Traverser le chaos, main dans la main avec soi-même

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Lorsque nous changeons de repères, nous traversons souvent une période de chaos.

Ce chaos est entre autres le résultat d’un conflit interne entre la part de nous qui souhaite évoluer, aller de l’avant, et la part de nous qui a peur, et qui refuse le changement. Pour vivre cette période transitoire avec le plus de sérénité possible, nous devons être à l’écoute de ces deux parts :

  • Remercier la part craintive, qui est avant tout au service de la vie: elle est là pour nous éviter la souffrance. Or, tout changement d’état est synonyme d’inconfort ou de souffrance.

Une expérience fondatrice, en terme de changement, est notre naissance. Nous avons dû quitter un giron douillet pour arriver dans un univers totalement inconnu. Nous avons dû, tout à coup, pour survivre, respirer de l’air. Pour certains d’entre nous, ce passage a été tellement douloureux que notre part craintive a élaboré une carapace infranchissable pour nous protéger de toute évolution. Il ne s’agit pas de détruire cette carapace pour pouvoir évoluer, mais de la remercier, dans les deux sens du terme: lui donner notre plus sincère et entière gratitude pour s’être mise au service de notre vie, et lui donner son congé. Bien sûr, cela ne se fait pas forcément en un jour. Cette part a énormément besoin d’être rassurée, et de multiplier les expériences positives pour prendre confiance petit à petit. Nous devons avancer pas à pas, et nous retourner régulièrement, simplement pour mesurer le chemin parcouru et donner à cette part craintive une expérience solide sur laquelle s’appuyer.

  • Remercier notre part aventurière pour le chemin qu’elle nous a fait parcourir. Et l’inviter  à la patience: souvent, cette part veut tout, maintenant. Elle doit apprendre à savourer chaque pas, à goûter le chemin.

 

Notre manière de traverser le chaos sera le reflet du dialogue entre ces deux parts: si nous arrivons à les faire coopérer, nous parviendrons à lâcher la peur comme l’impatience, et chaque pas que nous ferons sera posé en pleine conscience.

Voici quelques questions qui peuvent nous aider à mettre en lumière les tensions que nous activons lors de ces périodes de changement:

-Concernant cette transition, quelle est ma plus grande peur ?

-Quel est le besoin qui vit derrière cette peur ?

-Quelle est ma plus grande impatience ?

-Quel est le besoin qui vit derrière cette impatience ?

Par exemple, si l’on imagine une personne qui va se rendre pour la première fois dans un pays étranger, sa plus grande peur pourrait être de ne pas réussir à franchir la barrière de la langue, et de rester isolé. Derrière cette peur, se cache probablement le besoin d’être en lien avec autrui. Sa plus grande impatience pourrait être de connaître déjà la langue en question. Derrière cette impatience, c’est le même besoin qui est vivant: nourrir le lien avec autrui. Aussi, ses deux parts nourrissent le même besoin de deux manières différentes. Puisqu’elles sont animées par la même intention, il est alors facile de les faire coopérer: en prenant des cours à l’avance, par exemple.

Et vous, comment gérez-vous les périodes « chaotiques » ?

Au plaisir de vous lire,

La Fannette

 

 

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