Trois points-clés pour sortir de l’hésitation et prendre une décision en moins d’une minute

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Lorsqu’on doit prendre une décision, quoi de plus normal que d’hésiter, de peser le pour et le contre, de traverser un moment de profonde hésitation ?

Ce qui devient gênant, c’est lorsqu’on ne sort jamais de cette hésitation, et qu’on finit par laisser les circonstances ou les autres décider à notre place.

Pourquoi est-ce gênant, me direz-vous ? En effet, ce fonctionnement offre un avantage notoire : si la décision prise se révèle finalement mal appropriée, nous n’avons aucune responsabilité à assumer, nous pouvons déplorer le manque de discernement de la personne qui en est à l’origine, ou nous pouvons accuser le destin, la vie, la crise, la conjoncture actuelle… et personne ne viendra nous accuser, nous, qui n’avons finalement fait que subir le sort ou suivre les indications d’une personne en qui nous avions confiance. Il s’agit en effet d’un sérieux avantage : quoi qu’il arrive, on ne pourra pas dire que c’est de notre faute. Et l’on pourra critiquer confortablement les décideurs incompétents qui nous ont mené dans l’impasse.
Mais cet avantage se paye très cher : car finalement, on fait tout de même un choix … celui de subir plutôt que d’agir, d’être le jouet d’une météo extérieure sur laquelle nous n’avons aucune prise.

Si l’on veut être aux commandes de sa vie, il est indispensable de prendre des décisions.

Comment faire, comment savoir si l’on prend « la bonne » décision ?

1. Dans un premier temps, nous devons accepter de prendre un risque. Nous devrons assumer notre choix, en prendre la responsabilité. Peut-être qu’un jour nous aurons à dire « finalement cette décision n’a pas été au service ». C’est une éventualité. L’humilité peut nous aider à faire le pas : quoi qu’il arrive, nous savons que nous pouvons tirer parti de nos erreurs pour évoluer.
2. Ensuite, prenons conscience que notre mental n’est pas le mieux placé pour nous aider dans les choix à faire. Il risque de nous emmener dans toutes sortes de questionnements dont il n’a pas les réponses, et qui ne font que stimuler la peur. « Aujourd’hui j’ai envie de m’inscrire à cette formation, mais qui me dit que j’en aurai encore envie quand elle débutera ? » «Déménager avant d’avoir vendu ma maison, d’accord, mais si elle ne se vendait pas ? Et si, et si et si ? »

Notre mental veut nous éviter la souffrance à tout prix. Pour qu’on ne souffre pas, il nous invitera à prendre le moins de risques possible, à garder toujours les mêmes repères. Il limitera notre champ d’action, parce qu’il ne peut accepter de ne pas tout contrôler, de ne pas tout savoir à l’avance, de ne pas pouvoir dérouler pour nous une route pavée de sécurité au fur et à mesure de notre avancée. Comme il ne peut contribuer à notre sécurité lorsque nous décidons de bouger, il va essayer par tous les moyens de nous contraindre à l’immobilité. (C’est lui qui nous invitera à laisser faire la vie, à laisser les autres prendre les décisions importantes, par exemple) Concrètement, ne pas donner le pouvoir au mental, cela veut dire couper court aux questionnements sans fin (« et si et si ? »), et faire le calme à l’intérieur : respirer, se poser dans le ventre (voir l’article : quatre outils pour apprivoiser sa boussole intérieure)
3. Une part de nous est capable de nous guider. Elle ne saura pas nous expliquer pourquoi elle nous guide plutôt vers tel ou tel choix, mais nous pouvons lui faire confiance : car elle a accès à plus d’informations que notre mental. Je la visualise comme un papillon, qui peut voir les choses de haut, et qui peut, grâce à ses antennes, se mettre en lien avec tout un monde que je ne peux pas voir. C’est l’intuition.

Pour l’écouter, j’utilise une technique toute simple : debout, bien droite, je me centre dans mon ventre. Je pense « je suis Fanny », et je laisse aller mon corps : au bout d’un moment, il penche en avant. Je pense « je suis Bernadette », et je laisser aller mon corps qui m’entraîne vers l’arrière. Donc, pour moi, vers l’avant signifie « oui », et vers l’arrière signifie « non ». Ensuite, je pose ma question. Par exemple : « il est juste que je téléphone à telle personne pour lui demander telle chose ». Et mon corps me répond. Je veille à ce que mon mental soit en mode « off », pour qu’il n’interfère pas. Cela veut dire que je ne fais cet exercice que lorsque je suis bien centrée dans mon ventre et que je ne pense à rien d’autre qu’à ma question. Ensuite, je considère cette réponse comme la décision à prendre.
Cette technique me permet de faire des choix en quelques secondes, et d’arrêter d’alimenter les ruminations mentales : quelle économie d’énergie !

 

Vous avez essayé ? N’hésitez pas à laisser vos témoignages en commentaire !

A bientôt,

La Fannette

5 Comments

  • Coucou Fanny!
    J’ai dans ma liste d’articles ce fameux exercice du balancement du corps ainsi que du teste musculaire avec le bras. Ce 2eme est plus ‘rassurant’ quand à la non-intervention du mental car il nécessite d’être deux et que le geste soit clairement défini..Bref… On en reparle :-) Bisou !

    • Coucou Cécile! merci pour ton commentaire. Peux-tu m’envoyer le lien vers ton article? je le mettrai à la fin de mon article pour les personnes curieuses ! (dont je fais partie)

      • Et bien ce lien n’existe que dans ma liste d’article à écrire :-) pour le moment … Je te tiens au courant !

  • Bonjour La Fannette!
    Ce procédé pour prendre des décisions me paraît magique et pourtant je ne me sens pas prête à faire ça… J’aurais l’impression que je choisis par hasard, ou que je me remets à quelque chose justement de magique, que mon choix repose sur une croyance. Mon mental ne veux pas lâcher. Je veux sentir mon intuition avec ma tête! Heu, c’est pas possible, ça, sentir son intuition avec sa tête et pas que avec son corps?

    • Bonjour l’autre Claire,
      Habituellement, je corrige les petites fautes dans les commentaires que je reçois… Mais là, je trouve que ton erreur d’accord est très intéressante: tu as écrit: « mon mental ne veux pas lâcher »… ton mental=je? Et tu répètes « je veux »… Le truc, c’est que tu n’es pas que ton mental, et que vouloir, c’est le contraire de lâcher. Si tu fonctionnes uniquement avec ton mental, tu ne pourras pas faire l’économie de tous les questionnements liés à la notion de choix… parce que le mental argumente et tergiverse sans cesse. Dis-toi que si tu t’en remets à l’intuition, tu n’es pas en train de donner ton pouvoir à l’extérieur: tu permets à une part de toi qui sent et qui sait, de s’exprimer. Par contre, tu ne peux pas demander à cette part-là de t’expliquer le pourquoi du comment… Est-ce que ça te parle?

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