Archive from septembre, 2015

Anti burn-out : le knock-out

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Rassurez-vous, je ne vais pas vous proposer de boxer votre patron. Ni votre conjoint. Non. Depuis le temps, vous devriez me connaître : je prône des valeurs pacifistes!

Aujourd’hui, il s’agit de mettre la culpabilité KO. Histoire de savoir se respecter. S’aimer. Se considérer. Histoire d’échapper au burn-out, une fois de plus…

Le temps de compter jusqu’à 7…

ça vous tente ?

Alors allons-y !

1. Débusquons-la.

Elle se cache bien, la sournoise. Parfois, elle met ses gros sabots: vous vous entendrez dire ou penser « c’est de ma faute », et vous saurez, instantanément, que c’est elle qui vient vous tenter.

Mais à force de se faire repérer et démanteler sans pitié (voir points suivants…), elle va essayer d’avancer masquée.

Prudence: traquez les « j’aurais dû », mais aussi les « c’est pas de ma faute », les  « qu’est-ce que tu veux que j’y fasse, moi »…

Parce que lorsqu’on se sent coupable, ça nous fait tellement souffrir qu’on va essayer à toute force de rejeter la faute sur l’autre, ou de se prouver qu’on n’y est pour rien.

Et plus on mettra d’énergie à prouver qu’on n’est pas coupable, plus cela dénotera d’un sentiment important de culpabilité. En fait, dès qu’un événement est analysé avec la notion de « faute », la culpabilité est dans la place.

Et paf, la voilà démasquée !

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2. Allons lui chatouiller les racines, lui tirer les vers du nez, et lui passer l’envie de s’incruster à la moindre occasion !

Derrière la culpabilité se cache une exigence :

Je suis censé être calme, patient, ferme et bienveillant à la fois, par conséquent le fait que je vienne de me fâcher contre ma fille est impardonnable.

Je suis censée gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de ma famille, tout en veillant à ce que chacun se sente bien, par conséquent, le fait que mon activité ne décolle pas démontre ma grande médiocrité.

Je suis censé ramener des bonnes notes à mes parents, pour qu’ils soient fiers de moi, par conséquent je ne suis absolument pas à la hauteur avec la bâche que je viens de ramasser.

etc, etc…

Vous remarquerez que l’exigence tourne toujours autour de l’image que j’ai de moi, ou de celle que j’aimerais les autres aient de moi. Autrement dit, la culpabilité est un pur produit de notre ego.

Elle peut prendre ses racines dans notre enfance :

Si Papa est triste, c’est de ma faute.

Si Maman et Papa se disputent, c’est à cause de moi.

J’ai fait de la peine à mes parents.

etc, etc…

A cette époque, notre univers étant restreint, nous ramenions facilement tout à nous. Ainsi, nous avions une vision faussée de notre impact sur notre entourage. D’autant plus si nos parents faisaient jouer la carte de la culpabilisation pour nous cadrer…

Regarde ce que tu lui as fait, méchante !

Tu nous causes tant de souci…

Tu nous fais honte !

Ainsi nous pouvons avoir développé la croyance que tout ce qui arrive de négatif dans notre entourage est de notre faute. Comment fait-on pour désamorcer cette croyance ? Facile, on suit les 5 étapes pour transformer ses croyances limitantes !

Maintenant que nous avons repéré que la culpabilité est un produit de l’ego, et que de désamorcer une croyance peut lui couper l’herbe sous le pied, nous voilà bien outillés… et nous n’en sommes qu’au 2ème point !

3. Prenons soin de notre enfant intérieur.

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Ecoutons notre enfant intérieur comme nous aurions aimé être écoutés lorsque nous étions enfants. Permettons-lui de s’exprimer, offrons-lui notre amour inconditionnel. Plus nous serons doux avec cette part de nous-même, moins nous aurons tendance à culpabiliser. En plus… ça tombe bien: je vous offre un petit guide pour renouer avec votre enfant intérieur (c’est juste là, à droite !)

4. Cultivons la notion de responsabilité.  La culpabilité, même si elle est douloureuse, est parfois bien pratique : le fait de regarder ce que l’on a fait ou dit comme « une faute » nous évite de considérer d’une part les bonnes raisons qui nous ont poussés à faire ce que nous avons fait ou à dire ce que nous avons dit, et d’autre part d’accueillir pleinement les conséquences de nos actes/paroles et de les assumer.

Dire « j’ai été nul, je suis un monstre, un moins que rien »… c’est trop facile… et pas du tout apprenant !

Posons-nous plutôt quelques questions:

-quels besoins je cherchais à nourrir en faisant ce que j’ai fait ?

-finalement, est-ce que ces besoins ont réellement été nourris ?

-en fin de compte, à quoi est-ce que j’ai contribué ?

-comment je me sens avec ça ?

-quel besoin j’ai envie de nourrir maintenant ?

-de quelle manière est-ce que j’ai envie de le faire ?

-qu’est-ce que je peux apprendre de cette expérience ?

Certaines de ces questions peuvent nous amener dans des émotions intenses, bousculantes. Les accueillir et les traverser fait partie du processus d’évolution.

5. Cultivons la bienveillance. Envers nous, envers les autres. Acceptons d’être des apprenants. Si chaque fois que l’on tombe, on se réjouit car on est en train d’apprendre, on gagne un temps fou.

6. Apprenons à traduire les reproches que l’on peut nous faire. Une personne qui nous dit « Franchement, t’as grave pas assuré sur ce coup-là » est juste en train d’exprimer ses besoins insatisfaits: elle parle d’elle, pas de nous ! Alors, désolée pour la culpabilité qui piaffe et qui ne demande qu’à envahir mon espace intérieur, je ne suis pas la cause de l’insatisfaction de mon collègue ! (Voir: la danse du dialogue en 6 points)

7. Evitons d’utiliser la culpabilisation avec notre entourage. Les autres ne sont pas responsables de ce qui nous arrive ! S’il vous arrive d’en douter, et si vous êtes tenté d’accuser l’autre de vos propres maux, demandez-vous quelle part de responsabilité vous acceptez d’endosser dans votre situation.

(par exemple: c’est vrai, quand il m’a demandé de lui rendre service, j’ai dit oui, alors que je sentais que ça n’allait pas coller)

 

J’espère que ces astuces vous aideront comme elles m’aident au quotidien. Si vous avez d’autres répulsifs à culpabilité, n’hésitez pas à les partager en commentaire !

à bientôt

La Fannette

 

 

Anti burn-out : la tout doux list

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Il m’est souvent arrivé d’être au bord du burn-out… par manque de respect envers moi-même, la plupart du temps. Cela m’amène à vous proposer une série d’articles « anti burn-out », afin d’expérimenter avec vous quelques nouvelles pratiques toutes simples pour cultiver la douceur envers soi.

Voici donc la première habitude que je vous propose de mettre en place: la tout doux list.

Tout le monde, pratiquement, le fait: écrire une to do list pour que les choses avancent dans le concret… Je ne suis absolument pas contre cette pratique, bien au contraire. J’en suis même une adepte un peu trop acharnée.

Pourquoi « trop acharnée »? tout simplement parce que parfois, j’en arrive à ne pas respecter mes limites, à me mettre dans une situation d’épuisement, et finalement à laisser la place à des manies compensatrices: trop manger (après tout ce que j’ai fait aujourd’hui, j’ai bien le droit de me gaver un peu), perdre du temps sur internet  (j’ai été efficace, j’ai bien le droit de passer un peu de temps à faire des trucs bêtes et inutiles), être infecte avec mon entourage (j’ai fait tout le boulot pour tout le monde, il n’y a pas de raison que je ne puisse pas être un peu de mauvaise humeur)… etc.

Comment faire pour garder le côté « efficacité garantie » de la to do list, tout en respectant ses limites ?

Je vous propose de tester avec moi une petite fantaisie.

Au dos de notre to do list, faisons une tout doux list. Cette dernière sera la garante de la douceur que nous nous prodiguerons tout en effectuant nos tâches.

Que mettre dans cette liste?

Voici quelques idées:

- 5 minutes d’auto-massage

-un sourire à mon reflet

-5 minutes assise sur la terrasse

-une micro sieste

etc…

L’idée, c’est d’alterner les tâches de la to do list, et les respirations de la tout doux list…

Cette semaine, je fais le test. Je vous tiens au courant des résultats !

Si vous souhaitez faire l’essai vous aussi, n’hésitez pas à mettre en commentaire quelques extraits choisis de votre tout doux list !

à tout bientôt !

La Fannette

6 astuces pour lâcher le contrôle

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Pourquoi lâcher le contrôle ? N’est-il pas indispensable de conduire sa vie, de gérer les événements de manière à ce que tout ce qui arrive soit prévu et maîtrisé ?

D’après moi, rester au volant de sa vie est effectivement indispensable si l’on souhaite se réaliser. Car si je quitte les commandes, je les donnerai forcément à quelqu’un d’autre: quelqu’un décidera pour moi, que ce soit mon compagnon, mon père, ma mère, mon patron, etc…

Rester au volant ne signifie pas maîtriser tout ce qui arrive: quand je prends ma voiture, je sais où je veux aller, je sais par quelle route je souhaite passer, mais je ne peux pas contrôler la météo, les réactions des autres automobilistes, l’état de la route, etc… Je peux me préparer aux éventualités les plus probables (c’est pourquoi si je vais en montagne au mois de janvier je prends des chaînes), je peux également me préparer à accueillir la vie comme elle vient. Cela paraît évident et facile… mais ça ne l’est pas tant que ça !

Est-ce que vous entendez souvent des phrases du genre: « Oh, un embouteillage ! Si on en profitait pour faire une petite pause ? » « Oh, regarde, quelqu’un a détruit notre château de sable ! Maintenant il ressemble à autre chose… voyons… à quoi ? » « Le voisin vient de m’appeler, notre chien a tué cinq de ses poules ! ça tombe bien, depuis le temps que je voulais l’inviter à prendre le café pour discuter de quelques petites choses… » J’imagine bien que non !

Et pourtant, qu’est-ce que ça rendrait la vie légère et fluide, si l’on pouvait prendre la vie du bon côté, quoi qu’il arrive !

Voici donc 6 astuces pour aller dans ce sens.

1. Prenez l’habitude de célébrer. Chaque fois que tout se passe comme vous voulez, remerciez-vous, remerciez la vie, de la manière qui vous parle, mais faites-le. Une fois cette habitude ancrée cela vous sera plus facile de remercier la vie pour ses petites blagues imprévues.

2. Quand une situation d’apparence insatisfaisante vous apporte finalement du positif, reconnaissez-le.

3. Exercez-vous à changer de point de vue: de temps en temps, jouez à être quelqu’un d’autre: vous venez d’une autre culture, ou bien vous êtes un enfant de 4 ans, ou une vieille personne de 100 ans: prenez quelques minutes pour regarder la vie de ce nouveau point de vue. Cela vous permettra de prendre de la distance par rapport à certains détails auxquels vous donnez beaucoup d’importance.

4. Distribuez des félicitations: si c’est difficile pour vous, commencez par le faire avec des personnes qui ne sont pas proches de vous: complimentez votre collègue pour sa nouvelle coiffure par exemple (sauf si vous la trouvez moche évidemment) , puis votre voisin, puis votre compagnon, puis vos enfants, et enfin vous-même !

5. Accepter ce qui est : ne luttez pas contre ce qui ne peut être changé: dans ce cas, lutter n’est que perte de temps et d’énergie. Prenez le temps de souffler profondément, et d’accueillir votre contrariété comme si c’était un petit enfant à consoler parce que sa boule de glace est tombée dans le caca de chien.

6. Quand un imprévu contrecarre vos plans, prenez quelques minutes pour essayer de trouver une cohérence entre cet imprévu et votre situation actuelle. Exemple: hier, ma fille était malade et ne pouvait aller à l’école, or, je devais partir à Lyon pour un rendez-vous avec une thérapeute. Après avoir accepté qu’elle n’irait pas à l’école et que j’aurais à gérer son problème de maladie en plus de mon rendez-vous, j’ai réalisé que la thérapeute que j’allais voir était médecin généraliste… je l’ai appelée, elle m’a dit que oui bien sûr elle prendrait le temps de regarder le problème de ma fille … effectivement, si on m’avait dit: « à quel moment est-ce que ça t’arrangerait le mieux que ta fille tombe malade ? » je n’aurais pas pensé à celui-là. Pourtant on ne pouvait pas trouver mieux comme créneau.

Pourquoi chercher à tout contrôler… l’organisation est déjà parfaite.

Voilà, maintenant, on reste au volant, et on garde bien dans la voiture ce petit kit qui nous permettra de sourire aux blagounettes de la vie ! Si vous avez d’autres astuces pour le compléter, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

à bientôt !