

Comprendre les mécanismes de protection: sixième étape vers la paix
Pourquoi, lorsqu’on me dit certaines choses désagréables à entendre, ai-je de la difficulté à me relier au besoin qui est caché derrière ces paroles ?
Pourquoi est-ce que parfois, je n’ai même pas envie de discuter, j’ai juste à cœur d’avoir raison, et c’est tout ?
Pourquoi est-ce que je n’ai aucune confiance qu’il soit possible de discuter avec telle ou telle personne ?
C’est parce que si je creuse la question ne serait-ce que d’un millimètre, je vais tomber sur une mine, enfouie depuis des lustres. Une part de moi sait que si je regarde de ce côté-là, ça va faire mal, très mal. Alors cette part me protège, m’interdit l’accès à cette faille, et me fait croire que le plus important c’est d’avoir raison, ou de rester sur l’idée que l’autre personne est absolument indécrottable et qu’il est vain de vouloir entretenir un dialogue avec elle, sur certains sujets en tout cas. Et qu’est-ce que ça fait du bien, de croire ça !
Jusqu’au jour où il devient très douloureux de ne pas être en lien avec cette personne, parce qu’il s’agit d’un parent proche, d’un ami très cher, ou de notre conjoint. Et ce jour-là, on se retrouve devant une impasse: on se rend compte que si l’on veut continuer à se protéger, il va falloir éviter au maximum cette personne. En plus de notre muraille intérieure, on va devoir élaborer à l’extérieur des stratégies de fuite et d’évitement. On va se retrouver à mentir, à cacher des choses, à mettre en place tout un processus pour ne pas rencontrer « la zone dangereuse »… Et cette part de nous si précieuse, qui cherche à nous protéger, trouvera toujours de bonnes excuses: « Qu’est-ce que tu veux, je ne peux pas faire autrement, on ne peut pas discuter avec lui… »
… combien de temps pourra-t-on fonctionner de cette manière ?
… quelle énergie sera dépensée pour alimenter notre système de protection ?