burn out: réagissez avant!

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Il y a quelque temps, j’ai échangé avec une personne qui avait traversé un burn out. Je retrace ici les étapes par lesquelles elle est passée… dans l’idée de nous aider à repérer, pour pouvoir l’éviter, l’abîme dans lequel elle est tombée, et d’où elle a dû repartir.

***

Le burn-out,

c’est quand vous rentrez du boulot éreintée,

et que plutôt que de vous poser sur le canapé,

vous attaquez la vaisselle de la veille

tout en répondant au téléphone

qui ne cesse de sonner

pendant que vos enfants se battent

pour la télécommande…

Le burn-out,

c’est quand vous passez dix heures sur un travail,

et que vous recevez pour toute récompense

une moue dédaigneuse,

un regard contrit,

un soupir exaspéré,

ou pire,

un silence robotique…

Le burn-out,

c’est quand après une journée de travail,

vous avez supervisé les devoirs,

signé les paperasses scolaires,

fait manger toute la famille,

débarrassé la table,

fait la vaisselle,

mis les enfants au lit,

et qu’au moment où vous allez rejoindre votre conjoint sur le canapé

(qu’il squatte depuis la sortie de table),

il vous fait remarquer,

négligemment,

sans lever les yeux de son passionnant journal de foot:

« t’as oublié de ramasser les miettes sur la table »…

Le burn-out,

c’est quand jour après jour,

vous continuez à dérouler le  scotch

alors que la bande rouge est apparue depuis belle lurette…

 

Le burn-out,

c’est quand vous persistez à vous essorer,

à vous vider d’une énergie

que vous ne parvenez plus à renouveler…

Le burn-out,

c’est quand vous vous appliquez à faire les choses bien,

à respecter vos engagements,

à répondre aux exigences

de votre patron,

de vos enfants,

de votre conjoint,

sans recevoir

soutien

ni reconnaissance

ni douceur

ni compréhension,

et que tout ce que vous faites est considéré comme normal

et allant de soi,

et qu’en vous il n’y a plus aucune place pour s’étaler,

se poser,

respirer,

puisque la liste des choses à faire a envahi

votre tête,

vos épaules,

votre dos,

votre être tout entier,

puisque vous êtes devenue

l’esclave du devoir,

de l’exigence,

de la perfection…

et qu’un jour…

Un jour,

parce qu’une oreille attentive se tend vers vous,

parce que vous croisez un regard sincère,

parce qu’une goutte fait déborder le vase,

ou tout simplement parce que vous touchez le fond,

ça commence à sortir de vous:

vous essayez de retenir le flot

des larmes,

des cris,

des mots durs,

des gestes désespérés,

mais c’est impossible.

Un jour,

Tout votre corps déborde,

vous êtes un volcan en éruption,

vous ne pouvez plus contrôler quoi que ce soit,

vous êtes possédée par cette part de vous

que vous avez enfouie depuis des mois

et qui n’en peut plus,

qui maintenant prend toute la place

et que rien,

si ce n’est l’épuisement,

ne pourra faire taire.

 

Ensuite ?

Ensuite, ce sera le vide.

L’hébétude.

La vie reviendra timidement vers vous,

par balbutiements,

pour se faire apprivoiser,

pour se faire aimer à nouveau.

Ensuite ?

Il faudra du temps.

Au début, vous ne voudrez que dormir.

Ne rien sentir.

Vous regarderez la vie de votre entourage

comme on perçoit vaguement les bruits lointains

d’une fête dont on ne fait pas partie.

Ensuite ?

Tout vous sera égal.

Après une période de torpeur immobile,

la lenteur s’installera dans tous vos gestes,

vous irez d’une démarche de convalescente

aiguiser vos sens,

petit à petit, à petits pas.

 

Et puis, un jour,

grâce au temps,

à l’écoute d’une amie,

à un travail sur vous,

ou à un instant magique,

vous découvrirez ce que vous êtes allée chercher

si loin dans l’oubli de vous-même.

 

Ce jour-là,

vous pourrez alors vous remercier

du chemin parcouru.

Mais tout de même…

Est-il nécessaire d’aller jusque là

pour débusquer le cadeau que la vie nous réserve ?

Est-il nécessaire d’aller se perdre au fond d’un terrier noir

pour avoir ensuite le plaisir de voir la lumière ?

Est-il nécessaire de rester la tête sous l’eau jusqu’à frôler la mort,

pour sentir la vie en nous, intensément, à la première bouffée d’air ?

N’allez pas jusque là.

Repérez dès maintenant les signes avant-coureurs du burn-out, et doucement, détendez l’élastique, avant qu’il ne se casse.

Voici quelques-uns de ces signes avant-coureurs :

  • Fatigue chronique

 

  • Préoccupations récurrentes, impossibilité de faire le vide dans votre tête

 

  • Irritabilité

 

  • Tristesse constante

 

  • Absence de motivation

 

  • Isolement, plus aucune envie de voir du monde

 

Si vous sentez venir ces signes, n’attendez pas : faites-vous aider pour revenir à vous-même, et pour débusquer le merveilleux cadeau qui se cache derrière votre situation.

 

Vous êtes une personne magnifique, vous méritez attention, douceur, considération, amour.

 

Offrez-vous tout cela sans attendre.

 

Vous êtes la mieux placée pour faire cela : en effet, votre patron ne va pas vous proposer de vous masser le dos. Vos enfants, tout généreux et adorables qu’ils soient, ne viendront pas systématiquement vous dire, chaque fois que vous êtes irritée : « Tu as l’air fatigué, Maman, je vais jouer tranquillement tout seul pendant que tu te reposes ».

 

Alors, faites honneur à la vie qui circule en vous, et qui ne demande qu’à rayonner à travers vous : demandez de l’aide, faites-vous accompagner, ouvrez les mains, recevez. Donnez-vous la priorité !

 

Vous pouvez lire également mes articles anti burn-out:

 

 

 

 

 

Au plaisir,

La Fannette

5 Comments

  • Coucou Fanny,

    n’oublions pas que le mental mène la danse avec sa baguette bien rigide, c’est peut-être la raison pour laquelle nous refoulons tous les signaux.
    Ce qui de mon expérience est essentiel, c’est le « stop tout », pro, environnement familial qui te vampirise (pour une période ou plus selon) c’est ce qui te permet de faire le point (ainsi que l’entourage) sur ce que tu envisages dans ta prochaine vie…allégée.

    Biz
    Cécile

    • Salut Cécile,
      Oui, ouvrir cette parenthèse salvatrice dont tu parles est déjà un énorme pas vers soi… à faire avant que la vie ne le fasse pour nous (et donc pas forcément de la manière qu’on aurait choisie…!)
      bises,
      Fanny

  • Bonjour Fanny,

    Comme tu le dis, mieux vaut ne pas attendre que la fatigue physique et psychique s’installe avant de réagir. Connaitre les signes avant-coureurs est primordial pour se donner une chance de ne pas tomber dans le trou.

    Bonne journée

    • Merci Aurélie pour ton commentaire! Je suis allée voir ton blog: une mine d’or!
      Pour les curieux: cliquez ICI pour le visiter!
      Au plaisir,
      La Fannnette

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