Les émotions sont nos amies: deuxième étape vers la paix

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Dans mon dernier article, je vous proposais de passer quelques heures de la semaine à observer sans juger. Avez-vous essayé ?

Peut-être vous êtes-vous surpris à juger quand même, et peut-être vous êtes-vous observé en train de juger… Peut-être vous-êtes vous jugé d’être en train de juger, et alors vous vous êtes mis à vous observer, en train de vous juger de juger. Et là, peut-être vous-êtes vous jugé de vous juger de juger, et… vous avez réalisé que plusieurs parts coexistaient à l’intérieur de vous.

Maintenir une attitude de non-jugement est un travail de longue haleine. Mais rejoindre la part de soi qui est capable d’accueillir la réalité de manière sereine et tranquille est beaucoup plus facile. Et plus on s’entraîne à se positionner depuis cette part, plus on est capable d’avoir un regard bienveillant sur soi et les autres, et sur la vie.

  • Pour rejoindre cet endroit de soi, on peut respirer profondément, relâcher tous les muscles de son corps, et porter son attention dans son ventre (deux largeurs de doigt sous le nombril).

 

  • On peut aussi visualiser une plate forme au milieu des flots. Cette plate-forme est stable, même quand les vagues sont hautes et tourmentées par le vent. Sur cette plate forme, je peux regarder la tempête sans me laisser emporter.

C’est à partir de cet état d’esprit que je vous propose d’explorer la deuxième étape vers la paix.

Cette étape consiste en l’accueil de nos émotions et de nos sentiments.

Ces derniers sont au service de notre épanouissement, à condition que nous soyons capables de les écouter sans leur donner le pouvoir.

Quelle est la différence entre écouter un sentiment et lui donner le pouvoir?

Imaginez que votre enfant pleure, parce qu’il veut quelque chose que vous ne voulez pas lui donner.

  • Si je l’écoute, cela signifie que je suis tranquille avec le fait qu’il pleure. Je trouve sa tristesse légitime et je suis capable de l’entendre, sans chercher à me justifier ni à lui donner tort.

 

  • Si je lui donne mon pouvoir, cela signifie que je me laisse envahir par son émotion: je suis affolée, inquiète, je culpabilise ou bien je ne supporte pas ses pleurs. Je les trouve disproportionnés, exagérés, ou bien je me trouve ingrate, mauvaise mère.

Voilà la différence. Avec moi-même, c’est la même chose. Je peux choisir d’écouter mes émotions comme étant légitimes, sans me battre contre elles, et sans me laisser emporter dans leur tourbillon.

Pour les comprendre et les mettre à mon service, voici trois points essentiels:

  1. Mes émotions sont légitimes. Je ne peux pas me convaincre de ne pas ressentir ce que je ressens. Même si je me trouve ridicule d’être vexée, le fait es là, je le suis. Il est inutile d’argumenter contre une émotion.
  2.  Mes émotions sont dues à un besoin satisfait ou non, et non pas à un événement joyeux ou triste. Ce point est difficile à accepter, et pourtant, vous constaterez par vous-mêmes que lors d’un même événement, les émotions ressenties par différentes personnes varient. Cet événement est un stimulus, mais pas une cause de l’émotion. Ce qui crée l’émotion, c’est le besoin intérieur.
  3. Mes émotions sont des signaux. Si j’accueille mon émotion comme un signal qu’un besoin appelle, je la mets à mon service. Par exemple, je casse un vase qu’un ami m’a offert, et je ressens une grande tristesse. Je suis triste non pas parce que mon vase est cassé, mais parce que mon besoin de prendre soin de ce qui a de la valeur pour moi n’est pas satisfait. L’accès au besoin que me donne l’émotion me permet d’aller l’explorer, le reconnaître, et le nourrir.

Donc… les émotions sont nos amies…

Est-ce que certaines d’entre elles se réveillent à la lecture de cet article ? N’hésitez pas à nous les présenter en commentaire !

A bientôt !

La Fannette

 

 

 

2 Comments

  • Hi Fanny-nette,

    Bon,là c’est un constat sur le recevoir des émotions, oui, il y a un curseur sur la gamme des besoins, il y en a aussi un lié à l’impact de l’évènement selon la sensibilité de chacun, l’interprétation peut-être en quelque sorte « bornée,limitée » ou au contraire ouverte sur de nombreuses portes qui sont de vécu très bousculantes mais riches et facteur de ressources.
    Pour en revenir au jugement, ces pensées sont encombrantes et non délivrantes.
    Bises,
    Cécile

    • Oui, Cécile, les jugements sont à la vie ce que la glace est à l’eau: c’est figé, froid, et ça prend de la place… et pourtant, c’est fait de la même matière! A nous d’opérer la transformation pour que la vie coule à nouveau… Bises!

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