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L’argent : un ennemi ?

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Durant mon enfance, j’ai intégré au plus profond de mes cellules une grande aversion pour l’argent. Aujourd’hui, je commence à remettre en cause les croyances que j’avais ancrées en moi, à partir de phrases « anodines » que je pouvais entendre enfant, de diverses sources… et dont voici un petit assortiment:

« Les riches sont des égoïstes »

« Regarde-moi cette sale bagnole de riche »

« Espèce de bourge »

« S’il leur est arrivé ce malheur, c’est parce qu’ils donnaient trop d’importance à l’argent »

« garde-le ton sale fric »

« il est complètement pourri par le fric »

« quoi? tel prix? c’est du vol! »

etc…

Je réalise aujourd’hui que ces croyances ont contribué à ce que je me ferme à l’abondance: je n’avais pas confiance en la viabilité du couple « honnêteté, authenticité/ richesse, abondance ».

Je mesure aussi à quel point l’association « riche=ordure » garde encore des racines en moi.

Et j’ai décidé, aujourd’hui, de faire un peu de désherbage, et de garder ce qui me semble constructif  de ce que j’ai reçu: des valeurs de partage et de générosité.

Voici ce que je cultive à présent comme regard sur l’argent

  • Pour moi, l’argent est un résultat, et non pas un but.

L’enfant qui commence à marcher ne va pas le faire juste pour marcher: il veut aller plus loin, atteindre cette personne ou cette chose qui l’attire. Il veut expérimenter, prendre plaisir à bouger. Le résultat de son expérience est la marche.

De même, le fait d’avancer vers moi, de trouver ce que j’ai à partager, et de l’offrir, aura pour résultat des rentrées d’argent.

  • L’abondance financière joue le rôle d’amplificateur.

Je n’ai pas à craindre de devenir néfaste en devenant riche, car je me sais bienveillante, attentionnée à la vie et généreuse. L’abondance sera un amplificateur de ma bienveillance, de mon attention à la vie, de ma générosité.

  • Si je n’aime pas l’argent, l’argent ne viendra pas à moi.

Comment m’autoriser à devenir riche, si pour moi les riches sont des pourris? C’est impossible. Changer mon regard sur l’abondance me permet d’accepter et d’aimer davantage de monde, y compris à l’intérieur de moi ! La part de moi qui aspire à s’épanouir et à vivre la fluidité financière peut enfin respirer: elle est acceptée, accueillie, bienvenue!

  • Je paye avec plaisir, je reçois avec plaisir.

La circulation de l’argent est un échange dans lequel je ne veux plus voir de gagnant ou de perdant: lorsque je fais mes courses, je paye en conscience et avec beaucoup de gratitude pour ce que je reçois en échange de mon argent. Et lorsque je reçois, je le fais aussi avec plaisir et gratitude. Je suis gagnante, dans tous les cas!

Je compléterai cette liste au fur et à mesure de mes prises de conscience… que vous pouvez encourager avec vos partages: l’argent est-il devenu un ami pour vous?  Quel regard portez-vous sur l’abondance financière ?

Au plaisir de vous lire,

à très bientôt !

La Fannette

PS: sur ce sujet le blog de mon ami Christian Junod est une mine d’or… et c’est par ici !

Mental tyrannique? comment se libérer de son emprise…

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Nous avons les clés du bonheur, de l’amour, de la joie, de l’abondance, de la douceur… tout cela est inscrit en nous, profondément, et ne demande qu’à s’amplifier, à s’épanouir.

Qu’est-ce qui nous empêche de respirer tout cela pleinement, et d’avoir un regard joyeux et ouvert sur la vie?

Un mental tyrannique.

Vous me direz, mais oui mais non, c’est le manque de chance, c’est la fatalité, c’est une vie tragique parfois…

Mais alors, pourquoi certaines personnes, qui traversent des épreuves très difficiles, parviennent à vivre dans la joie et la gratitude?

…Tout simplement…

parce qu’elles ne sont plus esclaves de leur mental…

Notre mental accumule et interprète nos souvenirs. Il les classe en expériences agréables/ expériences désagréables, afin de pouvoir réagir et nous guider. Si une situation se présente, qui possède un paramètre comparable à un souvenir désagréable, notre mental va aussitôt nous mettre en garde, nous envoyer des signaux de peur, d’appréhension, d’angoisse, d’inquiétude, afin que nous renoncions à une expérience qui pourrait nous mener vers de la souffrance.

Autrement dit, notre cher mental est un merveilleux protecteur, qui ne cherche qu’une chose: notre sécurité. Eh oui, nous avons beau pester contre lui, l’accuser de tous nos maux, il se veut à notre service.

  • Le premier pas à faire pour se libérer de sa tyrannie est de reconnaître les merveilleuses intentions qui l’animent. Lui dire merci pour tout ce qu’il a mis en place dans notre vie jusqu’à présent pour nous préserver de la souffrance.

 

  • Ensuite, prendre conscience du regard biaisé que nous portons sur nos expériences passées peut réduire les aspirations de notre mental à voir tout en noir.

A ce propos j’ai suivi la conférence de David Laroche lors du sommet de la conscience, dans laquelle il  explique de manière tout à fait claire que quels que soient nos souvenirs, ils représentent un filtre par rapport à la réalité de ce que nous avons vécu. Il prend comme exemple la croyance qu’il avait de ne pas avoir été aimé de son père. Il a choisi de remettre en cause cette croyance, en faisant le point sur ce que son père lui avait apporté: un toit, des études, de la sécurité (tout ce dont lui-même avait manqué petit, et qui lui paraissait indispensable d’ offrir à son enfant). David a choisi de remplacer: « mon père ne m’a pas aimé » par « voilà la manière dont mon père m’a aimé ». Dès lors, son mental ne peut plus se servir de cette croyance pour le protéger du non-amour, puisqu’il n’y a plus de non-amour !

  •  Rassurer notre mental est également très aidant: lui parler, le prendre en considération sans lui donner le pouvoir.

« Oui, je sais que tu cherches à me protéger et je t’en remercie. Maintenant je vais tout de même tenter cette expérience, j’ai envie d’avancer, de progresser et d’évoluer. »

  • Augmenter les activités qui sollicitent le cerveau droit: activités créatives, qui font appel à l’imagination, méditation, musique…

A force de solliciter une part de nous reliée à l’intuition, à l’unité, à l’instant, nous allons rétablir un équilibre entre notre part « gardienne de la sécurité » et notre part « animatrice », et notre mental ne sera plus notre tyran mais notre serviteur.

  • Pratiquer régulièrement la méditation, et/ou d’autres exercices qui amènent au calme intérieur (EFT, yoga, auto-hypnose, etc…)

N’hésitez pas à réagir à cet article, ou à le compléter de vos expériences, en laissant un commentaire !

Il en me reste plus qu’à vous souhaiter une merveilleuse semaine!

La Fannette

 

être gentil? non, merci.

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C’est vraiment très très bien d’être gentil. Ah oui. Tout le monde vous aime bien. Tout le monde vient vers vous, pour vous demander des tas de choses. C’est chouette.

On se sent utile.

Bon, c’est vrai, des fois, c’est fatigant. Quand par exemple, on interrompt son bain bien mérité d’après une semaine éreintante, pour que notre ado puisse prendre vite fait sa douche, pour aller chez sa pote voir tous les potes qui se retrouvent c’est un truc de ouf y’a tout le monde tu te rends pas compte j’y vais pas sans me laver et si je rate ce truc de ouf ma life est fichue c’est chaud j’ai trop  envie d’y aller mes potes c’est ma vie, j’en ai pour deux minutes steuplé Maman j’t’adore, ou bien quand on va vite fait chercher le carnet de vaccinations que notre père a oublié chez lui dans le dernier tiroir de la commode qui est sous les papiers entassés tout derrière les cartons du dernier tri qu’on a fait ensemble  pour lui amener vite fait à l’aéroport à Orly pour qu’il puisse décoller pour l’Afrique ça fait jamais que 4 heures de voiture aller 4 heures retour mais t’es géniale ma fille tu me rends un é-norme service, j’ai de la chance d’avoir une fille comme toi tu sais, ou bien quand on achète 100 kilos de pommes bios au gars du camion qui fait du porte à porte le pauvre il a rien vendu depuis ce matin, mais vous comprenez moi j’aime pas les pommes tant que ça, mais lui, le gars du camion, il nous sort son chapitre sur la société de consommation, les pommes traitées de chez Carrouf, hein? vous voulez pas être complice ce ça Madame, on le voit bien que vous, c’est pas pareil, vous, vous êtes quelqu’un de bien, vous alors, heureusement qu’il y a des gens comme vous qui ont une conscience parce qu’alors les gens sont vraiment cons, et vous voulez un stylo pour le chèque, cherchez pas j’en ai un, ça fait 320 euros vraiment vous êtes une femme bien vous alors Madame…

Voui. On est une femme bien heureusement que vous êtes là vous au moins, on est la meilleure des mamans je t’aime salut à toute, on est une brave fille ça fait du bien de pouvoir compter sur toi oh là là…

Sauf que non.

Au bout d’un moment, la barre de l’exigence monte, monte encore, et tout à coup, on n’est plus du tout à la hauteur…

parce qu’on est en train d’acheter le goûter préféré de notre petit dernier à la boulangerie pendant que notre premier voudrait qu’on le rappelle pour lui donner le numéro de téléphone du coiffeur, et qu’on pense à notre pauvre chien qui est resté à la maison toute la journée sans faire pipi parce que notre fille n’est pas rentrée à midi (elle était chez sa pote de ouf) pour le promener.

Et quand on n’est plus à la hauteur, c’est la chute, la chute de ouf.

Et ça fait mal, très mal.

Parce que tout ce qu’on a fait, pour mériter ce titre de « gentil(le) », on l’a fait parce qu’on avait peur de ne pas être aimé(e). On avait besoin de reconnaissance.

Et quand on arrive à la maison et qu’on entend brailler:

-Pourquoi il est tout écrasé mon goûter ? Bouh, moi j’en veux un pas écrasééééé!

-C’est quoi l’odeur de ouf, là ? Ah, c’est le chien, d’ailleurs t’a marché dedans, ah, t’approche pas !

Et que notre téléphone nous braille un cinquantième sms:

stp le n du koifeur sa urge

Là, notre besoin de reconnaissance n’est pas du tout, du tout, du tout satisfait. On a envie de hurler que quand même, après tout ce qu’on fait pour les autres, quand même, on mériterait un peu plus de « mercis »…

On a envie d’envoyer bouler tout le monde, et de se mettre à pleurer toutes les larmes de son corps. Et on en veut à tous ceux à qui l’on a dit « oui ». Et à ce moment-là, ils ont le culot de nous dire:

-Mais je t’ai pas obligé(e) à me rendre service. Tu l’as fait, parce que tu l’as voulu. Je te dois rien, moi.

Et le pire, le pire de ouf, c’est qu’ils ont raison.

Si je ne me respecte pas lorsque je dis « oui »,

c’est ma responsabilité.

 

Si je ne me respecte pas lorsque je dis « oui »,

voici les risques que je prends:

  • Épuiser mes réserves d’énergie et d’allant.
  • Demander aux autres d’assumer la responsabilité de mes besoins insatisfaits, et bien sûr, de les satisfaire (après l’exigence envers moi-même, je me retrouve dans l’exigence envers les autres: puisque je fais ça pour toi, tu peux bien faire ça pour moi).
  • En vouloir à mes proches.
  • M’aigrir.
  • Au bout d’un moment, déprimer, et verser dans le burn-out.

 

Vous me direz, mais alors, quand est-ce qu’on prend soin de ceux qu’on aime?

Quand est-ce qu’on se rend utile, quand est-ce qu’on fait preuve de générosité, d’altruisme?

Pour moi, la réponse est simple:

Quand ça vient du cœur. Quand ça nous donne de la joie, et qu’on le fait par plaisir. Quand on trouve un arrangement qui nous satisfait.

Par exemple, j’ai prévu de ranger et de faire du ménage. Ma fille me demande d’aller chercher sa pote. Je sens que ça ne joue pas: je n’ai pas envie de me dépêcher d’aller chercher sa copine et de faire le ménage à la va-vite. Elle me propose de faire le ménage pendant que je vais chercher sa pote. Je sens tout de suite que ça se détend à l’intérieur: ça me va. Je me sens soutenue dans mon élan à rendre service.

Si je choisis de donner à partir de mon élan intérieur,

voici les conséquences:

  • Je suis vraie, authentique.
  • Je donne à mon entourage de vrais repères sur mes limites et sur mes besoins.
  • Je permets à mon entourage de me respecter.
  • Je ressens pleinement le plaisir de donner de mon temps et de mon énergie à partir de mon cœur.
  • Je reste dans l’amour avec moi, et avec mon entourage.

 

Voilà ce que j’avais envie de partager avec vous aujourd’hui…

et encore deux petites choses, si vous voulez aller plus loin:

-vous pouvez relire ou lire « comment dire non, pourquoi dire non, en 6 questions »

-vous pouvez lire le livre de Thomas D’Ansembourg,

Cessez d’être gentil, soyez vrai

 

Si cet article vous a parlé, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

A bientôt,

La Fannette

10 pièges à éviter lorsqu’on commence à appliquer la CNV

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La CNV, ou Communication Non Violente, est une démarche qui vise à améliorer notre relation à nous-même et aux autres, créée dans les années 60 par Marshall Rosenberg.

Cette méthode remporte de par le monde un succès grandissant, ce dont je ne peux que me réjouir. ( Vous en aurez une présentation par ma chère amie Isabelle Padovani en cliquant ici, et par Marshall Rosenberg en regardant cette vidéo)

Ayant fait dix années de formation à la CNV, et côtoyant nombre d’adeptes de cette pratique, je pense avoir le recul nécessaire pour pointer les écueils où peut nous emmener un usage maladroit de la CNV.

Voici donc 10 pièges qui nous tendent les bras

lorsque nous débutons (et même lorsque nous poursuivons !) la CNV.

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Anti burn-out: 3 trucs de ouf

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OUCH… En ce moment, j’ai vraiment besoin d’un truc de ouf pour me préserver du burn out.

Heureusement que vous êtes là: vous partager mes trucs de ouf me permet de les faire ressurgir dans mon quotidien. C’est ouf, quand même: j’ai des baguettes magiques, et je les laisse dormir au fond d’un sac ! Tellement merci à vous…

Bon, voyons voir ces baguettes magiques, ces trucs de ouf, qui se rappellent à mon souvenir…

1. La respiration « ascenseur ». A pratiquer n’importe où, dès que le stress menace. Prendre de grandes respirations, et à chaque expire, descendre l’attention un peu plus bas dans le corps, jusqu’à atteindre les pieds, puis imaginer les petites racines qui partent des pieds et m’ancrent au sol.

Retour dans les baskets garanti.

 

2. Le mode « économie d’énergie ». A choisir plutôt qu’à subir.

Je m’explique: plutôt que d’arriver au bout du rouleau et de se mettre en arrêt, se mettre régulièrement en mode économique… ce qui veut dire: laisser un peu parler les autres, et les écouter en respirant tranquillement. Laisser un peu agir les autres, et les regarder faire. Déléguer, et faire confiance. C’est un truc de… OUF, ça va mieux…

3. L’EFT, (emotional freedom techniques). C’est une technique de libération émotionnelle que je suis en train d’apprivoiser, et je peux vous dire que ça me change la vie… Comme je suis novice en la matière, je ne vous en dis pas plus pour le moment et je vous laisse donner libre cours à votre curiosité…

Et maintenant, je vous laisse pour m’adonner à mon truc de ouf préféré: gros dodo.

Au plaisir de lire vos commentaires !

La Fannette

Voyager pour mieux s’aimer: l’impact des voyages sur la confiance en soi

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Aujourd’hui, article invité: j’accueille Mélanie, du blog 38000 Km, Le tour du monde en 365 jours ! Sur ce blog, Mélanie nous propose des témoignages, des astuces, des suggestions et des conseils pour que le voyage soit toujours un plaisir. Je lui laisse la parole pour cet article sur l’impact des voyages sur la confiance en soi…

 

Tout le monde sait que le simple fait de voyager procure des bienfaits non seulement pour la santé du corps, mais surtout pour le renforcement du mental. Il rehausserait même la confiance en soi. Thérapie psychologique par excellence, le voyage permet de se découvrir soi-même, de se lancer de nouveaux défis et de se détacher du passé.

Pour se découvrir soi-même
S’il y a une alternative efficace pour se découvrir soi-même, c’est bel et bien le voyage, notamment le voyage en solo. Pourquoi ? Grâce aux différents défis, par exemple la barrière de langue ou l’inexistence d’endroits où dormir, que le voyage vous lance, il vous laisse la possibilité de vous retrouver avec vous-même. En partant seul dans un pays inconnu, étrangement votre confiance en vous se développe. Vous pouvez vous écouter vous-même, connaître vous-mêmes vos envies, et prendre une décision sans l’aide de qui que ce soit. Bref, vous serez susceptible de faire des choses que vous n’auriez pas imaginé faire auparavant, car vous vous découvrez vous-même.

Pour être capable d’affronter de nouveaux défis plus difficiles
Voyager, c’est sortir de sa zone de confort, de son quotidien, de ses habitudes et de son « chez-soi ». C’est partir vivre dans un environnement nouveau, rencontrer de nouvelles personnes, découvrir de nouvelles cultures et adopter un nouveau mode de vie. En voyageant donc, vous serez certainement confronté à des situations inédites, voire des défis très difficiles. Mais ces challenges de voyage vous procurent de la force mentale. Elles vous donnent une si grande confiance en vous que vous pouvez aller au-delà de vos peurs et hésitations, et par la suite affronter tous les obstacles ou épreuves qui se dressent devant vous.

Pour se détacher du passé
Offrant la plupart du temps des souvenirs heureux, le voyage permet de vous détacher du passé, qui entraîne souvent un état d’esprit négatif sur vous-mêmes, voire un manque de confiance en vous. Un voyage dans un endroit merveilleux vous projette comme dans un autre monde. Imaginez-vous faire un voyage en Chine, et que vous êtes sur une portion de la grande Muraille en train d’observer les œuvres spectaculaires de mère Nature. Comment pourriez-vous penser à un mauvais événement de votre passé en admirant la végétation luxuriante aux alentours ? Votre esprit ne sera que zen… Et quoi de mieux que d’avoir l’esprit zen pour avoir de la confiance en soi ?

Si vous souhaitez réagir à cet article, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

Mélanie, du blog 38000 Km, Le tour du monde en 365 jours !

Éducation: de la bienséance à la bienveillance

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« Il y a des choses qui se font, et des choses qui ne se font pas »

« C’est ainsi et pas autrement »

« Parce que c’est comme ça »

Avez-vous entendu ce genre de phrases lorsque vous étiez enfant?

Ces expressions vous-ont elles aidé à saisir le sens des règles qu’on vous imposait?

Ces expressions vous paraissent-elles en lien avec la vie?… je ne pense pas… et pourtant, elles étaient les garantes des règles de vie, justement.

Chez moi, ces expressions n’ont pas eu l’effet escompté. Bien au contraire. Pendant longtemps, je me suis révoltée contre toute forme de bienséance, et j’ai remplacé ces petites phrases par d’autres, dans le style « on s’en fiche du regard des autres », « la politesse, ça rime à rien », « si vous attachez de l’importance à la bienséance, vous avez un gros problème »… et je ne suis pas la seule dans ce cas !

En grandissant/vieillissant, j’ai pu rectifier mon angle de vue, et prendre conscience que le problème ne résidait pas dans les règles de la bienséance, mais dans la manière avec laquelle on avait tenté de me les imposer.

Présenter les règles de vie d’une manière exigeante et imposée qui n’admet pas d’explications ou de négociations n’est absolument pas au service de ces règles et des valeurs qu’elles défendent, bien au contraire : car la réponse la plus répandue à l’exigence est la résistance.

Avant de transmettre ces règles, peut-être pourrions-nous en interroger le sens, et l’importance que nous leur donnons.

Par exemple:

-quelle signification est-ce que je donne au mot « merci »?

-Est-ce important pour moi que mes enfants disent merci ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

-Est-ce que j’assume le fait que ce soit important/pas important pour moi ?

En questionnant ces notions, on arrive souvent sur le plan des besoins:

Quand j’ai appris à mes enfants à dire « merci », j’avais besoin de contribuer à leur intégration dans leur environnement social et culturel, j’avais besoin de partager avec eux des outils pour communiquer au quotidien dans le respect de chacun, j’avais besoin de transmettre des valeurs importantes pour moi…

Quand je dis « merci », j’ai besoin de témoigner ma reconnaissance, ou bien j’ai besoin d’apporter du soin à la relation, ou bien j’ai besoin de célébrer quelque chose… etc…

Autrement dit, le fait de dire merci nourrit quelque chose à l’intérieur de moi. Alors, si c’est bon de dire merci, pourquoi présenter cela comme une obligation, un dû, un devoir ?

Pourquoi transformer un mouvement naturel et réjouissant en un laborieux automatisme ?

Pourquoi priver nos enfants du plaisir de dire merci, et leur imposer le devoir de le dire ?

Parce que nous avons peur qu’ils ne le disent pas… et comme nous avons peur qu’ils ne le disent pas, nous les obligeons à le dire… mais comme nous les obligeons à le dire, ils prennent cela comme une exigence et défendent leur besoin de liberté, en faisant de la résistance, et donc, ils ne le disent pas, ou bien, sous l’emprise de la menace, de la culpabilité, de la honte, ce qui nous désole, car ce n’est pas ce que nous voulons, nous ce que nous voulons, c’est rester dans la bienveillance et l’amour avec eux…

Comment transmettre les règles de vie avec bienveillance ?

Voici quelques pistes:

1. Prendre conscience de nos endroits blessés en rapport avec ces règles (voir mon précédent article sur le sujet)

Imaginons que mon enfant bouscule quelqu’un et s’éloigne sans dire « pardon ». S’il me reste des blessures par rapport à la politesse (que je sois devenue rebelle ou que j’aie éteint mon envie de liberté), ma réaction risque de ne pas être appropriée: je peux me mettre à hurler sur mon enfant, ou bien être terriblement mal à l’aise mais faire semblant de ne rien avoir vu, etc…

2. Appliquer nous-même ces règles, au quotidien, avec joie, en y mettant du sens.

Plus mon enfant recevra de « mercis », plus il sera enclin à en offrir. Et plus je préciserai mes « mercis » (« merci pour le dessin que tu m’as fait. J’aime beaucoup ceci et cela sur ton dessin… »), plus il en comprendra le sens.

3. Transmettre le sens que ces règles ont pour nous.

Lorsque j’étais une toute jeune adulte, je me souviens avoir participé à une fête donnée par les parents de mon compagnon du moment. J’aidais la mère de mon ami à servir le repas, et je servais les personnes sans me soucier d’un ordre particulier. Elle vint vers moi et me dit gentiment: « pour respecter la tradition, nous allons servir les femmes d’abord ». Je compris que cela était important pour elle, que cela avait du sens, et j’acceptai avec plaisir de faire à sa manière.

4. Rester en lien avec nos besoins, sans nous focaliser sur les stratégies.

Imaginons le dialogue suivant, en deux versions:

Un enfant vient de recevoir un cadeau de son grand-père. Il l’ouvre, et commence à jouer avec.

Version 1, l’adulte reste accroché à la stratégie (que l’enfant dise merci)

LE PÈRE: Tu dis merci à Papi ?

L’ENFANT: Non.

LE PÈRE: Victor, dis merci, Papi t’a fait un cadeau. Il faut dire merci.

L’ENFANT: Non!

LE GRAND-PÈRE: Laisse, va, c’est pas grave.

LE PÈRE: à son père: Si, c’est important, il doit apprendre. à son fils: Dis merci à Papi, ou je prends le cadeau !

LE GRAND-PÈRE: Mais laisse-le donc, c’est pas grave, je te dis !

LE PÈRE: à son père: Je ne peux pas laisser passer ça. à son fils: Victor, je te préviens, si tu ne dis pas merci tout de suite, je reprends le cadeau !

Victor lâche son cadeau et se met à pleurer.

Résultat des courses: le grand-père est fâché contre son fils, qui n’a pas laissé Victor jouer avec le cadeau qu’il avait choisi pour lui avec amour. Le père est fâché contre son père qui a voulu interférer dans sa démarche éducative. Victor est triste de ne pas pouvoir jouer tranquillement, et de ne pas pouvoir exprimer sa gratitude à son grand-père.

Version 2, l’adulte reste accroché à ses besoins (transmettre l’expression de la gratitude à son fils, contribuer à ce que son père reçoive de la reconnaissance)

LE PÈRE: Tu dis merci à Papi ?

L’ENFANT: Non.

LE PÈRE: Tu aimes cette voiture, elle te plaît ?

L’ENFANT: Oui. Regarde, elle peut rouler toute seule.

LE PÈRE: C’est ta première voiture qui roule toute seule. Tu sais qui t’a offert cette voiture ?

L’ENFANT: C’est Papi.

LE PÈRE: Tu as envie de dire merci à Papi ?

L’ENFANT: Oui. Papi, elle est jolie la voiture.

LE GRAND-PÈRE: Je suis bien content qu’elle te plaise.

Résultat des courses: l’ambiance est restée paisible, l’enfant a pu exprimer sa gratitude d’une manière qui lui convient, le père a pu transmettre sa manière à lui d’exprimer la gratitude, le grand-père a reçu une reconnaissance sincère de la part de son petit fils.

 

Il ne me reste plus qu’à vous conseiller mes deux livres préférés sur la CNV au service de l’éducation:

Le livre de Jean-Philippe Faure, Éduquer sans punition ni récompense, donne une analyse très fine de ce qui se joue dans la relation, et invite à une réflexion approfondie et à des prises de conscience décisives.

Le livre de Inbal Kashtan, être parent avec son cœur, livre avec clarté et simplicité des exemples concrets, des exercices pratiques et une illustration fine de la Communication Non Violente.

Si cet article vous questionne, si vous avez envie de partager un témoignage, si vous souhaitez apporter votre propre éclairage, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

A bientôt !

La Fannette

être parent : enfin le mode d’emploi!

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Entre les mises en garde de la belle-mère, les conseils du pédiatre, les imprécations des grands-parents et les affres de notre culpabilité… sur quel pied danser ? On reçoit des conseils de toutes parts, qui, pour simplifier les choses, se contredisent les uns les autres.

Je ne souhaite pas ajouter mon grain de sel à tout cet échafaudage. Par contre, j’ai à cœur de partager l’état des lieux de ma conscience de mère (diplômée 4 fois, en activité depuis plus de 18 ans ;-)  )

C’est tout simple:

Lorsqu’on devient parent, une part de nous est prête à remonter à la surface, et à œuvrer pour notre guérison et notre bien être familial. Car l’enfant qui arrive est un miroir magnifique pour notre enfant intérieur, et il n’aura de cesse de venir le réveiller, par tous les moyens, et… pour notre plus grand bien! (Au passage, il n’est pas nécessaire d’être parent pour que cette part émerge!)

Il arrive un moment où l’on réalise qu’il nous sera impossible de faire l’économie d’un travail sur nous, si nous voulons réellement offrir à nos enfants l’idéal d’éducation qui est le nôtre. Car nous avons beau élaborer des stratégies pour éviter au maximum de tomber dans les écueils que nous avons subis, nous serons rappelés à l’ordre par ce fabuleux miroir que nous renvoie notre enfant.

Un petit exemple:

Il y a quelques jours, je discutais avec une de mes amies sur l’attitude à avoir face à certaines « insolences » des ados. Elle me disait que parfois, elle était choquée de la manière dont son fils de 12 ans lui répondait. Elle exprimait combien elle souhaitait vivre le lien de manière bienveillante avec ses enfants, car elle avait subi, étant petite, des mises à l’écart très longues chaque fois que les adultes lui reprochaient quelque chose. Dans ces moments-là, elle avait l’impression de ne plus être aimée, d’être bannie de l’amour parental, tout cela parce qu’elle avait simplement fait « un faux pas ». A partir de ce qu’elle a vécu enfant, elle a élaboré un modèle d’éducation basé sur le respect mutuel et la priorité du lien d’amour, car pour elle il était hors de question que ses enfants vivent l’exil affectif qui l’avait trop souvent menée dans un insupportable sentiment d’abandon.

Elle m’a relaté que la dernière fois que son fils lui avait « mal parlé », elle ne lui avait pas adressé la parole pendant plusieurs heures, et qu’elle avait ignoré ses excuses lorsqu’il était revenu vers elle. Autrement dit, elle avait reproduit exactement le schéma qui l’avait tant fait souffrir enfant. Elle se sentait démunie face à cette situation, car pour elle il était impensable de supporter que son fils lui parle d’une manière qui la blesse, et en même temps, elle voulait mettre le lien en priorité. En explorant ce qui avait été si blessant pour elle dans ce que lui avait dit son fils, elle a compris qu’elle s’était retrouvée dans les mêmes sentiments que ceux qu’elle avait vécus enfant…

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Cultiver la joie: dixième étape vers la paix

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Facile à dire, me direz-vous. Comment choisir en effet la couleur dominante de notre jardin intérieur, quand les aléas de la vie nous amènent dans des inconforts, parfois dans des drames difficiles à digérer?

Voici quelques astuces

1. Prendre du recul.

Oui, il s’est passé cela. Et en même temps, je peux constater que je suis en vie, et je peux être satisfaite de telle et telle chose.

2. Trier les informations que je donne à mon cerveau.

Est-ce que j’ai vraiment envie de lui donner les nouvelles du jour prédigérées par TF1?

J’ai le choix de le nourrir d’autre chose… tiens, par exemple, n’y aurait-il pas, dans ma bibliothèque favorite, quelques livres réjouissants à lui offrir?

3. Pratiquer la visualisation et la gratitude

La visualisation est une manière de semer des graines de possible dans notre vie. Prendre 5 minutes par jour pour visualiser ce que l’on souhaite et goûter pleinement à notre ressenti revient à semer le bonheur au quotidien.

De même, la gratitude pour tout ce que l’on vit de beau, pour tout ce dont on jouit chaque jour, permet d’en savourer avec encore plus d’intensité les bienfaits. 

4. Choisir en conscience de ne pas relayer les rumeurs.

Plus on parle d’une chose, plus on lui donne du pouvoir. En choisissant mes sujets de conversation, je choisis l’énergie que je privilégie.

5. Cultiver l’humour.

Lorsque j’ai fait du clown, j’ai appris que l’humour pouvait être au service de nos sentiments, quels qu’ils soient. Je parle ici d’un humour bienveillant, non pas de moqueries qui elles enfoncent au contraire. L’humour permet de s’accueillir avec à la fois tendresse et détachement.

Je vous laisse voir laquelle de ces astuces vous utilisez de préférence pour cultiver la joie. Si vous en pratiquez d’autres, n’hésitez pas à les partager en commentaire!

Ecouter les messages de notre corps: neuvième étape vers la paix

 

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C’est votre anniversaire. Et pas n’importe lequel. Mettons, vos dix-huit ans. Ou vos cinquante. Voilà presque un an que vous entendez chuchoter dans votre dos, que des coups de téléphones mystérieux attirent vos proches dans la pièce voisine et vous précipitent vers un livre, une vidéo, un film, un que sais-je-encore, soudainement passionnant-tu-dois-aboslument-voir-ça-j’arrive-tout-de-suite. Vous avez savouré, pendant tout ce temps, les échos d’un complot dont vous êtes à la fois le centre et l’exilé. Et puis le jour J arrive. Tout est en place, les invités affluent, vous reconnaissez, à travers le brouhaha des voix excitées et joyeuses, celle d’un ami très cher et très lointain, revenu spécialement de son autre bout du monde pour vous… Et tout ce monde attend l’entrée de la star…

Mais voilà: vous êtes malade. Votre corps pèse une tonne, vos membres suants refusent de vous obéir, vos dents claquent et la tête vous tourne. Vous essayez de vous raisonner :

vous ne pouvez pas être malade, ce n’est pas possible, pas aujourd’hui !

Et pourtant: vous avez beau vous raisonner, argumenter, négocier avec votre corps, il ne veut rien entendre. Les faits sont là, vous avez la nausée, et la seule chose dont vous auriez envie, c’est de rester au lit, et que tout le monde vous oublie. Un combat s’engage entre votre corps et votre mental.

Qu’allez-vous faire ? Est-ce que vous allez vous forcer à vous lever et à faire bonne figure ? Est-ce que vous allez culpabiliser, vous en vouloir de ne pas faire honneur à cette fête qu’on vous a préparée ? Est-ce que vous allez assumer votre état, et profiter de la foule présente pour vous faire chouchouter ?

Ce qui est sûr…

c’est qu’il est aussi impossible de négocier avec notre corps qu’avec la météo...

Quand la nature s’exprime, on ne joue plus dans la cour des « c’est moi qui commande, d’abord » … on est sur un autre plan. Et sur ce plan-là, si on continue à vouloir avoir raison, on est plutôt mal barré: on devient irritable, on en veut à la terre entière, on culpabilise, bref, comme chemin vers la paix, ce n’est pas l’idéal.

Alors que faire ?

Écouter, écouter, écouter.

Instant après instant, mettre notre attention sur les manifestations de notre nature profonde. J’ai la gorge serrée ? Mon attention reste dans ma gorge, j’accueille, je respire ce serrement. Je le regarde comme s’il me racontait l’histoire la plus passionnante du monde. Et puis… petit à petit, la sensation change, la fluidité s’installe.

On m’écoute ? Je n’ai plus besoin de crier si fort, alors…

Autre question: faut-il attendre d’être malade pour se mettre à l’écoute ?

Et si nous prenions un temps, chaque jour, pour écouter ce que notre corps nous dit ?

Et si cet espace dédié à notre corps lui permettait, justement, de s’exprimer en douceur, au quotidien, sans avoir à hurler, comme par hasard, au moment qui nous arrange le moins ?

Si vous faites cette expérience de reliance quotidienne, n’hésitez pas à laisser un commentaire!

à bientôt !

La Fannette