Archive from novembre, 2015

Les émotions sont nos amies: deuxième étape vers la paix

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Dans mon dernier article, je vous proposais de passer quelques heures de la semaine à observer sans juger. Avez-vous essayé ?

Peut-être vous êtes-vous surpris à juger quand même, et peut-être vous êtes-vous observé en train de juger… Peut-être vous-êtes vous jugé d’être en train de juger, et alors vous vous êtes mis à vous observer, en train de vous juger de juger. Et là, peut-être vous-êtes vous jugé de vous juger de juger, et… vous avez réalisé que plusieurs parts coexistaient à l’intérieur de vous.

Maintenir une attitude de non-jugement est un travail de longue haleine. Mais rejoindre la part de soi qui est capable d’accueillir la réalité de manière sereine et tranquille est beaucoup plus facile. Et plus on s’entraîne à se positionner depuis cette part, plus on est capable d’avoir un regard bienveillant sur soi et les autres, et sur la vie.

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Observer sans juger: une première étape vers la paix

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En ce moment, je fais un remplacement en tant que professeur de français. Vendredi, une élève faisait une présentation orale, dont le thème était: « si j’étais un personnage de conte, ou de la mythologie, qui serais-je, et pourquoi ? ». L. avait choisi Cupidon. « Car ainsi, disait-elle, je pourrais répandre l’amour entre les humains. Pas forcément l’amour des amoureux… mais l’amour… la paix, quoi. » A la suite de quoi ses camarades lui ont posé des questions. L’une d’entre elles a retenu mon attention: « Et sans être Cupidon, on peut faire quoi, pour répandre l’amour entre les humains? »

Le débat qui suivit fut très intéressant. Car bien sûr les élèves sont arrivés à la conclusion qu’ils étaient, eux-mêmes, des humains. Et que pour changer le monde, changer la part du monde dont on est responsable, c’est à dire soi, c’est un pas capital. Ils ont admis que parfois, oui, ils se faisaient la guerre entre eux. Et qu’ils aimeraient qu’il en soit autrement. Ils étaient même bougrement motivés à « ne plus chercher à se venger », « ne plus se mettre en colère », « ne plus insulter les autres »… et en même temps que j’admirais leur motivation, je prenais conscience du sens que cela pouvait avoir de transmettre des outils pour faire la paix en soi. Car on a beau être motivé, il ne suffit pas de décider de ne plus se mettre en colère pour atteindre le niveau de sagesse d’un grand lama.

Comme je me suis formée pendant dix ans à la Communication Non Violente, je vous propose, pendant les semaines qui viennent, d’explorer cet outil qui se veut plus un art de vivre qu’une habitude de langage.

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Face à un événement violent: quel est mon choix ?

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Oui, j’ai le choix, je ne suis pas obligée d’agir, de réagir, de me battre, de dire quelque chose, de ne rien dire…

En tout cas, mon choix aura un impact, c’est pourquoi je pense qu’il vaut la peine d’examiner le panel qui s’offre à moi.

-Je me protège ?

« Je ne me sens pas concernée… ça ne me regarde pas… je ne veux pas en parler… »

Cette attitude présente le grand avantage qu’elle me permet, à court terme, de ne pas souffrir. Si je la choisis, je dois cependant être consciente que ce n’est pas parce que je ne la regarde pas que ma souffrance n’existe pas: un jour ou l’autre, elle jaillira, et je ne suis pas sûre, à ce moment-là, d’être en mesure de la gérer.

-Je me révolte ?

« ça ne devrait jamais arriver, tout ça, c’est la faute de….. et de…… »

Si je me révolte, c’est encore une manière de me protéger: j’érige, entre les auteurs des violences et moi-même, un mur infranchissable. Je fais partie des humains, ils font partie des monstres. Ce faisant, j’érige aussi à l’intérieur de moi un mur entre différentes parts de moi. Je risque aussi de générer de la violence, et donc de contribuer au contraire de ce que je voudrais. Le gros avantage pour mon ego, c’est que je peux me targuer d’être du bon côté. Les inconvénients se feront surtout ressentir dans mon être profond, qui souffrira sans doute de n’être pas accueilli pleinement.

-J’accueille ?

« Qu’est-ce que cela me fait de penser à ce qui est arrivé ? »

« Je me sens triste, effondrée, j’ai besoin de me relier à l’espoir que l’humain est capable de distiller paix et amour… »

« Je me sens impuissante… j’aimerais agir dans le sens de mes valeurs, mais je ne sais pas comment… »

En accueillant ce que je vis à l’intérieur, j’accepte de vivre pleinement ma tristesse, et de la traverser: car derrière cette tristesse  et cette impuissance,il y a un besoin immense de contribuer, et c’est ce besoin qui va me permettre d’agir.

Bien ancrée dans ce besoin, je vais pouvoir faire le choix conscient d’actions qui soient en lien avec mes valeurs : par exemple, envoyer de l’amour, de la paix, prendre la résolution d’être dans le non-jugement le plus souvent possible… continuer à cultiver la joie, quoi qu’il arrive…

Souvent, face à la violence, nous passons par une phase de révolte ou de protection, avant de rejoindre l’acceptation, ce qui est, à mon avis, totalement normal et légitime. L’important est de ne pas stagner dans un état qui finira par nous nuire, et de se donner une chance de se poser dans l’accueil de ce qui est, et de ce qui vit en nous.

 

Lorsque j’étais adolescente et que j’étudiais la Shoah, je me souviens que ce qui avait été le plus choquant pour moi, cela avait été de prendre conscience qu’en tant qu’être humain, j’avais ce potentiel de faire souffrir des millions de personnes. Cela fut un gros travail d’acceptation pour moi, et cela n’en rendit par la suite que plus ferme ma résolution de contribuer au bien-être autour de moi. Aujourd’hui, cette prise de conscience et ce choix se ravivent: je connais mon potentiel, et je sais de quelle manière et au service de quelles valeurs j’ai envie de l’utiliser.

N’hésitez pas à laisser un commentaire sur votre cheminement face aux événements violents.

à bientôt,

La Fannette

vous voulez passer à l’action…? attention: 3 erreurs à ne pas commettre !

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« Encore!

Encore un article sur « passer à l’action »! Pourquoi nous rabattre les oreilles avec cette rengaine, alors que le plus important, ce n’est pas de faire, mais d’être? »

Peut-être, tout simplement, parce que lorsque je suis en train de manger des chips devant une émission des plus lobotomisantes, je ne suis justement pas tout à fait la même que lorsque je fais un pas vers mon rêve…

Peut-être que finalement, le plus important, ce n’est pas de réaliser quelque chose, mais de se réaliser, en cheminant vers notre idéal?

Et peut-être aussi que « passer à l’action », c’est se donner l’occasion d’être une version meilleure de soi-même?

Alors, qu’est-ce qu’on attend?

Oui, c’est cela, le piège: attendre. 

-Attendre d’être parfait: si j’attends d’être parfaite pour passer à l’action, c’est simple, je ne ferai jamais rien. Car c’est justement le fait de me mettre en action vers mon rêve qui va contribuer à mon perfectionnement, jour après jour. Attendre d’avoir perdu 3kg pour aller nager, par exemple, c’est aussi idiot que de dire à un bébé: tu marcheras quand tu sauras marcher. Ainsi tu seras sûr de ne pas te faire mal. 

-Attendre de ne plus avoir peur: ne voyons pas la peur comme un frein. C’est un moteur. Si j’ai peur de passer ce coup de téléphone à telle personne, c’est parce qu’il y a derrière ce coup de téléphone une occasion pour moi de grandir. Si je donne le pouvoir à ma peur de m’empêcher d’agir, je lui donne aussi le pouvoir de m’empêcher de grandir!

-Attendre la super occase en or: la bonne nouvelle, c’est que « passer à l’action », ça ne se fait pas qu’une seule fois dans la vie! On a plusieurs occasions de le faire! Oui, l’action que l’on pose conditionne notre vie, lui donne une direction, l’impacte. Mais ce qui est surtout impacté, c’est notre expérience: plus je passe à l’action, plus je renforce ma confiance, et plus je suis en capacité de passer à l’action. L’action n’est pas quelque chose d’extérieur à moi, qu’il faut absolument que je réussisse: l’action, c’est une expérience, que j’ancre en moi, jour après jour, et qui me donne l’opportunité d’être moi, de progresser, d’évoluer.

Il n’y a pas d’autre bon moment, pour passer à l’action, que maintenant.

Alors voici ma proposition: prenez, maintenant, quelques minutes pour vous relier à votre rêve. Et posez une action, un petit pas, maintenant, qui vous rapproche de votre rêve.

Action!

à bientôt !

La Fannette

Sortir de la voie de garage… et vivre

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« Je n’avance pas…je n’y arriverai jamais… je ne fais rien… je suis une larve… je suis nulle…j’ai pas de chance… »

Vous connaissez cette voix ? Elle a l’air très inoffensive, comme ça. On pourrait même s’en accommoder, et la laisser ronronner dans notre tête à longueur de journée. Le problème, c’est que ce n’est pas seulement une voix, c’est aussi une voie. C’est la voie de garage de notre vie. Notre vie dont chaque journée qui passe pourrait être un laboratoire de découvertes, une fête, une chanson, un arc-en-ciel… notre vie, nous lui proposons de se reposer là, dans un coin, sans faire de bruit, et nous lui serinons un discours inlassablement décourageant, en espérant qu’elle oublie pourquoi elle nous a fait l’honneur de venir nous animer.

C’est ce « pourquoi » qui peut nous aider à sortir de cette impasse, décliné en plusieurs versions:

Pourquoi je suis là ?

Peut-être que je ne crois pas aux histoires de mission de vie, peut-être que je ne crois pas en Dieu, peu importe: je suis là. La question n’est pas de savoir ce que je suis venue faire ici. La question est: maintenant que je suis ici, dans la situation qui est la mienne, qu’est-ce que je vais faire ?

Pour quoi j’ai de la facilité, de l’attirance, de l’envie ?

Ce que j’aime faire, ce qui me fait plaisir, ce qui me fait me sentir vivante: c’est cela qui va me faire bouger, prendre mon envol, me déployer.

Pourquoi je vais me  bouger ?

Je vais me bouger, parce qu’en faisant ce qui me fait plaisir, je vais rayonner, et inspirer les autres : qui est-ce que j’ai envie d’inspirer ?

Je vais me bouger, parce qu’en me réalisant, je vais pouvoir donner, recevoir, et donner encore : à qui ai-je envie de donner ?

Je vais me bouger, parce que quand j’étais petite, j’avais des rêves, des grands rêves. Mes rêves sont toujours là, et maintenant je suis assez grande pour les réaliser. Quels sont ces rêves ?

Maintenant, à vous de jouer: mettez une musique qui vous inspire, prenez de quoi noter, et répondez aux questions qui sont posées dans cet article.

Si le cœur vous en dit, partagez une ou deux réponses en commentaire !

à bientôt

La Fannette