Quatre outils pour apprivoiser sa boussole intérieure

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Aujourd’hui, j’ai envie de me remercier de m’être si souvent trompée de route, et d’avoir à maintes reprises ignoré ma petite voix… Les conséquences de ces différentes expériences ont été plus ou moins douloureuses. En tout cas, elles ont le mérite de m’avoir appris quelque chose, et je me sens riche d’avoir fait ces erreurs, qui m’ont permis de découvrir des outils de guidance.

  • Le premier outil, c’est l’écoute de mon corps.

Quand j’ai une décision à prendre, mon mental s’empare de la question et entend tout régler en deux temps trois mouvements. J’ai maintenant pris l’habitude de le mettre au service, et de ne pas le suivre dans son affolement. Comment je m’y prends, concrètement? Par exemple, je me pose la question: comment je me sens à l’idée de prendre telle décision ? Et je me relie à mon ventre. La réponse, généralement, ne se fait pas attendre (et plus on pratique cet exercice, plus la réponse vient rapidement): je sens soit un serrement désagréable (décision inadéquate !), soit une légèreté, une fluidité, un bien-être (décision adéquate !)

  • Le deuxième outil, c’est de demander de l’aide à une personne ressource.

Ce qui me paraît important dans ce cas, c’est de ne pas attendre de l’autre qu’il nous apporte la solution: ce serait lui donner le pouvoir sur notre vie, et lui conférer le rôle de notre boussole.

Certaines personnes bien choisies peuvent être d’un grand secours quand je me sens perdue. L’important, c’est de demander de l’aide à quelqu’un qui sait écouter les autres, et qui n’est pas impliqué par la décision à prendre. Pour ma part, j’ai un réseau de personnes rencontrées lors de stages de développement personnel, avec lesquelles j’échange des moments d’écoute. Souvent, je parviens à me relier à moi-même avec plus de facilité lorsque quelqu’un m’écoute que lorsque je suis seule.

  • Le troisième outil, c’est l’écoute des événements.

Il m’arrive souvent de me cogner. A chaque fois que cela se produit, j’arrête ce que j’étais en train de faire, et je me pose la question: « à quoi est-ce que j’étais en train de penser lorsque je me suis cognée ? »… et il me devient facile d’interpréter l’incident comme un rappel à l’ordre, une invitation à me recentrer.

Tout événement peut être interprété comme une guidance: par exemple, au moment où vous devez passer un coup de téléphone, vous n’avez plus de connexion, rien de fonctionne, vous avez l’impression que tout se ligue pour que vous ne puissiez pas faire ce que vous avez prévu. Plutôt que de s’acharner, de s’énerver, il vaut mieux lâcher prise: ce n’est pas le bon moment.

  • Le quatrième outil, c’est la patience.

C’est cet outil qu’il m’est le plus difficile d’apprivoiser… Car j’ai envie que les choses bougent ! Mais il y a une question qu’il est important de poser à sa boussole intérieure: est-ce que l’action juste à poser maintenant, ce ne serait pas de lâcher prise et de laisser venir…?

Et vous, quels sont les outils que vous utilisez pour vous relier à votre boussole intérieure ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !

A tout bientôt,

La Fannette

18 Comments

  • Très instructif Fanny.Mais je me demandes si le resserrement qu’on peut ressentir à l’estomac n’est lié une peur enfouie en nous? Merci de m’éclairer.

    • Merci Serge pour ta question. D’après mon expérience, les peurs sont liées au mental. Si je pose mon attention dans mon ventre, et que je prends le temps d’y respirer avant de me poser une question sur ma décision à prendre, le serrement ne sera pas une peur mais un signe. Parfois, je ne reste pas centrée, et c’est le mental qui m’envoie un signal « peur », souvent lié à des pensées, des idées, des arguments. Le jeu c’est alors de descendre à nouveau dans le ventre. De plus, petit à petit, on arrive à faire la différence, au niveau du ressenti, entre un signal de l’intuition et une peur liée au mental. Encore une fois, cette réponse est subjective et liée à mon expérience. J’espère en tout cas qu’elle t’aura éclairée.
      à bientôt,
      Fanny

      • Merci pour ta réponse Fanny.

  • Comme toi, j’ai beaucoup de mal avec la patience mais j’y travaille. Sinon ce que j’utilise comme outil, c’est me concentrer fortement sur ma respiration et être à 100% dans le moment présent. Ainsi je passe en mode automatique ce qui me donne la sensation d’un lâché prise et je me sens beaucoup plus zen.

    • Merci Jérémy, j’adore ton outil: l’attention à ma respiration est pour moi une bouée de secours géniale quand le mental et les émotions s’emballent.

  • Merci pour cet article

    je vais vraiment suivre ton conseil du ressenti dans le ventre; çà me sera très utile. En tout cas je vais tester. A part le fait de me concentrer sur mon ventre pour voir si c’est la bonne ou mauvaise décision, y t-il qq chose en plus à faire.?De l’entrainement tu vas me dire :)

    Encore merci

  • Super merci je vais lire immédiatement

  • Bonjour Fanny.
    Je trouve intéressant le fait d’être à l’écoute des événements. Mais par exemple si on se cogne, ça veut dire quoi ? On doit se recentrer ça veut dire se concentrer sur la chose que l’on fait ou sur la raison pour laquelle on s’est cogné? ( j’ai entendu dire que ça pouvait être des manifestations de notre inconscient. J’aimerais mieux comprendre ce que tu veux dire par là :)

    • Bonsoir Agnès,
      Je te remercie pour ta question, j’adore les questions, surtout quand elles m’invitent à sentir exactement ce que je veux partager et à clarifier ma pensée. Je vais te répondre à partir de mon expérience. Ce qui veut dire que ce que je vais te dire est valable pour moi, et que c’est possible que ça te parle, comme c’est possible que tu ne te retrouves pas du tout dans ce que je partage… et je veux bien que tu me dises ce qu’il en est…
      Donc, ces derniers temps, je me cogne pas mal, et à chaque fois, je me rends compte que juste avant de me cogner, j’étais en train de nourrir des pensées qui ne sont pas au service de mon épanouissement. Il y a donc une part de moi qui veille à me remettre sur les rails chaque fois que je déraille… Du coup, quand je me cogne, cela devient automatique: je prends conscience de ce à quoi j’étais en train de penser, j’identifie en quoi ce n’était pas au service, et je me recentre sur ce qui est là: le présent, mon corps, ma respiration: je reprends les commandes !
      J’espère avoir répondu à ta question.
      A bientôt
      Fanny

  • d’accord, :). Si je comprends bien, te cogner est un mécanisme de défense que tu as développé . Il t’invite à lâcher-prise sur les pensées négatives que tu entretenais malgré toi… C’est intéressant.
    En fait c’est carrément super intéressant d’écouter autant son corps que les événements pour comprendre … mais ce n’est pas si facile surtout quand on ne sait pas décoder les messages de notre corps. C’est tout un sujet !
    merci pour ce rappel

    • Merci pour ton commentaire, Agnès. J’ai envie de préciser, du coup, que pour moi, me cogner n’est pas ce que j’appelle un mécanisme de défense. Pour moi, les mécanismes de défense sont plutôt au service de la part de nous qui refuse d’évoluer, par besoin de sécurité. Ces mécanismes sont pour moi de la même famille que les croyances limitantes. Je vois le fait de me cogner plus comme un signe que m’envoie une part que je ne sais pas nommer pour le moment (mon vrai moi? mon guide interne?). Et c’est drôle parce que juste avant de lire ton commentaire, tout à l’heure, j’étais préoccupée par une décision que j’avais à prendre, c’était pendant mon repas… j’étais en train de me décider à m’inscrire à une formation sur internet, tout en continuant à manger, et je me suis rendu compte que j’étais en train de m’en mettre partout: ma crème d’aubergine avait dégouliné sur mon pull, au moment où je prenais cette décision. Du coup, je me suis dit: « cette formation n’est pas pour moi, j’ai d’autres outils disponibles qui sont à ma portée » et je me suis sentie aussitôt soulagée et tranquille. Tu me diras: « Comment peux-tu être sûre que ce n’est pas ta part sécuritaire qui cherche à te détourner de cette formation? », eh bien, c’est tout simple, cette part-là, je commence à la connaître et à savoir identifier ses moyens de communication: elle n’a pas assez d’humour pour m’envoyer un message de ce style !
      Merci Agnès de m’avoir donné l’occasion de clarifier ce point et de partager ma petite anecdote !

  • C’est un superbe article Fanny, merci beaucoup pour tout ça.
    J’ai juste une petite question en ce qui concerne ton quatrième outil sur la patience. Pour moi, lâcher prise n’est pas la chose à faire. Pourquoi ne pas prendre une semaine de repos complet (donc du lâcher prise en quelque sorte oui) et attaquer de plus bel au retour ? Je pense que la patience ce n’est pas d’attendre mais justement d’agir en attendant.

    Cordialement.

    • Oui… J’entends bien chez moi aussi cette part qui dit: « oui, mais alors, si je lâche prise, je ne vais rien faire, et les choses n’avanceront pas ! » J’adore sentir cette envie que ça bouge, ça me relie à mon énergie de vie. En même temps, je ressens clairement que parfois, cette part de moi voudrait que je prenne une décision ou que je pose une action à un moment qui n’est pas le moment juste pour faire cela. C’est là que ça demande de lâcher prise, et non pas d’attendre, mais de laisser venir. La différence entre « attendre » et « laisser venir », c’est que derrière « attendre » (dans cette situation, bien sûr) , il y a une forme de passivité: on attend que le déclic nous vienne du monde extérieur, on lâche son pouvoir. Ce n’est pas un véritable lâcher prise. Cela peut être une résignation ou une fuite. Derrière « laisser venir », il y a une ouverture à la confiance: j’accepte l’idée que je puisse ne pas avoir la réponse tout de suite. Je me relie à la confiance qu’au moment opportun, je recevrai la réponse, parce que je reste disponible à la recevoir, en étant reliée à moi, au moment présent, à ma respiration, à mon ressenti, à l’intuition.
      Lâcher prise n’est pas renoncer à son objectif et baisser les bras. Bien au contraire: ça demande une grande vigilance, et c’est pour moi une action importante, que de décider de faire confiance.
      J’espère t’avoir éclairé, merci en tout cas de m’avoir donné l’occasion de préciser ma pensée.

  • J’ai trouvé un article sur le même sujet (sur le blog « Habitus consulting »), intitulé « Les dix questions qui vous permettront de prendre une bonne décision rapidement », qui complète le mien à merveille. Voici le lien: http://habitusconsulting.fr/les-10-questions-qui-vous-permettront-de-prendre-une-bonne-decision-rapidement/

  • Bonjour tout le monde,
    Encore une fois un sujet passionnant ! J’adore, et ça me parle….
    Etre à l’écoute, bon….ça me demande l’effort de me pencher pour écouter mon ventre parler de ses émotions, de mettre quelqu’un en confidence, de faire attention aux signes .Choses auxquelles je ne pense que rarement malgré l’importance favorable que je leur accorde…le carcan est là ! bouh! je voudrais le dissoudre d’un coup de baguette magique !
    Mais la patience…quel outil merveilleux !J’ai reçu des expériences qui ont cloué le bec à mes emballements et m’ont clairement montré que le temps est plus un allié qu’un ennemi .Et pouvoir se dire  » ah bon ? Et pourquoi tout de suite ? Est-ce une question de vie ou de mort ? J’ai le temps après tout . » Et soupirer de soulagement, ouf ! Oui, j’ai le temps plus souvent que je ne le pense. Je l’ai, et en plus il travaille pour moi. Et ce que je construis avec lui est solide.

    • Merci Bérangère pour ton témoignage ! Combien de fois, moi aussi j’ai expérimenté que le bon moment pour faire les choses n’est pas nécessairement le plus vite possible, mais le moment juste (car souvent, se précipiter nous amène à perdre du temps, au final) … Et effectivement, se reposer sur ces expériences peut aider à opter pour la patience !

  • Je voulais dire aussi que lorsque je me dis « j’ai le temps » ou « je vais commencer par lacher prise » du coup , étrangement, je deviens beaucoup plus efficace . Peut-être parce que sans la « pression » tout devient plus clair, plus fluide. A expérimenter !

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