Archive from mars, 2016

être gentil? non, merci.

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C’est vraiment très très bien d’être gentil. Ah oui. Tout le monde vous aime bien. Tout le monde vient vers vous, pour vous demander des tas de choses. C’est chouette.

On se sent utile.

Bon, c’est vrai, des fois, c’est fatigant. Quand par exemple, on interrompt son bain bien mérité d’après une semaine éreintante, pour que notre ado puisse prendre vite fait sa douche, pour aller chez sa pote voir tous les potes qui se retrouvent c’est un truc de ouf y’a tout le monde tu te rends pas compte j’y vais pas sans me laver et si je rate ce truc de ouf ma life est fichue c’est chaud j’ai trop  envie d’y aller mes potes c’est ma vie, j’en ai pour deux minutes steuplé Maman j’t’adore, ou bien quand on va vite fait chercher le carnet de vaccinations que notre père a oublié chez lui dans le dernier tiroir de la commode qui est sous les papiers entassés tout derrière les cartons du dernier tri qu’on a fait ensemble  pour lui amener vite fait à l’aéroport à Orly pour qu’il puisse décoller pour l’Afrique ça fait jamais que 4 heures de voiture aller 4 heures retour mais t’es géniale ma fille tu me rends un é-norme service, j’ai de la chance d’avoir une fille comme toi tu sais, ou bien quand on achète 100 kilos de pommes bios au gars du camion qui fait du porte à porte le pauvre il a rien vendu depuis ce matin, mais vous comprenez moi j’aime pas les pommes tant que ça, mais lui, le gars du camion, il nous sort son chapitre sur la société de consommation, les pommes traitées de chez Carrouf, hein? vous voulez pas être complice ce ça Madame, on le voit bien que vous, c’est pas pareil, vous, vous êtes quelqu’un de bien, vous alors, heureusement qu’il y a des gens comme vous qui ont une conscience parce qu’alors les gens sont vraiment cons, et vous voulez un stylo pour le chèque, cherchez pas j’en ai un, ça fait 320 euros vraiment vous êtes une femme bien vous alors Madame…

Voui. On est une femme bien heureusement que vous êtes là vous au moins, on est la meilleure des mamans je t’aime salut à toute, on est une brave fille ça fait du bien de pouvoir compter sur toi oh là là…

Sauf que non.

Au bout d’un moment, la barre de l’exigence monte, monte encore, et tout à coup, on n’est plus du tout à la hauteur…

parce qu’on est en train d’acheter le goûter préféré de notre petit dernier à la boulangerie pendant que notre premier voudrait qu’on le rappelle pour lui donner le numéro de téléphone du coiffeur, et qu’on pense à notre pauvre chien qui est resté à la maison toute la journée sans faire pipi parce que notre fille n’est pas rentrée à midi (elle était chez sa pote de ouf) pour le promener.

Et quand on n’est plus à la hauteur, c’est la chute, la chute de ouf.

Et ça fait mal, très mal.

Parce que tout ce qu’on a fait, pour mériter ce titre de « gentil(le) », on l’a fait parce qu’on avait peur de ne pas être aimé(e). On avait besoin de reconnaissance.

Et quand on arrive à la maison et qu’on entend brailler:

-Pourquoi il est tout écrasé mon goûter ? Bouh, moi j’en veux un pas écrasééééé!

-C’est quoi l’odeur de ouf, là ? Ah, c’est le chien, d’ailleurs t’a marché dedans, ah, t’approche pas !

Et que notre téléphone nous braille un cinquantième sms:

stp le n du koifeur sa urge

Là, notre besoin de reconnaissance n’est pas du tout, du tout, du tout satisfait. On a envie de hurler que quand même, après tout ce qu’on fait pour les autres, quand même, on mériterait un peu plus de « mercis »…

On a envie d’envoyer bouler tout le monde, et de se mettre à pleurer toutes les larmes de son corps. Et on en veut à tous ceux à qui l’on a dit « oui ». Et à ce moment-là, ils ont le culot de nous dire:

-Mais je t’ai pas obligé(e) à me rendre service. Tu l’as fait, parce que tu l’as voulu. Je te dois rien, moi.

Et le pire, le pire de ouf, c’est qu’ils ont raison.

Si je ne me respecte pas lorsque je dis « oui »,

c’est ma responsabilité.

 

Si je ne me respecte pas lorsque je dis « oui »,

voici les risques que je prends:

  • Épuiser mes réserves d’énergie et d’allant.
  • Demander aux autres d’assumer la responsabilité de mes besoins insatisfaits, et bien sûr, de les satisfaire (après l’exigence envers moi-même, je me retrouve dans l’exigence envers les autres: puisque je fais ça pour toi, tu peux bien faire ça pour moi).
  • En vouloir à mes proches.
  • M’aigrir.
  • Au bout d’un moment, déprimer, et verser dans le burn-out.

 

Vous me direz, mais alors, quand est-ce qu’on prend soin de ceux qu’on aime?

Quand est-ce qu’on se rend utile, quand est-ce qu’on fait preuve de générosité, d’altruisme?

Pour moi, la réponse est simple:

Quand ça vient du cœur. Quand ça nous donne de la joie, et qu’on le fait par plaisir. Quand on trouve un arrangement qui nous satisfait.

Par exemple, j’ai prévu de ranger et de faire du ménage. Ma fille me demande d’aller chercher sa pote. Je sens que ça ne joue pas: je n’ai pas envie de me dépêcher d’aller chercher sa copine et de faire le ménage à la va-vite. Elle me propose de faire le ménage pendant que je vais chercher sa pote. Je sens tout de suite que ça se détend à l’intérieur: ça me va. Je me sens soutenue dans mon élan à rendre service.

Si je choisis de donner à partir de mon élan intérieur,

voici les conséquences:

  • Je suis vraie, authentique.
  • Je donne à mon entourage de vrais repères sur mes limites et sur mes besoins.
  • Je permets à mon entourage de me respecter.
  • Je ressens pleinement le plaisir de donner de mon temps et de mon énergie à partir de mon cœur.
  • Je reste dans l’amour avec moi, et avec mon entourage.

 

Voilà ce que j’avais envie de partager avec vous aujourd’hui…

et encore deux petites choses, si vous voulez aller plus loin:

-vous pouvez relire ou lire « comment dire non, pourquoi dire non, en 6 questions »

-vous pouvez lire le livre de Thomas D’Ansembourg,

Cessez d’être gentil, soyez vrai

 

Si cet article vous a parlé, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

A bientôt,

La Fannette

10 pièges à éviter lorsqu’on commence à appliquer la CNV

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La CNV, ou Communication Non Violente, est une démarche qui vise à améliorer notre relation à nous-même et aux autres, créée dans les années 60 par Marshall Rosenberg.

Cette méthode remporte de par le monde un succès grandissant, ce dont je ne peux que me réjouir. ( Vous en aurez une présentation par ma chère amie Isabelle Padovani en cliquant ici, et par Marshall Rosenberg en regardant cette vidéo)

Ayant fait dix années de formation à la CNV, et côtoyant nombre d’adeptes de cette pratique, je pense avoir le recul nécessaire pour pointer les écueils où peut nous emmener un usage maladroit de la CNV.

Voici donc 10 pièges qui nous tendent les bras

lorsque nous débutons (et même lorsque nous poursuivons !) la CNV.

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Anti burn-out: 3 trucs de ouf

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OUCH… En ce moment, j’ai vraiment besoin d’un truc de ouf pour me préserver du burn out.

Heureusement que vous êtes là: vous partager mes trucs de ouf me permet de les faire ressurgir dans mon quotidien. C’est ouf, quand même: j’ai des baguettes magiques, et je les laisse dormir au fond d’un sac ! Tellement merci à vous…

Bon, voyons voir ces baguettes magiques, ces trucs de ouf, qui se rappellent à mon souvenir…

1. La respiration « ascenseur ». A pratiquer n’importe où, dès que le stress menace. Prendre de grandes respirations, et à chaque expire, descendre l’attention un peu plus bas dans le corps, jusqu’à atteindre les pieds, puis imaginer les petites racines qui partent des pieds et m’ancrent au sol.

Retour dans les baskets garanti.

 

2. Le mode « économie d’énergie ». A choisir plutôt qu’à subir.

Je m’explique: plutôt que d’arriver au bout du rouleau et de se mettre en arrêt, se mettre régulièrement en mode économique… ce qui veut dire: laisser un peu parler les autres, et les écouter en respirant tranquillement. Laisser un peu agir les autres, et les regarder faire. Déléguer, et faire confiance. C’est un truc de… OUF, ça va mieux…

3. L’EFT, (emotional freedom techniques). C’est une technique de libération émotionnelle que je suis en train d’apprivoiser, et je peux vous dire que ça me change la vie… Comme je suis novice en la matière, je ne vous en dis pas plus pour le moment et je vous laisse donner libre cours à votre curiosité…

Et maintenant, je vous laisse pour m’adonner à mon truc de ouf préféré: gros dodo.

Au plaisir de lire vos commentaires !

La Fannette

Voyager pour mieux s’aimer: l’impact des voyages sur la confiance en soi

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Aujourd’hui, article invité: j’accueille Mélanie, du blog 38000 Km, Le tour du monde en 365 jours ! Sur ce blog, Mélanie nous propose des témoignages, des astuces, des suggestions et des conseils pour que le voyage soit toujours un plaisir. Je lui laisse la parole pour cet article sur l’impact des voyages sur la confiance en soi…

 

Tout le monde sait que le simple fait de voyager procure des bienfaits non seulement pour la santé du corps, mais surtout pour le renforcement du mental. Il rehausserait même la confiance en soi. Thérapie psychologique par excellence, le voyage permet de se découvrir soi-même, de se lancer de nouveaux défis et de se détacher du passé.

Pour se découvrir soi-même
S’il y a une alternative efficace pour se découvrir soi-même, c’est bel et bien le voyage, notamment le voyage en solo. Pourquoi ? Grâce aux différents défis, par exemple la barrière de langue ou l’inexistence d’endroits où dormir, que le voyage vous lance, il vous laisse la possibilité de vous retrouver avec vous-même. En partant seul dans un pays inconnu, étrangement votre confiance en vous se développe. Vous pouvez vous écouter vous-même, connaître vous-mêmes vos envies, et prendre une décision sans l’aide de qui que ce soit. Bref, vous serez susceptible de faire des choses que vous n’auriez pas imaginé faire auparavant, car vous vous découvrez vous-même.

Pour être capable d’affronter de nouveaux défis plus difficiles
Voyager, c’est sortir de sa zone de confort, de son quotidien, de ses habitudes et de son « chez-soi ». C’est partir vivre dans un environnement nouveau, rencontrer de nouvelles personnes, découvrir de nouvelles cultures et adopter un nouveau mode de vie. En voyageant donc, vous serez certainement confronté à des situations inédites, voire des défis très difficiles. Mais ces challenges de voyage vous procurent de la force mentale. Elles vous donnent une si grande confiance en vous que vous pouvez aller au-delà de vos peurs et hésitations, et par la suite affronter tous les obstacles ou épreuves qui se dressent devant vous.

Pour se détacher du passé
Offrant la plupart du temps des souvenirs heureux, le voyage permet de vous détacher du passé, qui entraîne souvent un état d’esprit négatif sur vous-mêmes, voire un manque de confiance en vous. Un voyage dans un endroit merveilleux vous projette comme dans un autre monde. Imaginez-vous faire un voyage en Chine, et que vous êtes sur une portion de la grande Muraille en train d’observer les œuvres spectaculaires de mère Nature. Comment pourriez-vous penser à un mauvais événement de votre passé en admirant la végétation luxuriante aux alentours ? Votre esprit ne sera que zen… Et quoi de mieux que d’avoir l’esprit zen pour avoir de la confiance en soi ?

Si vous souhaitez réagir à cet article, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

Mélanie, du blog 38000 Km, Le tour du monde en 365 jours !