Rentrée : 6 phrases à éviter
1. Au lit! Demain, c’est la rentrée, ça rigole pas!
Euh… et si on faisait plutôt rimer « rentrée » avec « rigoler »… ? non?
Restons de bonne humeur et dédramatisons: si notre enfant se relève 10 fois la veille de la rentrée parce qu’il n’arrive pas à s’endormir, peut-être est-ce parce qu’il appréhende un peu, ou qu’il est trop impatient. Pas de panique, il rattrapera son sommeil en retard, passer dix minutes de plus avec lui pour une dernière histoire ou un câlin à rallonge n’est pas du temps perdu!
2. Ne mets pas ces habits, il ne faut pas les salir, c’est pour la rentrée!
Et si on s’habituait plutôt à ses habits quelques jours avant? Après tout, on sera le même qu’aujourd’hui, le jour de la rentrée. Si on veut que cette journée soit « cool », autant être détendu, dans des habits dont on a l’habitude… (surtout pour les plus petits: l’école bouleverse déjà tellement de repères…)
3. Tu n’as pas oublié tes tables de multiplication au moins?
Ce genre de question indique l’état de stress dans lequel je me trouve, moi, parent. Si je veux éviter de transmettre mon stress à mon enfant, le mieux est que je me pose de mon côté pour écouter ce qui se joue pour moi, et accueillir ma part inquiète.
4. Malheureusement tu es obligé d’aller à l’école, parce que je ne peux pas te faire l’école à la maison…
Vous avez une mauvaise opinion de l’école, mais vous faites tout de même le choix d’y inscrire votre enfant? Lui n’a pas à subir votre dilemme intérieur. S’il sent que vous traînez des pieds pour l’emmener à l’école, comment peut-il s’y épanouir? Quel que soit le choix face à l’instruction, il est important de l’assumer pleinement, et de montrer à son enfant que l’on fait confiance aux personnes à qui on le confie.
5. Travaille bien, écoute bien la maîtresse, etc…
Quand vous partez au boulot, imaginez qu’on vous dise: « sois efficace, rentabilise bien ta journée, obéis au patron, etc »… Effectivement, ce n’est pas ce qu’on a envie d’entendre… on opterait plus volontiers pour « passe une bonne journée! », alors pourquoi priver notre progéniture de cette phrase agréable?
6. Ah, non, pas de caprices, on ne pleure pas!
Les pleurs ne sont pas des revendications… juste une soupape à émotions. Si je prends le temps d’écouter mon enfant pleurer avant de le laisser dans la classe, bien sûr, la séparation sera un peu plus longue, mais le message important qu’il entendra derrière mon écoute en vaut la peine: mes émotions sont légitimes, j’ai le droit d’être triste.
Effectivement, en tant qu’adulte, j’ai aussi le droit d’être triste de voir mon enfant pleurer, et vouloir écourter ce moment peut-être une façon de me protéger… à court terme: puisque si je sens que mon enfant contient ses larmes, je risque d’avoir moi aussi la boule au ventre! Accueillir les appréhensions de l’enfant, et les siennes propres, quelques jours avant la rentrée, peut déjà contribuer à alléger ce moment.
Si vous pensez à d’autres phrases, ou si celles que je vous ai proposées vous font réagir, n’hésitez pas à laisser un commentaire!
Au plaisir,
La Fannette