Pourquoi dire non… Comment dire non… en 6 questions

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Il y a quelques jours, on m’a proposé des heures en plus au boulot…

Mon premier réflexe a été de penser à l’argent que cela ferait entrer, et d’occulter tous les inconvénients liés à ces heures supplémentaires.

Mon mental s’est activé à faire des calculs, à argumenter, peser…

et puis je me suis posé la question n°1…

« Comment je me sens avec l’idée de prendre ces heures en plus ? »

Et là, tout de suite, j’ai senti que j’avais un nœud dans le ventre, un malaise global, bref, mon corps tout entier disait NON.

Je me suis sentie soulagée à l’idée de ne pas accepter ces heures, et en même temps… mon mental s’est remis à pédaler:

que vont penser les gens ? suis-je paresseuse ? comment me justifier ? comment assumer ?

Et puis je me suis posé la question n°2…

« Comment je me sens à l’idée de dire non ? « 

Je me suis centrée… et j’ai senti un immense soulagement, une grande clarté, une justesse évidente, naturelle. J’ai eu aussitôt la certitude que ce « non » était non seulement à mon service, mais aussi au service de mon environnement, de la personne à qui j’allais le dire (même si elle le prendrait vraisemblablement mal en apparence), enfin de la VIE tout entière.

Alors j’ai pu goûter le OUI qui était derrière ce NON…

et je me suis posé la question n°3

« A quoi je dis OUI quand je dis NON ? »

Quand je dis ce non, je dis oui à mes valeurs, au respect de moi-même et de mon entourage, aux engagements que j’ai pris envers moi, je dis oui à la vie.

Forte de ces convictions, je me suis posé la question n°4

« Et maintenant, comment je vais lui dire ? »

Je me suis bien installée dans le OUI qui était derrière le NON que je voulais poser.

J’ai pris mon téléphone, et j’ai pu exprimer clairement que je choisissais de dire non.

La personne m’a entendue, et cela n’empêche qu’elle reste avec son problème.

Et chaque fois que je suis tentée de culpabiliser de ne pas avoir été sa sauveuse, je me pose la question n°5

« Est-ce à moi de résoudre son problème ? »

Non, ce n’est pas à moi de résoudre son problème. Ma responsabilité à moi, c’est de prendre soin de ce qui m’appartient, à savoir ma vie.  Car ainsi, je peux prendre soin de mon entourage.

Je n’ai pas à me forcer à  prendre en charge les problèmes des autres, car si je le fais:

  • je les prive de ce qui leur appartient: le privilège de chercher à prendre soin de leur propre vie
  • je ne prends pas soin de ma vie

Mais alors, vous allez me poser la question n°6…

« Tu ne rends donc jamais service ? »

Oh, que si ! Car si je me remercie de contribuer à la vie en posant un NON, j’adore aussi contribuer à la vie, quand c’est à partir d’un OUI authentique !

 N’hésitez pas à partager vos « NON » salutaires !

 

 

23 Comments

  • C’est vrai qu’il est pas toujours facile de dire NON. Et encore faut il se poser les bonnes questions. Merci à toi pour se beau partage. Hâte de lire, à très vite.

    • Merci Lady Rose, à tout bientôt

  • Félicitation !
    Dire non est un beau signe de confiance en soi. Cela s’apprend et n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire. De plus, en disant NON tu t’évite des sources de stress… Quoi de mieux ?
    Naturopathe en devenir je te souhaite de continuer ainsi ! :) je te suivrais avec grand plaisir.

    • Merci Clarisse,
      Comme tu dis, s’affirmer par un « non » est signe de confiance en soi, et chaque fois qu’on le fait, la confiance s’ancre un peu plus!
      à bientôt!

  • Bravo, ce blog est magnifique et pleins de bons conseils.
    Dire non n’est pas simple. Je me répète souvent « Dire NON aux autres, c’est savoir se dire OUI ».
    A bientôt

    • Merci pour cette formule, Odile, et c’est vrai que se dire oui, c’est offrir aux autres notre pleine présence, et finalement, c’est un cadeau pour tout le monde!

  • J’ai trouvé un autre article sur le sujet, sur le blog de Chine Lanzmann. Il est clair, détaillé, avec tout plein d’exemples: http://www.chinelanzmann.com/outils/#dire-non

  • Tu nous a dit OUI en nous écrivant… Et tu nous rends service. Merci fanny, c’est très agréable de te lire et de te suivre.

  • C’est bien beau tout ça, mais quand on dit « non » à quelqu’un qui a rôle institutionnel, on ne va pas lui exprimer ce à quoi on dit « oui » à l’intérieur de nous. Moi ce qui m’intéresse, ce sont les tournures que vous avez employées pour lui dire ce non, car c’est la chose la plus difficile pour moi. Merci d’avance pour votre réponse!

    • Bonjour Maud,
      Merci pour votre commentaire ! C’est vrai que de le dire ce n’est pas la partie la plus facile. J’écrirai un autre article sur ce sujet spécifique. En attendant, nous pouvons prévoir une séance d’accompagnement via skype. Qu’en pensez-vous?

  • Enfin quelqu’un qui me comprend ;),. Franchement je me retrouve pleinement dans cet article, il y à de çà 1 mois j’ai eu une propositions très intéressante. Questions boulot et finances tout était de mon côté sauf le temps, et parfois le temps est plus précieux que tout l’or du monde. J’ai refusé et me suis senti comme libéré de tout état de stress. Je vous remercie pour cet article.
    Je viens de débuter la formation blogging sur l’hygiène de vie et sur le sport. voici mon blog : http://hygiène-sportive.com/
    Ps: je vous mets en lien sur mon blog car j’adore le votre :)
    bien à vous
    Alexandre

    • Bonjour Alexandre !
      Merci pour votre commentaire, je suis heureuse de voir que cet article fait écho chez vous ! Et je vais de ce pas découvrir votre blog, car vous avez attisé ma curiosité !

  • Bonjour,
    Je me suis trompée d’endroit pour mettre mon commentaire. Voir dans  » Je viens d’apprendre un truc génial » .

    • Pas de problème, Maud !

  • Il faut apprendre à dire « NON » ! C’est une évidence, mais il y a une manière de faire. La plus part des personnes vont mentir et dire qu’ils ont autre chose de prévu alors que c’est faux (ça à longtemps été mon cas) alors que d’exprimer le fait qu’on ne veut tout simplement pas qu’aujourd’hui vous n’avez pas le courage c’est plus difficile. Et cela est en partie du au regard des autres également.

    Cordialement.

    • Complètement d’accord, Matthieu! C’est vrai que dans mon article, je n’aborde pas dans le détail la manière dont on peut s’y prendre pour assumer son « non » en le disant, et d’ailleurs Maud me l’a fait remarquer également. Voilà qui me donne une idée pour un prochain article… Merci !

  • Avec plaisir,
    J’attends avec impatience cet article.

    Cordialement Matthieu Orduna.

  • La fanette,
    Connais- tu Thomas d’Asembourg ? Lui aussi fait référence à « à quoi disons nous oui quand nous disons non « . C’est une technique superbe pour s’aider à affirmer nos besoins tu as raison !

    si tu savais depuis combien de temps je recherche un blog de ta thématique. J’ai lu que tu as une belle expérience de la communication non violente. De mon côté mon blog traite du couple et de la ccommunication. Si tu as de l’intérêt par ce domaine fais m’en part ! A bientôt !

    • Oui, je connais Thomas ! Ses bouquins sont des mines d’or pour qui s’intéresse à l’évolution dans la relation. Et… je suis allée voir ton blog, j’adore !

      • merci , ça fait plaisir de savoir que le contenu peut être utile. Je fais un peu de ménage dans les articles avant d’inviter les lecteurs. Si par la suite un échange de lien ou d’article t’intéresse, moi c’est clairement oui. ;)

        • si tu me le permets je vais proposer ton blog dans mon espace réservée (et encore vierge ;) ) des blogs que je lis.

          • Avec plaisir Agnès !

  • c’est vraiment magnifique et surtout ça rend libre et honnête la personne.

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