Anti burn-out : le knock-out

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Rassurez-vous, je ne vais pas vous proposer de boxer votre patron. Ni votre conjoint. Non. Depuis le temps, vous devriez me connaître : je prône des valeurs pacifistes!

Aujourd’hui, il s’agit de mettre la culpabilité KO. Histoire de savoir se respecter. S’aimer. Se considérer. Histoire d’échapper au burn-out, une fois de plus…

Le temps de compter jusqu’à 7…

ça vous tente ?

Alors allons-y !

1. Débusquons-la.

Elle se cache bien, la sournoise. Parfois, elle met ses gros sabots: vous vous entendrez dire ou penser « c’est de ma faute », et vous saurez, instantanément, que c’est elle qui vient vous tenter.

Mais à force de se faire repérer et démanteler sans pitié (voir points suivants…), elle va essayer d’avancer masquée.

Prudence: traquez les « j’aurais dû », mais aussi les « c’est pas de ma faute », les  « qu’est-ce que tu veux que j’y fasse, moi »…

Parce que lorsqu’on se sent coupable, ça nous fait tellement souffrir qu’on va essayer à toute force de rejeter la faute sur l’autre, ou de se prouver qu’on n’y est pour rien.

Et plus on mettra d’énergie à prouver qu’on n’est pas coupable, plus cela dénotera d’un sentiment important de culpabilité. En fait, dès qu’un événement est analysé avec la notion de « faute », la culpabilité est dans la place.

Et paf, la voilà démasquée !

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2. Allons lui chatouiller les racines, lui tirer les vers du nez, et lui passer l’envie de s’incruster à la moindre occasion !

Derrière la culpabilité se cache une exigence :

Je suis censé être calme, patient, ferme et bienveillant à la fois, par conséquent le fait que je vienne de me fâcher contre ma fille est impardonnable.

Je suis censée gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de ma famille, tout en veillant à ce que chacun se sente bien, par conséquent, le fait que mon activité ne décolle pas démontre ma grande médiocrité.

Je suis censé ramener des bonnes notes à mes parents, pour qu’ils soient fiers de moi, par conséquent je ne suis absolument pas à la hauteur avec la bâche que je viens de ramasser.

etc, etc…

Vous remarquerez que l’exigence tourne toujours autour de l’image que j’ai de moi, ou de celle que j’aimerais les autres aient de moi. Autrement dit, la culpabilité est un pur produit de notre ego.

Elle peut prendre ses racines dans notre enfance :

Si Papa est triste, c’est de ma faute.

Si Maman et Papa se disputent, c’est à cause de moi.

J’ai fait de la peine à mes parents.

etc, etc…

A cette époque, notre univers étant restreint, nous ramenions facilement tout à nous. Ainsi, nous avions une vision faussée de notre impact sur notre entourage. D’autant plus si nos parents faisaient jouer la carte de la culpabilisation pour nous cadrer…

Regarde ce que tu lui as fait, méchante !

Tu nous causes tant de souci…

Tu nous fais honte !

Ainsi nous pouvons avoir développé la croyance que tout ce qui arrive de négatif dans notre entourage est de notre faute. Comment fait-on pour désamorcer cette croyance ? Facile, on suit les 5 étapes pour transformer ses croyances limitantes !

Maintenant que nous avons repéré que la culpabilité est un produit de l’ego, et que de désamorcer une croyance peut lui couper l’herbe sous le pied, nous voilà bien outillés… et nous n’en sommes qu’au 2ème point !

3. Prenons soin de notre enfant intérieur.

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Ecoutons notre enfant intérieur comme nous aurions aimé être écoutés lorsque nous étions enfants. Permettons-lui de s’exprimer, offrons-lui notre amour inconditionnel. Plus nous serons doux avec cette part de nous-même, moins nous aurons tendance à culpabiliser. En plus… ça tombe bien: je vous offre un petit guide pour renouer avec votre enfant intérieur (c’est juste là, à droite !)

4. Cultivons la notion de responsabilité.  La culpabilité, même si elle est douloureuse, est parfois bien pratique : le fait de regarder ce que l’on a fait ou dit comme « une faute » nous évite de considérer d’une part les bonnes raisons qui nous ont poussés à faire ce que nous avons fait ou à dire ce que nous avons dit, et d’autre part d’accueillir pleinement les conséquences de nos actes/paroles et de les assumer.

Dire « j’ai été nul, je suis un monstre, un moins que rien »… c’est trop facile… et pas du tout apprenant !

Posons-nous plutôt quelques questions:

-quels besoins je cherchais à nourrir en faisant ce que j’ai fait ?

-finalement, est-ce que ces besoins ont réellement été nourris ?

-en fin de compte, à quoi est-ce que j’ai contribué ?

-comment je me sens avec ça ?

-quel besoin j’ai envie de nourrir maintenant ?

-de quelle manière est-ce que j’ai envie de le faire ?

-qu’est-ce que je peux apprendre de cette expérience ?

Certaines de ces questions peuvent nous amener dans des émotions intenses, bousculantes. Les accueillir et les traverser fait partie du processus d’évolution.

5. Cultivons la bienveillance. Envers nous, envers les autres. Acceptons d’être des apprenants. Si chaque fois que l’on tombe, on se réjouit car on est en train d’apprendre, on gagne un temps fou.

6. Apprenons à traduire les reproches que l’on peut nous faire. Une personne qui nous dit « Franchement, t’as grave pas assuré sur ce coup-là » est juste en train d’exprimer ses besoins insatisfaits: elle parle d’elle, pas de nous ! Alors, désolée pour la culpabilité qui piaffe et qui ne demande qu’à envahir mon espace intérieur, je ne suis pas la cause de l’insatisfaction de mon collègue ! (Voir: la danse du dialogue en 6 points)

7. Evitons d’utiliser la culpabilisation avec notre entourage. Les autres ne sont pas responsables de ce qui nous arrive ! S’il vous arrive d’en douter, et si vous êtes tenté d’accuser l’autre de vos propres maux, demandez-vous quelle part de responsabilité vous acceptez d’endosser dans votre situation.

(par exemple: c’est vrai, quand il m’a demandé de lui rendre service, j’ai dit oui, alors que je sentais que ça n’allait pas coller)

 

J’espère que ces astuces vous aideront comme elles m’aident au quotidien. Si vous avez d’autres répulsifs à culpabilité, n’hésitez pas à les partager en commentaire !

à bientôt

La Fannette

 

 

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