août 26, 2018 - développement personnel    No Comments

Hypersensibilité: comment la gérer au quotidien?

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Aujourd’hui, voici un article écrit par Hélène

Passionnée par les mots et la complexité de l’esprit humain, elle-même hypersensible, Hélène vous propose cet article au nom de Prism’Evolution, organisme lyonnais de formation à l’hypnose et au coaching fondé par Norbert Mestre.

Contrairement à ce que l’on serait tentés de penser, l’hypersensibilité est loin d’être l’apanage d’une minorité d’individus. La psychologue américaine Elaine Aron, dans son ouvrage à succès de 1996 intitulé The Highly Sensitive Person, pose que près d’1 personne sur 5 présenterait ce trait de caractère. Si vous lisez cet article, c’est probablement que vous soupçonnez de faire partie des ces fameux 20% de la population et que vous cherchez des solutions pour soulager votre quotidien… Découvrez ci-dessous si vous êtes effectivement hypersensible et comment vivre au mieux cette particularité pour la transformer en atout.

Le point sur l’hypersensibilité

De quoi s’agit-il ?

Avant de songer à maîtriser votre hypersensibilité, il est essentiel que vous saisissiez de quoi il s’agit et comment elle se manifeste. Cette première partie vous permettra, en outre, de vérifier si vous faites partie de la catégorie des hypersensibles.

Comme suggéré par le préfixe « hyper- », l’hypersensibilité désigne une sensibilité exacerbée par rapport à l’individu moyen. C’est-à-dire que confronté à une situation définie, l’hypersensible sera bien plus profondément touché qu’une personne lambda. La puissance de ses émotions, de ses ressentis et de ses perceptions est décuplée : c’est comme s’il vivait plus intensément les choses à la première personne, même celles qui ne le concernent pas directement. Rappelons que l’hypersensibilité n’a strictement rien de pathologique ! En aucun cas vous ne devez vous voir comme un vilain petit canard. Il s’agit tout simplement d’un pan de votre tempérament, d’une pièce du puzzle.

 Suis-je hypersensible ?

L’hypersensibilité pourrait se résumer à un seul et unique terme : empathie. J’ai toujours trouvé l’image de l’éponge particulièrement parlante : les hypersensibles absorbent absolument TOUT ce qui se trouve dans leur environnement. Absorber du positif relève de la cure de jouvence pour eux : ils se surprennent subitement à déborder d’énergie et de joie de vivre. Ils ont cette merveilleuse tendance à s’émerveiller d’un rien et à s’en « nourrir » pour repartir du bon pied. Le revers de la médaille, c’est qu’ils réagissent de la même manière au négatif et qu’une expérience désagréable ou une mauvaise nouvelle peut les plomber durant des jours et des jours… Jusqu’à ce que l’éponge soit tellement « gorgée » d’émotions qu’il faille l’essorer (aka : exploser en crise de larmes pour évacuer le négatif).

Si vous doutez encore d’être hypersensible, voici quelques exemples de situations qui devraient vous mettre la puce à l’oreille.

  • Vous regardez un film dans lequel un personnage meurt ? Vous ne parvenez pas à retenir vos larmes ;

  • Un collègue vous adresse une remarque blessante ? Vous la ressassez en permanence et savez que vous ne parviendrez pas à l’oublier avant de nombreuses années  ;

  • Vous êtes dans le métro, à l’heure de pointe, ou dans un lieu bondé ? Vous vous sentez oppressé(e), et vous n’avez qu’une envie : vous réfugier chez vous ;

  • Vous êtes extrêmement réceptif(ve) à tout ce qui stimule vos cinq sens (toucher, odorat, vue, ouïe, goût) ? ;

  • Votre voisin de bureau a un coup de blues ? Vous le percevez immédiatement et sombrez dans la mélancolie ;

  • Vous devez déménager ? Vous commencez à angoisser 6 mois avant la date arrêtée ;

  • Votre moitié vous a quitté(e) ? Vous vous sentez anéanti(e) et vous mettez des années à trouver la force de vous lancer dans une nouvelle relation ;

  • Vous êtes en vacances ? Vous peinez malgré tout à récupérer et vous vous sentez constamment exténué(e), épuisement émotionnel oblige ;

  • Vous devez vous rendre à une réception très fréquentée ? Vous préféreriez mille fois la solitude et la paix de votre cocon ;

  • Une bouffée de stress vous envahit soudainement ? Vous devenez agressif(ve) avec votre entourage, etc.

    Don ou malédiction ?

L’hypersensibilité est bien souvent attribuée aux acteurs des milieux artistiques (cinéma, peinture, musique, sculpture, dessin, etc.). L’attention aiguisée que vous portez à votre environnement associée à votre tendance empathique fait caisse de résonance avec votre créativité : dès lors, vous faites montre d’un certain talent pour exprimer votre vie intérieure, en utilisant vos mains, votre voix, votre imagination ou votre corps entier.

Malgré tout, une sensibilité « à fleur de peau » peut s’avérer délicate à gérer au quotidien. Cette tendance involontaire à sur-réagir vous pousse à vous réfugier derrière une sorte de barrière destinée à filtrer les événements susceptibles d’interférer avec votre sensibilité. Une quête de protection qui tend à vous couper du reste du monde et vous dirige tout droit vers l’isolement et la déprime. À partir de là, le cercle vicieux se met en place… À fuir ce qui pourrait vous faire souffrir, vous devenez vous-même la source de votre propre souffrance.

Gérer son hypersensibilité

Le terme de « gérer » employé ici n’a pas été choisi au hasard. Le problème de l’hypersensible est qu’il est en permanence assailli d’émotions et de ressentis qu’il va automatiquement absorber, puis évacuer comme il peut. Pour retrouver la paix intérieure, la solution la plus évidente est de lui apprendre à canaliser convenablement toutes ses émotions et à en tirer sa force. Un exercice de longue haleine, dont les résultats ne se feront pas sentir du jour au lendemain ; il vous faudra faire preuve de persévérance et, surtout, vous faire confiance.

Acceptez-vous

Ce conseil doit devenir votre credo quotidien. Votre mieux-être passera avant tout par l’amour que vous vous portez à vous-même. En tant qu’hypersensible, il est probable que vous ayez été confronté à des moqueries durant votre enfance, à des pressions de vos parents inquiets de ne pas vous voir vous « endurcir » avec le passage des années, puis aux railleries de vos collègues de travail. Autant de manifestations malveillantes que vous devez définitivement remiser au placard. Vous êtes unique. Votre hypersensibilité participe de cette unicité. Elle n’est pas une maladie dont vous devez chercher à guérir, ou un calvaire dont vous devez vous échapper. C’est une partie complexe d’un tout, que vous devez simplement apprendre à maîtriser. Alors, ne vous livrez pas à l’auto-sabotage : vous êtes différent, mais tout le monde l’est. Choyez votre estime et acceptez-vous tel que vous êtes : ce n’est qu’en faisant ce travail sur vous que vous serez apte à ne plus subir le tout-venant, mais bel et bien à le gérer.

Cultivez la pensée positive

La teneur de vos pensées a une influence avérée sur votre vie intérieure et votre état de santé (si vous désirez en apprendre davantage à ce sujet, je vous invite à consulter les travaux du chercheur japonais Masaru Emoto). Votre hypersensibilité vous rend particulièrement réceptif au négatif : l’état de bouleversement intérieur qui s’ensuit vous fait broyer du noir. À terme, cela peut dégénérer en dépression. Il est donc primordial de ne pas auto-entretenir le phénomène en laissant vos pensées négatives déambuler librement ! Efforcez-vous de percevoir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide et de déceler le positif dans toute situation. Il pleut et vous sombrez dans la morosité ? Au moins, la végétation n’en sera que plus luxuriante ! Efforcez-vous de pratiquer ce petit exercice chaque fois que vous vous surprenez à vous laisser aller à la déprime.

Travaillez sur le lâcher-prise

L’hypersensible réfléchit trop, beaucoup trop. Et bien souvent, c’est du négatif qui ressort de ses réflexions. Un seul mot d’ordre : détendez-vous ! Mettez quelques instants votre bouillonnement intérieur en suspens : votre corps et votre esprit vous en seront reconnaissants. Initiez-vous à des activités centrées sur le développement personnel, le bien-être et le relâchement : méditation, yoga, sophrologie, auto-hypnose… Cherchez la pratique qui vous correspond et vous aide à faire le vide. D’une part, cela vous apportera une sérénité bienfaisante ; d’autre part, cela vous permettra à terme d’apprendre à prendre l’ascendant sur votre vie psychique et de maîtriser vos émotions.

Trouvez-vous un exutoire

Vous souvenez-vous de l’image de l’éponge abordée plus haut ? Prenez conscience que toutes les émotions que vous absorbez, négatives comme positives, vont s’accumuler et vous faire « exploser » à un moment ou à un autre. Pour éviter les crises de larmes, l’agressivité et autres manifestations violentes, prenez soin de vous aménager des créneaux quotidiens ou hebdomadaires pour pratiquer ce que l’on pourrait appeler l’ « essorage ». En somme, évacuez ce trop-plein qui commence a macérer en vous. Pour ce faire, trouvez-vous une activité exutoire, qui vous permettra de recycler vos ressentis … et de les transformer en talent. Écrivez, dessinez, peignez, chantez, courez, suez… mais ressortez-en « vidé » et apaisé !

Faites-vous accompagner

Vous disposez en vous de toutes les ressources nécessaires pour atteindre votre objectif. Néanmoins, selon les phases de votre vie, il peut arriver que vous ressentiez le besoin pressant d’être soutenu et guidé dans votre démarche. Demander de l’aide lorsque l’on en a besoin ne constitue en aucun cas une preuve de faiblesse, bien au contraire ! Nombreuses sont les personnes à stagner parce qu’elles ne parviennent pas ou ne veulent pas admettre qu’elles traversent une période de détresse. Parlez de votre mal-être à un professionnel : les coaches de vie, de plus en plus en vogue ces dernières années, peuvent constituer un précieux tremplin. La profession n’étant pas encore réglementée dans nos contrées, assurez-vous des antécédents de votre accompagnateur : un cursus initial dans le domaine de la psychologie est bienvenu, et une solide formation complémentaire en coaching est souhaitable (voyez ici, par exemple). Ne laissez personne de votre entourage décider à votre place, et n’entamez cette démarche que si vous y êtes prêt.

Hélène (https://www.prismevolution.fr/)

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