Quand on oublie de s’écouter pendant trop longtemps, quand on perd de vue d’essentiel, ou quand on laisse de côté une blessure qui appelle, le corps ne tarde pas à nous rappeler à l’ordre, parfois jusqu’à ce que nous n’ayons plus qu’un choix très limité:
- réagir en victime (dans un premier temps, c’est ainsi que je réagis la plupart du temps: « ce n’est vraiment pas le moment » « il faut que ça m’arrive à moi », etc)
- nous arrêter, et prendre en compte le message.
Le premier choix étant assez facile à suivre d’une part, et très peu productif d’autre part, je vous propose que nous explorions le deuxième.
Comment écouter ce que le corps veut nous dire? comment prendre en compte son message?
Il peut être difficile, dans un premier temps, d’accepter ce qui nous arrive: douleurs, maladies, tensions corporelles sont rarement les bienvenues. Et pourtant, elles sont là pour nous aider à nous débarrasser de schémas de fonctionnement qui ne sont pas à notre service.
Donc, en premier lieu, je me rappelle que mon corps est mon allié, et que ce qu’il manifeste a du sens. Je déploie donc mes antennes et je m’ouvre aux signes qui me sont offerts pour déceler où tout cela veut en venir.
Par exemple, depuis quelques semaines, j’ai un disque pincé, ce qui me provoque d’atroces douleurs. L’image qui m’est venue, c’est de me voir en train de tirer un traîneau, courbée sur une corde au niveau du ventre. Sur le traîneau, je voyais mes proches en train de se laisser tirer, tranquillement. Cette image reflète un schéma de fonctionnement que j’ai du mal à lâcher: je me plie en quatre pour les autres (l’expression est également signifiante), j’oublie les capacités de mon entourage, et mes limites.
- Je laisse tous ces signes me parler, sans chercher à interpréter. Tout ce qui suscite de l’émotion est bon à accueillir.
Exemple: L’image du traîneau stimule une tristesse profonde: l’accueillir me permet de faire le deuil de n’avoir pas été plus respectueuse avec moi.
- Je me laisse traverser par mes émotions, et petit à petit, j’ai accès à ce qui me manque, finalement: de quoi ai-je le plus besoin?
Exemple: Cette tristesse me permet d’avoir accès à mon immense besoin de douceur, de bienveillance, de compréhension
- Je reconnais et j’accepte que ces derniers temps, je n’ai pas nourri certains de mes besoins fondamentaux: je fais en quelque sorte le deuil de ce que j’aurais pu faire pour prendre plus soin de moi.
Exemple: J’accepte que je n’aie pas écouté mes limites, que je me sois laissée prendre par un schéma de toute puissance (superwoman…)
- Comme il n’est jamais trop tard, je laisse venir à moi les occasions et les idées pour prendre soin de mes besoins. La vie est généreuse: j’aurai très vite l’occasion de me relier à ce qui est important pour moi, et de poser des limites pour me respecter.
Exemple: Comme j’ai l’air bien bloquée, tout le monde me donne des conseils pour prendre soin de mon dos; j’écoute et j’applique ceux qui me parlent.
Si vous avez rencontré des difficultés avec votre corps, qui se sont révélées finalement des occasions d’évoluer vers vous-même, ou si vous souhaitez partager sur ce sujet, n’hésitez pas à laisser un commentaire!