développement personnel, témoignage 
9 Comments L’argent : un ennemi ?
Durant mon enfance, j’ai intégré au plus profond de mes cellules une grande aversion pour l’argent. Aujourd’hui, je commence à remettre en cause les croyances que j’avais ancrées en moi, à partir de phrases « anodines » que je pouvais entendre enfant, de diverses sources… et dont voici un petit assortiment:
« Les riches sont des égoïstes »
« Regarde-moi cette sale bagnole de riche »
« Espèce de bourge »
« S’il leur est arrivé ce malheur, c’est parce qu’ils donnaient trop d’importance à l’argent »
« garde-le ton sale fric »
« il est complètement pourri par le fric »
« quoi? tel prix? c’est du vol! »
etc…
Je réalise aujourd’hui que ces croyances ont contribué à ce que je me ferme à l’abondance: je n’avais pas confiance en la viabilité du couple « honnêteté, authenticité/ richesse, abondance ».
Je mesure aussi à quel point l’association « riche=ordure » garde encore des racines en moi.
Et j’ai décidé, aujourd’hui, de faire un peu de désherbage, et de garder ce qui me semble constructif de ce que j’ai reçu: des valeurs de partage et de générosité.
Voici ce que je cultive à présent comme regard sur l’argent
- Pour moi, l’argent est un résultat, et non pas un but.
L’enfant qui commence à marcher ne va pas le faire juste pour marcher: il veut aller plus loin, atteindre cette personne ou cette chose qui l’attire. Il veut expérimenter, prendre plaisir à bouger. Le résultat de son expérience est la marche.
De même, le fait d’avancer vers moi, de trouver ce que j’ai à partager, et de l’offrir, aura pour résultat des rentrées d’argent.
- L’abondance financière joue le rôle d’amplificateur.
Je n’ai pas à craindre de devenir néfaste en devenant riche, car je me sais bienveillante, attentionnée à la vie et généreuse. L’abondance sera un amplificateur de ma bienveillance, de mon attention à la vie, de ma générosité.
- Si je n’aime pas l’argent, l’argent ne viendra pas à moi.
Comment m’autoriser à devenir riche, si pour moi les riches sont des pourris? C’est impossible. Changer mon regard sur l’abondance me permet d’accepter et d’aimer davantage de monde, y compris à l’intérieur de moi ! La part de moi qui aspire à s’épanouir et à vivre la fluidité financière peut enfin respirer: elle est acceptée, accueillie, bienvenue!
- Je paye avec plaisir, je reçois avec plaisir.
La circulation de l’argent est un échange dans lequel je ne veux plus voir de gagnant ou de perdant: lorsque je fais mes courses, je paye en conscience et avec beaucoup de gratitude pour ce que je reçois en échange de mon argent. Et lorsque je reçois, je le fais aussi avec plaisir et gratitude. Je suis gagnante, dans tous les cas!
Je compléterai cette liste au fur et à mesure de mes prises de conscience… que vous pouvez encourager avec vos partages: l’argent est-il devenu un ami pour vous? Quel regard portez-vous sur l’abondance financière ?
Au plaisir de vous lire,
à très bientôt !
La Fannette
PS: sur ce sujet le blog de mon ami Christian Junod est une mine d’or… et c’est par ici !
Hi Fanette,
c’est un sujet dynamite que tu nous invites a visiter là, l’abondance et loi de l’attraction liées à l’argent, comme toi, j’en ai dans mon album de famille des photos négatives et l’argent m’a toujours fait peur, c’est un anxiogène (pour certains peur du manque, pour d’autres crainte qu’on leur prenne).
J’éprouve aussi de grand dégoût et révolte liés à son pouvoir d’acheter des humains, soit dans un but d’asservissement, soit dans celui de conquérir le monde.
En ce qui concerne les images de jugement genre « bagnole de course d’un rouge flamboyant » j’ai travaillé sur mon regard et maintenant je me dis que tant mieux, c’est sûrement source d’emplois, de contraventions d’excès de vitesse qui contribuent un chouïa au pot commun.
Pour ma part, je suis dans un fonctionnement de distinguer les besoins des envies, je ne peux absolument pas me projeter par exemple dans un scénario où je n’aurais pas besoin de penser aux questions quotidiennes (factures,prévisions de dépenses surprises comme réparations éventuelles…)
Oui, l’argent circule par le biais de nos achats mais je ne peux pas dire que j’éprouve de la gratitude lorsqu’on nous prend pour des billes en nous vendant au même prix une boite « d’entourloupe » qui ne pèse plus que 900grs.
Pour conclure, je ne ressens pas ce terme d’amour dédié à l’argent,
mais bien sûr qu’il est essentiel qu’il reste un acteur de générosité, il est encore trop générateur d’exclusion pour tous ceux qui en sont démunis.
Bises,
Cécile
Merci Cécile pour ton commentaire, qui souligne bien la conscience qui est à mettre sur la relation à l’argent.
Pour ce qui est de l’asservissement et de la folie de conquête que tu évoques, pour moi ce n’est pas l’argent qui est à blâmer, mais l’intention qui motive les personnes l’utilisant de cette manière. De même que lorsqu’une personne se sert des mots pour blesser quelqu’un, on ne s’en prend pas au langage, mais au manque de conscience et de bienveillance dont cette personne a fait preuve.
Et quand tu parles du scénario où l’argent pourrait permettre de ne plus penser aux questions quotidiennes, je suis d’accord avec toi: l’idée selon laquelle avoir de l’argent pourrait permettre de ne plus se soucier de rien est à mon avis un pur fantasme. L’argent n’efface pas les préoccupations quotidiennes, et je pense que plus il y a d’argent, plus il y a justement à gérer…
Et sur la question de la gratitude lorsque je paye, cela me conduit justement à acheter plus en conscience (la gratitude est liée aussi au plaisir de pouvoir encourager des productions qui correspondent à mes valeurs), et à ignorer toutes les tentatives d’entourloupe.
Enfin, je me dis que plus les personnes en lien avec de belles valeurs se réconcilieront avec l’argent, plus l’argent circulera d’une manière qui embellira le monde.
Est-ce que ça te parle?
Bises,
Fanny
Fanny,
ce qui me parle, c’est comme on en est témoin, l’argent circule même jusqu’à le faire pour ainsi dire disparaître, grâce aux organisations qui dépassent nos entendements et valeurs que l’on peut défendre la nuit debout, je ne pense pas que cela soit suffisant, c’est quand même bien de sentir des élans qui laissent la porte ouverte aux questionnements.
Je te suis sur la consommation en conscience, je pense aux personnes démunies qui par exemple pour un repas achèteront une boite de pâtes fourrées à la viande à 0,80 avec laquelle ils pourront se nourrir à 4. Ici, l’achat en conscience n’est -il pas celui de la réalité du budget ?
Bon, il y a bien sûr de belles initiatives de gestion d’argent qui permettent de réaliser des projets qui contribuent à embellir comme tu le dis.
Crois-moi je les arrose les valeurs,
bon faut qu’jenvoie mon mental en récré
bises,
Cécile
Coucou Cécile,
Je vois que c’est un sujet stimulant pour toi, car quand on pose la question de la relation à l’argent, tout ce qui arrive avec cette question comprend les inégalités, les injustices, et tous les coups fourrés de ceux pour qui l’argent est un but.
Et bien sûr il est difficile d’entendre « aimons l’argent » quand l’argent est devenu l’envers de la médaille de toutes ces injustices.
C’est pour cela que j’ai envie de le détacher de tout cela, car il n’est pas responsable de la folie des hommes qui s’en servent d’arme.
J’ai envie de le détacher de tout cela, de l’attirer pour le mettre au service.
C’est peut-être de la naïveté, mais c’est ce qui en ce moment m’inspire.
Toute belle journée à toi,
bises
Fanny
Hé Fanny,
Bien sûr qu’il faut suivre tes inspirations et intuitions,quant à la naïveté ,c’est bien le signe que notre enfant est toujours là,la mienne est axée sur le Romantisme,c’est aussi un sujet qui me stimule
Bonne soirée,
bises,
Cécile
Hello Fanny, merci pour cet article de ton blog sur un thème dont tu sais qu’il me parle beaucoup. Bravo pour ce chemin que tu évoques et qui est nécessaire. C’est un des raisons qui me motive à animer des ateliers sur la relation à l’argent: que ceux qui ont de beaux projets porteurs puissent en vivre. Et comme tu le dis avec raison, si j’ai une vision négative de l’argent, je ne vais pas en vivre.
Pierre Rabbi disait avec raison, selon moi, que la crise n’est pas financière mais humaine. Oui, ce sont nos comportements qui sont à la base du monde dans lequel nous vivons. Ceux qui critiquent l’argent se trompent de cible. C’est comme un couteau, on peut faire avec des choses formidables et on peut tuer…mais ce n’est pas la faute du couteau!
J’espère que mon livre « Ce que l’argent dit de vous » contribuera à changer les consciences sur le thème.
Bises et à bientôt, j’espère.
Christian
Merci Christian pour ton retour et pour l’image très parlante que tu utilises! Dès que j’aurai terminé de lire ton livre, je le mettrai en lien sous cet article (ou un autre article sur le sujet, qui sait où l’inspiration me mènera ces prochaines semaines…)
Au plaisir, et bravo pour ce que tu partages! (j’ajoute un lien vers ton site!)
bises
Fanny
Très intéressant, et pile dans mon questionnement actuel, j’en ai justement parlé hier dans un article
! La question mérite effectivement réflexion en tout cas !
Merci Elodie pour votre commentaire! Je suis allée voir votre blog, je l’ai trouvé très réjouissant: beaucoup de fraîcheur, d’authenticité, de profondeur… bravo!
Au plaisir,
La Fannette