la météo intérieure: comment la gérer?

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« Pourquoi ce creux de vague, alors que tout allait si bien ? »

« Pourquoi cette sensation de dépendance affective, alors qu’il y a trois jours je me sentais autonome et bien dans mes pompes ? »

« Que vient faire là cette tristesse, j’ai tout pour être heureuse ! »

Se poser ce genre de questions revient au même que de s’interroger sur la météo… pourquoi ce froid, alors qu’hier il faisait si bon, pourquoi la pluie, pourquoi le vent ?

On est d’accord: il est totalement inutile de se poser ce genre de question (quand on n’est pas passionné de météorologie). Déplorer le temps qu’il fait est une pure perte d’énergie. Il en est de même pour nos petits commentaires sur notre météo intérieure. Se lamenter sur une mélancolie qu’on ne peut expliquer ne fait qu’ajouter une chape de plomb sur notre ciel déjà couvert.

Mais alors que faire? Comment sortir de cet état?

1- Dans un premier temps, cesser de culpabiliser sur le fait d’être triste. En effet, on peut avoir tendance à croire qu’il faut absolument être gai, heureux, drôle, et que si l’on est maussade, on va gâcher la vie de notre entourage. A force d’entendre parler de la pensée positive, de l’optimisme, du « bon côté des choses », on finit par s’imaginer qu’il n’y a plus de place pour la tristesse, le chagrin, la mélancolie. Ce qu’on oublie, c’est qu’appliquer les principes de la pensée positive ne signifie pas se mentir, faire semblant, culpabiliser d’être mal… mais plutôt accueillir ce qui est avec bienveillance. Donc, accueillir notre météo intérieure, aussi maussade soit-elle, les bras ouverts.

2- Ensuite, lâcher l’idée de vouloir sortir de cet état. Si l’on est triste, même si l’on ne peut l’expliquer, c’est qu’une part de nous appelle à être entendue: il ne s’agit pas de la fuir ou de l’ignorer, sinon, elle reviendra, toujours plus tenace. Ecoutons-la plutôt, et si les larmes veulent couler, ne les retenons pas.

3- S’appuyer sur nos prises de conscience, sur notre expérience, pour passer le cap. Par exemple, lors de mon dernier coup de blues, ce qui m’a portée, c’est de me rappeler que chaque fois que je dégringole dans un creux de vague, je finis par trouver un trésor: donc, si je plonge, c’est que j’ai quelque chose à aller chercher tout au fond. Cette idée m’aide à accepter l’inconstance de ma météo intérieure.

4- Demander du soutien. Dans notre réseau d’amis ou notre famille, nous avons des personnes ressources, qui sont souvent ouvertes à nous aider, à condition qu’on le leur demande clairement.

5-Garder nos bonnes habitudes. Quand tout va bien, c’est le moment de poser et d’ancrer des rituels qui contribuent à notre bien-être: manger sainement, bien boire, prendre des temps de « respiration » dans la journée, exprimer sa gratitude régulièrement… ainsi, quand on traverse un creux de vague, si l’on se tient à nos rituels, il nous sera plus facile de retrouver la pêche.

Ces cinq attitudes me permettent de traverser mes « averses » intérieures beaucoup plus facilement que par le passé.

Si vous connaissez et appliquez d’autres postures, n’hésitez pas à les partager en commentaire !

à bientôt,

La Fannette

6 Comments

  • Il m’a fallut 3 ans pour le ressentir, car le savoir c’est bien, l’appliquer à l’intérieur c’est différent, et c’est seulement là que ca porte ses fruits !

    Merci La Fannette pour cette piqûre de rappel :-)

    • Merci Victor pour ton commentaire ! Je suis d’accord avec toi: le maître mot, c’est expérimenter.

  • « Accepter l’inconstance de ma météo intérieure! »
    Superbe phrase qui englobe bien l’idée. Conseils très justes et efficaces.

    Ce qui m’aide également c’est de laisser les larmes couler sans retenue plutôt que d’essayer de les retenir. Ainsi ça passe très vite puisque tout est lâché.

    Merci La Fannette de me remettre les points sur les i. J’en avait bien besoin.

    • Bien sûr, les larmes ! ça me paraissait tellement évident que je ne l’ai pas noté… alors que c’est essentiel. Merci Chaba, j’ajoute ça tout de suite !
      à bientôt !

      • J’ai un coup de blues ? Pas de panique. Je ne suis sûrement pas la seule à avoir remarqué qu’il y a un temps pour chaque chose .Ce qui m’aide, par contre, c’est que j’ai arrêté d’en avoir honte, de le cacher. Au contraire. Et si on me dit : ça va ? je ne mentirai pas, au risque de ne pas être celle qui réussit toujours tout, ou celle qui plombe l’ambiance. D’ailleurs j’ai remarqué qu’il se produit alors un petit phénomène positif : ma tristesse ,si elle est écoutée bien sûr, non seulement s’allège,mais elle permet à mon « écouteur » de revivre une situation mal vécue, et je me retrouve en train de consoler mon consolateur…
        En tout cas, merci pour tes histoires, Fanny, elles sont un baume pour nous !

        • Merci pour ton témoignage, Bérangère! J’aime l’idée qu’écouter sa tristesse puisse aider notre entourage à faire de même…

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