Quand j’étais adolescente, j’avais hâte d’être majeure, afin de pouvoir choisir ma vie. Aller où je veux, quand je veux. Choisir avec qui je veux vivre. Me sentir libre, enfin. Et puis, j’ai été majeure.
Me suis-je sentie libre? Peut-être, un temps, et puis… non.
Alors, je me suis dit que lorsque je quitterais ce garçon, je me sentirais libre, enfin. Alors, j’ai quitté ce garçon.
Me suis-je sentie libre? Peut-être, un temps, et puis… non.
Alors, je me suis dit que lorsque je gagnerais ma vie, je me sentirais libre, enfin. Et j’ai commencé à gagner ma vie.
Me suis-je sentie libre? Peut-être, un temps, et puis… non.
Oui… j’exagère un peu. il y a eu des moments de liberté: ce jour-là, lorsque j’étais couchée sur un rocher très doux et très chaud, à côté d’une rivière. Rien d’autre n’existait que cette rivière, ce rocher, et cette sensation que oui, c’était ça, la vie, et pas autre chose. Tous ces moments de plénitude et de tendresse, lorsque, jeune maman, je laissais dormir mon bébé contre moi. Et puis les moments de création, où je me laisse aller, où plus rien d’autre n’existe que cette histoire que je suis en train d’inventer, cette chanson que je suis en train de composer, avec ou sans comparses.
Tous ces moments ont une chose en commun: dans ces moments-là, il n’y a plus de temps. Plus rien n’existe que cet instant pur et précieux que je suis en train de vivre. Cet instant qui rassemble en lui-même autant d’insouciance que de conscience, autant de densité que de légèreté. Cet instant qui rassemble en moi celle que je suis, celle que j’étais et celle que je serai. Cet instant, enfin, qui laisse place à mon être atemporel.
Ces derniers jours, j’ai compris une chose: il n’y a pas de temps. Je suis allée à la rencontre de mon enfant intérieure, car une blessure m’y a conduite. J’ai pris conscience de la pérennité des cages intérieures que je m’étais construites pour me protéger. Je pouvais toujours devenir majeure, quitter ce garçon, gagner ma vie, déménager des dizaines de fois, passer d’une cage à l’autre, éternellement. Cela ne pouvait rien résoudre: la seule cage à quitter réellement, c’est celle qui dépasse le temps, celle qui a été construite avec un amour infini, pour protéger la vie, par une enfant qui n’avait pas d’autre choix. Et le seul être réellement capable de défaire cette cage, c’est encore cette enfant. Heureusement, le temps n’existe pas: cette enfant est là. Et heureusement, cette fois, cette enfant n’est pas seule: je suis là.
Je ne peux pas continuer d’avancer sans elle: elle a les clés de la liberté, de la créativité, de la spontanéité.
Elle ne peut pas continuer d’avancer sans moi: j’ai les clés de l’écoute, de l’amour inconditionnel, et j’ai les bras pour l’accueillir.
Pourquoi je vous partage tout ça ?
Parce que cet engagement que je prends avec moi-même, je le prends aussi avec vous : j’ai envie de contribuer à ce que tous ceux qui le souhaitent puissent renouer avec leur enfant intérieur, guérir leurs blessures passées, et libérer leur potentiel.
C’est pour cela que j’ai commencé à plancher sur un programme sur ce thème, et qu’en attendant qu’il soit prêt, je vous propose de télécharger les 12 clés pour renouer avec votre enfant intérieur (c’est là, à droite !)
Et vous, comment est-ce que vous prenez soin de votre enfant intérieur ?
N’hésitez pas à laisser un commentaire !
A bientôt
La Fannette