Archive from juillet, 2016

Faire des efforts… pour ou contre ?

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J’ai entendu des avis très partagés sur « l’effort ». Certains vous diront: hors de question de faire des efforts, tout doit être fait avec plaisir! D’autres rétorqueront: sans effort, on n’arrive à rien!

Ayant expérimenté plusieurs formes d’efforts, j’ai envie de vous donner ma position sur cette question…

Je divise les efforts en deux catégories:

-ceux qui sont au service de l’épanouissement global de l’être,

-et ceux qui au contraire contribuent à nous enfermer dans des schémas qui nous tirent vers le bas.

Je les appellerai donc les efforts POUR la vie et les efforts CONTRE la vie.

  • Je fais un effort contre la vie lorsque je me force à faire quelque chose à partir d’une peur.

 

Par exemple:

-Kalie n’a aucune envie d’aller au mariage de Mélody. Elle aimerait rester seule ce weekend. Mais si elle n’y va pas, que va-t-on penser d’elle ? Elle pense qu’elle doit y aller, elle va se forcer même si elle sent bien que ce faisant elle ne se respecte absolument pas.

-Charles n’aime pas son job. Il ne prend aucun plaisir à faire son travail. Tous les matins, se lever pour aller travailler lui demande un effort phénoménal. Il le fait pourtant, car il craint de manquer d’argent, il craint de ne pas trouver un autre emploi, il craint qu’on dise de lui qu’il veut le beurre et l’argent du beurre, etc…

-Bernard est en surpoids. Régulièrement, il se met au régime, car il a peur qu’on se moque de lui à cause de son gros ventre. Lorsqu’il prévoit d’aller à une fête, il se met au régime quinze jours avant pour avoir l’air présentable le jour J. Ensuite, il se remet à manger comme quatre, jusqu’à l’invitation suivante.

De plus en plus, j’essaye d’éradiquer de ma vie ce type d’efforts, qui en fait desservent les besoins qu’ils prétendent combler:

-Kalie a besoin de reconnaissance et d’amour, c’est ce qui la pousse à aller à ce mariage (que va-t-on penser d’elle=peur de ne pas être aimée, reconnue), mais reconnaît-elle ses besoins? fait-elle preuve d’amour envers elle en s’infligeant cela?

-Charles aspire à de la stabilité, de la sécurité, et de la reconnaissance. Il satisfait ces besoins en apparence: il jouit d’un confort matériel notoire. Mais il ne parvient pas à en profiter, puisque ce confort dépend de son job. Du jour au lendemain, il peut tout perdre: il est perpétuellement inquiet.

-Bernard aspire à être aimé. Il veut se sentir accepté, accueilli parmi ses amis. Mais… s’accepte-t-il? s’accueille -t-il tel qu’il est? Non, puisque pour lui, l’amour qu’il reçoit dépend de son aspect physique.

Ces efforts, nous les faisons envers et contre nous-mêmes, pour ne pas avoir à prendre le risque d’assumer pleinement qui nous sommes.

  • Je fais un effort pour la vie lorsque je me force à faire quelque chose à partir d’un élan, d’une inspiration, d’une intuition.

 

Par exemple:

-Lors d’une réunion de l’association des parents d’élèves, plusieurs personnes ont proposé à Tiphaine de prendre le poste de présidente de l’association. Tiphaine sent que ce serait juste pour elle, et que ça l’aiderait à évoluer sur plusieurs plans. Mais une part d’elle n’a pas envie, car elle a besoin de confort et de tranquillité. Elle ne veut pas quitter sa bulle. Comme elle sent que c’est juste, Tiphaine accepte le poste, tout en étant consciente que cela lui demande un réel effort.

-J’ai posé l’intention claire de finir un livre avant l’automne. Régulièrement, je suis réveillée à cinq heures du matin par un événement quelconque: le chien qui aboie, ma fille qui fait un cauchemar, etc. Parfois, je me lève, et j’écris, car je me sens invitée à agir dans le sens de mon intention de cette manière. Cela me demande un effort, et en même temps j’éprouve de la gratitude d’être soutenue dans mon projet.

Ce type d’effort m’aide à sortir de ma zone de confort pour devenir une meilleure version de moi-même.

 

  • Comment différencier un effort contre la vie, d’un effort pour la vie?

 

-Souvent, lorsque l’on fait un effort contre la vie, on ne ressent ensuite aucune fierté, aucun plaisir. Notre attention sera plutôt focalisée sur l’extérieur, par une grande demande de reconnaissance:

Après tout ce que j’ai fait, je pourrais quand même recevoir un merci!

Souvent, nous ressentirons de l’amertume car au fond de nous, nous sentons que nous ne nous sommes pas respecté.

Si nous décidons de ne pas faire cet effort, nous ressentons un soulagement.

-Un effort pour la vie demande une grande motivation, une grande énergie, et parfois nous oblige à réellement nous dépasser. Quand nous l’avons fait, nous éprouvons de la gratitude envers nous-même: nous ne cherchons pas de reconnaissance extérieure. De plus, nous ressentons avec plaisir une intense connexion à la vie.

Qu’est-ce que j’ai bien fait de me bouger pour venir à cette fête!

Si nous décidons de ne pas faire cet effort, nous avons l’impression d’être passé à côté d’une occasion d’avancer.

 

Est-ce que cette différenciation vous parle? Quels sont les efforts pour la vie que vous vous félicitez d’avoir faits? Laissez vos témoignages en commentaire!

à bientôt,

La Fannette

juil 25, 2016 - développement personnel    6 Comments

Les journées sans… comment faire avec?

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La journée « sans », c’est celle qui commence avec la tartine qui tombe du mauvais côté comme par hasard juste au moment où l’on réalise , oh, là là, qu’on doit partir emmener les enfants à leur stage de rollers dans 5 minutes chrono, c’est celle qui s’amuse à cacher nos clés de voiture dans la doublure de notre sac,

c’est celle qui nous enveloppe d’une errance vaseuse du matin au soir et qui nous fait dire « gheu? » d’une voix pâteuse au lieu de « que puis-je pour votre service? » d’une voix délicieusement enjouée,

c’est celle qu’on a soigneusement ficelée dans une to-do list implacable et millimétrée à la seconde, mais qui se rebiffe à grands coups d’imprévus chronophages, et qui finit par nous mettre tellement de mauvaise humeur qu’on en devient vulgaire!  « …T…, quelle journée de M…!!! »

Combien de fois ai-je répété cette phrase, dans mon ancienne vie, lorsque je ne connaissais pas encore ces…

4 astuces imparables pour mater les journées « sans »

en deux coups de cuiller à pot

que voici:

1. Pas d’acharnement!

Vous avez essayé par trois fois de passer ce coup de fil: la première fois, ça sonnait occupé, la deuxième fois, votre téléphone a beugué, la troisième fois, quelqu’un d’autre a appelé au moment où vous alliez composer le numéro…

Le message est clair: il est inutile d’insister, ce n’est pas le meilleur moment pour appeler cette personne! Si cela ne fonctionne pas, ce n’est pas que les événements se liguent contre vous, bien au contraire: tout est fait pour vous guider vers ce qui est au service de votre épanouissement.

Acceptation et lâcher-prise sont de mise…

2. Envoyer le mental faire une bonne sieste …

Donc, le coup de fil, ça marche pas, ok, voyons sur ma wonder to do list XXL ce que j’ai à faire aujourd’hui… Ah, oui, réparer mon vélo. Je sens bien que je n’ai pas envie, mais bon, c’est sur la liste, alors. Mais… QUI m’a piqué ma boîte à outils? et QUI a posé tout ce fouillis devant MON vélo? et comment ça se fait que comme par hasard, au moment où je dois réparer mon vélo, le facteur m’apporte un colis? HEIN ?

… ok… on a dit, « pas d’acharnement », je lâche.

Mais alors, toute ma liste va y passer? et je vais finir par glandouiller  sous la couette ?

Oui, gentil mental, toi, tu vas aller sous la couette, tranquillement.

Mais attention au piège: si je suis trop assimilée à mon mental, je vais me précipiter moi aussi sous la couette, et passer ma journée à ruminer et à culpabiliser.

Or, ne pas faire ce qui est prévu ne signifie pas ne rien faire. Comme le travail du mental est de veiller à ce que nous fassions ce qui est prévu, dans l’ordre prévu, de la manière prévue, effectivement, il ne nous sera pas bien utile pendant cette journée qui prend des directions totalement déviantes par rapport au programme… Alors, oui, rassurons-le sur le fait qu’il nous sera utile un autre jour, mais que cette journée-là est dédiée à expérimenter l’instant après instant, et que par conséquent, il peut se mettre en vacances!

3. Se laisser inspirer, instant après instant.

J’ai compris: si rien ne se passe comme prévu, et comme je le souhaite, c’est que cette journée a quelque chose à me dire. Quelque chose que pour l’instant je ne vois pas. Sans doute quelque chose qui me fera du bien…

  • C’est le moment d’imaginer que je suis totalement libre: je n’ai pas ce dossier à rendre, je n’ai pas cette lettre à terminer, ce coup de fil à passer, ce vélo à réparer…

 

  • C’est le moment de prendre un temps pour moi: un temps de méditation, ou de promenade, ou de danse… en tout cas, un temps de retrouvailles avec moi-même, qui me permettra de me connecter, à nouveau, avec ce qui fait sens, avec ce qui me donne envie d’avancer, et avec mon intuition.

 

  • Peut-être qu’après ce temps, je me sentirai invité(e) à passer ce coup de fil, ou bien à faire totalement autre chose. En tout cas, je pourrai me mettre en mouvement à partir d’un endroit ancré en moi, sans exigence et sans pression.

 

4. Je me relie à mon intention.

Depuis quelque temps, j’ai pris l’habitude de me relier à une intention chaque matin. Ensuite, je l’oublie, avec la confiance qu’elle me guidera vers ce qui est bon pour moi.

Par exemple, un jour j’ai formulé l’intention: « je découvre la vie avec curiosité comme un tout petit enfant, je me relie à mes sensations »

Pendant la journée, j’ai été très stimulée par un petit événement et je me suis retrouvée aux prises avec des émotions très intenses et désagréables. Après un temps d’écoute, je me suis rendu compte que c’était mon enfant intérieure qui souffrait, une vieille blessure s’étant réveillée. Lorsque mon intention du matin m’est revenue à l’esprit, ce moment de la journée a pris tout son sens pour moi: je me suis rendu compte que je m’étais retrouvée dans mon tout petit enfant, que j’avais pu explorer avec curiosité ce qui m’arrivait, en me reliant, dans mon écoute, à mes sensations. Sans que mon mental intervienne, mon intention m’a guidée vers cette blessure à accueillir. Le conflit qui m’a amenée à finalement écouter mon enfant intérieure était au service! Dans mon ancienne vie, je m’en serais servie pour déplorer une …T… de journée de M….! et je serais passée à côté de l’occasion de réconforter mon enfant intérieure!

L’intention formulée le matin me permet de mettre la journée sous le signe d’une direction globale, et de faire confiance que tout ce qui adviendra sera au service. 

Si le cœur vous en dit, partagez en commentaire votre intention du jour, et/ou votre manière de gérer les « journées sans »!

Au plaisir,

La Fannette

Parentalité: arrêtons de confondre bienveillance et perfection!

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  • Est-ce quelque chose de violent d’imposer à un enfant de manger à table avec toute la famille?
  • Est-ce que je suis bienveillante si je dis « non » à ma fille lorsqu’elle veut aller jouer chez sa copine un jour où cela ne m’arrange pas?
  • Est-ce que je peux interdire les jeux vidéos à mon fils, et me considérer comme une bonne mère?

 

Ce genre de questions est récurrent chez bon nombre de parents qui ont à cœur d’élever leurs enfants avec bienveillance et respect.

On ne peut que saluer cette intention qui est au service de l’épanouissement des jeunes générations.

Ceci dit, parfois, quand j’entends certaines de ces questions, je me demande si parfois, à force de vouloir faire « bien », on ne crée pas de la crispation autour de cette question de l’éducation bienveillante.

Certaines personnes qui se présentent comme des spécialistes de l’éducation bienveillante vous donneront la liste précise de ce qu’il faut faire, et de ce qu’il ne faut pas faire, pour apporter à nos enfants le terreau de bienveillance  dont ils ont besoin pour s’épanouir.

On vous dira par exemple:

  • vouloir réduire le temps que votre adolescent passe devant un écran est une atteinte à sa liberté.
  • obliger un petit enfant à manger à table avec le reste de la famille est préjudiciable pour son épanouissement.
  • Voici ce qu’il faut faire, voici ce qu’il ne faut pas faire.

etc…

Je vous le dis clairement:

  • pour moi, dicter aux parents ce qui est violent ou bienveillant contribue à les déconnecter de leur confiance en eux, de leur propre bon sens, et même de leurs enfants.

En effet, si je permets à mon enfant de choisir son heure de coucher, parce que j’ai lu quelque part que c’était bon pour lui, tout en ignorant mes signaux intérieurs qui m’indiquent une autre marche à suivre…

je suis bel et bien déconnectée de moi, et de mon enfant!

Nous nous retrouvons devant un paradoxe assez tragique, finalement:

Nous voulons contribuer à ce que nos enfants soient écoutés, respectés dans leurs besoins, à ce qu’ils aient les clés pour se connaître et pour qu’ils sachent prendre soin d’eux… et pour cela, nous nous déconnectons de notre cœur, en cherchant à l’extérieur des réponses toutes faites.

Voilà l’exemple que nous leur donnons: « les réponses ne peuvent pas se trouver en moi, il faut que j’aille demander à des spécialistes ce que je dois faire dans ma situation »!

C’est pour cela que je fuis comme la peste toute méthode basée sur des listes d’actions à éviter ou à favoriser*.

Car non seulement ces stratégies concrètes…

  • ne prennent pas en compte la situation  particulière de chacun,
  • mais en plus elles nous confortent dans l’idée qu’il y a des bons et des mauvais comportements, encourageant par là-même une vision dualiste du monde, basée sur les jugements.

Mais alors, faut-il rester tout seul dans son coin, avec ses problèmes, et réagir au coup par coup, sans se donner ne serait-ce qu’une ligne de conduite?

J’y viens…

Il me semble que d’adopter une ligne de conduite en lien avec nos valeurs profondes peut nous aider à ancrer ces dernières au quotidien, et nous évitera bien des fois de tomber dans les écueils de la violence… à condition que cette ligne se base sur l’écoute de nos repères intérieurs plutôt que sur l’obéissance à des repères extérieurs!

De nombreuses pratiques peuvent nous aider à cultiver cette écoute. Celle que je connais le mieux est la Communication Non violente, axée sur une sensibilité aux sentiments et aux besoins en présence.

 

  • Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez lire cet article.
  • Si vous souhaitez en savoir plus sur la Communication Non Violente appliquée à l’éducation, vous pouvez lire ce livre: être parent avec son coeur, de Inbal Kashtan

 


Si vous souhaitez réagir à cet article, n’hésitez pas à laisser un commentaire!

La Fannette

*Bien entendu, je ne remets pas en cause les garde-fous élémentaires qui protègent les enfants des maltraitances et des violences ordinaires.

Quatre lois fondamentales pour devenir riiiiiiche!!!

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Assimiler la richesse à la possession de ce qu’on n’a pas encore nous enferme dans une éternelle impression de précarité. Car il y aura toujours, hors de notre portée, des trésors à désirer. C’est pourquoi je vous propose de vivre l’expérience de la richesse ici et maintenant, sans attendre « le job de ouf », « l’occase en or » ou « le plan d’enfer » que votre mental peut vous faire miroiter…

Pour cela, il y a quatre lois à observer, de manière constante, à partir de cet instant!

1-Gratitude

Vous êtes riche de quelque chose.

Une amitié qui vous comble? Un regard bienveillant croisé dans la rue? Un toit sur votre tête quand il pleut? Un chant d’oiseau, qui soudain vous tire de votre concentration, et vous relie, l’espace d’un instant, à la nature généreuse?

Voici autant d’occasions de contacter, en vous, le sentiment de la gratitude, de vous remercier, et de remercier la vie pour cela.

De jour en jour, faisons grandir cette conscience: en cet instant, je suis riche de quelque chose. Je prends le temps de savourer ce dont je suis riche, et d’éprouver de la gratitude pour cela.

2.Fidélité à mes valeurs

Vous avez des valeurs, qui vous guident et sont pour vous des repères. Si une opportunité se présente à vous, qui va à l’encontre de vos valeurs, vous le sentirez immédiatement.

Votre cœur vous criera: « non! »

Votre mental, peut-être, vous dira: « C’est l’occase en or! c’est le job rêvé! c’est le plan d’enfer! »

Une question à se poser à ce moment-là: cette opportunité va-t-elle me permettre d’être en cohérence avec mes valeurs?

Et une réponse à écouter: celle qui vient du cœur!

3. Courage

Cette fidélité à mes valeurs exige parfois du courage: je vais devoir m’affirmer, peut-être dire « non », peut-être exprimer un désaccord avec quelqu’un de mon entourage…

Si je ne prends jamais le risque d’écouter mon cœur, de suivre ma « petite voix »,  ma situation n’évoluera pas, et ce qui aujourd’hui ne me satisfait pas dans ma vie ne changera pas!

Alors, courage: osons être qui nous sommes, osons dire qui nous sommes, osons désherber notre jardin de tout ce que nous ne sommes pas: ainsi nous serons plus repérables pour tous ceux qui partagent nos valeurs et qui peuvent souhaiter coopérer avec nous.

4. Générosité

Il s’agit de lâcher la peur de manquer, pour accéder au plaisir de partager. Autrement dit, de passer du plan de l’égoïsme au plan du collectif… quitter délibérément les questionnements qui génèrent une impression de manque, comme:

et  moi? qui veut de moi? qui peut me donner quelque chose? qui me voit? qui s’intéresse à moi? oh, regarde, lui il réussit, et pas moi…

pour rejoindre ceux qui génèrent l’expansion…

qu’est-ce que je fais avec plaisir, et que j’aime partager? comment puis-je contribuer à la Vie en me faisant plaisir? qu’ai-je à offrir au monde?

 

Ces quatre lois combinées amènent à ressentir l’abondance intérieure à laquelle nous avons accès, et à lui donner, petit à petit, sa pleine place.

 

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Au plaisir,

La Fannette