeux neufs: je suis attentive aux contours des objets, à leurs couleurs, à leur texture. Plus je fais cet exercice, moins mon mental cherche à interpréter ce que je vois.

 

-Lorsqu’on s’adresse à un bébé, souvent, nous sommes surpris de cette impression qu’il comprend ce qu’on lui dit. Parce qu’il ne s’agit pas que d’une impression: le bébé comprend, non pas parce qu’il connaît les mots, mais parce qu’il est en communication avec nous, au-delà des mots. Cette connexion, nous pensons l’avoir perdue, mais elle est bien vivante à l’intérieur de nous (c’est elle, par exemple,  qui nous fait dire en entrant dans une pièce, avant même d’avoir saisi la teneur de la conversation en cours « oh, l’ambiance est électrique ici »). Plus nous nous entraînerons à vivre cette connexion, moins nous solliciterons notre mental pour chercher à « comprendre ».

  • Voici la petite gymnastique que je vous propose pour cela: mettez un extrait de film, un dialogue de préférence, en version muette (un film que vous ne connaissez pas), et reliez-vous aux personnages. laissez venir ensuite quelques mots, correspondant aux émotions que ces personnages peuvent ressentir.

 

-Le bébé s’exprime avec des sons, qu’il mâche, explore, avec lesquels il joue.

  • Pendant mes trajets en voiture, je m’amuse souvent à parler en « gramelot », qui est un langage universel autant que personnel: tout le monde y a accès, et chacun a le sien propre! L’important, vous l’avez compris, n’étant pas de se faire comprendre ou de faire des phrases, mais de jouer avec des sons, et de laisser notre corps s’exprimer librement par notre bouche.

 

-Les mouvements effectués par un bébé ne sont pas réfléchis, anticipés, prévus.

  • Quelques minutes par jour, laissons notre corps choisir lui-même ses mouvements, et mettons-nous au service de ses inspirations de l’instant.

 

Ces cinq exercices, pratiqués régulièrement, permettent d’amplifier la  connexion à notre corps, et d’alléger les exigences du mental.

Si vous les avez déjà pratiqués, ou si vous en connaissez d’autres et que vous souhaitez les partager, n’hésitez pas à laisser votre témoignage en commentaire!

à bientôt,

 

La Fannette